Psychologie

Il y a des moments dans la vie où plus rien ne semble clair. Les repères habituels disparaissent, les certitudes vacillent, les projets perdent de leur sens. On avance, mais sans direction nette. On ressent une impression de vide, d’indécision, parfois de flottement. Dans ces périodes de brouillard intérieur, le besoin d’un point d’appui se fait plus fort que jamais. Mais quand rien à l’extérieur ne semble stable, à quoi se raccrocher ? Où puiser de la solidité quand tout paraît incertain ?

La tentation de forcer la clarté

Dans les phases de confusion, le premier réflexe est souvent de chercher une réponse rapide. On veut comprendre, décider, choisir, reconstruire vite – comme pour sortir du malaise au plus vite. Mais cette urgence, bien que légitime, peut nous amener à poser des choix précipités, plus dictés par la peur du vide que par une intuition profonde. Paradoxalement, le besoin d’aller mieux peut devenir un nouvel évitement.

Ce qui tient, même dans le flou

Quand tout devient flou à l’extérieur, le seul ancrage réel est intérieur. Cela peut être très simple, très concret : le corps, la respiration, une routine apaisante, un geste qui rassure. Cela peut aussi être une valeur personnelle, une conviction, un fil invisible qui nous relie à quelque chose de plus vaste que l’instant présent. Ce n’est pas toujours lumineux, ni spectaculaire. Mais dans le désordre, ces petites choses tiennent lieu de boussole.

Le flou comme étape, pas comme échec

Ce que l’on vit comme du brouillard est souvent une phase de transition profonde, où les anciennes structures ne fonctionnent plus, et où les nouvelles ne sont pas encore là. Ce n’est pas une erreur, mais un passage. Et dans ce passage, le plus important n’est pas de « savoir » – c’est de rester présent à soi, même sans réponse. C’est cette capacité à rester dans l’incertitude sans se perdre qui permet peu à peu au sens d’émerger autrement.

Trouver un point d’appui mobile

Dans ces moments, il est essentiel de ne pas chercher un ancrage définitif, mais un point d’appui provisoire. Un mot, un lieu, une personne de confiance, une pratique régulière, une écriture spontanée… Cela n’a pas à tout résoudre. Mais cela permet de rester en lien avec soi, de ne pas se dissoudre dans la confusion ambiante. Et peu à peu, dans cette stabilité discrète, la clarté revient. Pas toujours comme une évidence, mais comme un espace plus habité.

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