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Trouver un psy, choisir son thérapeute
S’engager dans un travail thérapeutique suscite de nombreuses questions, notamment quant à la relation au psy… D’ailleurs que recouvrent les différentes dénominations ? Et qu’est-on en droit d’attendre du thérapeute ?
Les formations
Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie. Il est le seul thérapeute à prescrire des médicaments et à être remboursé par la sécurité sociale.
Le psychanalyste peut avoir suivi un parcours en psychiatrie ou en psychologie. Sa formation, comprise entre 7 et 10 ans, comporte une analyse, un cursus théorique et des stages réalisés au sein d’hôpitaux psychiatriques. Il possède obligatoirement une aptitude à exercer délivrée par une école psychanalytique.
Un psychologue possède une formation universitaire de 5 ans minimum, il est titulaire d’un Master en psychologie et peut être spécialisé dans de nombreux domaines : clinique, travail, développement, social, cognitive …Le cursus comprend enseignements théoriques et pratiques. Le psychologue peut travailler en entreprise, en institution ou en libéral.
Le titre de psychothérapeute est une dénomination soumise à controverse car elle n’implique aucun cursus obligatoire. Il renvoie surtout à la pratique d’une thérapie.
Le cadre légal
L’amendement Accoyer émis en 2003 réglemente désormais la profession de psychothérapeute. Il prévoit que seuls peuvent exercer « les titulaires d’un diplôme en médecine, les psychologues titulaires d’un diplôme d’Etat et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations ».
En 2004, le texte précisa que « l’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes », l’inscription étant enregistrée par le représentant de l’Etat dans le département. La liste est à disposition du public et précise les formations suivies.
La relation thérapeutique
Suivre une thérapie consiste à apprendre à vivre avec ses fragilités et à trouver des ressources intérieures pour dépasser ses difficultés. Cela implique un travail personnel long et parfois difficile. Il convient donc de se méfier des praticiens promettant monts et merveilles ou autres recettes miracles.
La thérapeute ne doit en aucune manière adopter un positionnement commercial ou émettre des jugements sur son patient. La relation doit être sereine, agréable et basée sur un principe de confiance indispensable au travail thérapeutique.
Au cours des premiers entretiens, le praticien doit tenter de cerner la problématique de son patient afin de vérifier qu’il est en mesure de répondre à ses besoins. Il ne doit manifester aucune réticence à justifier de sa formation ou de ses compétences. Concernant les psychiatres, il est conseillé d’éviter ceux qui expédient leurs patients ou prescrivent un grand nombre de médicaments en quelques minutes de consultation.
Les phénomènes de transfert
Au cours d’une thérapie, le patient est amené à ressentir de fortes émotions, d’attachement ou de rejet, envers son thérapeute. Ces processus rejouent les relations passées du patient aux figures importantes de son histoire et permettent ainsi au thérapeute de les analyser.
Le transfert n’a donc aucunement pour objectif d’aboutir à une relation fusionnelle au professionnel. Bien au contraire, la thérapie doit aboutir à libérer le sujet de ses difficultés pour le rendre indépendant et lui permettre de vivre sereinement une fois la thérapie achevée.