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Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l'enfant
Depuis quelques années, nous percevons une tendance à rendre pathologiques les comportements inhabituels de l'enfant. Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) n'y échappent pas. Mais avant de savoir comment les considérer, il est important de les comprendre et surtout de savoir comment les accompagner ?
L'enfant et le rituel
Il est classique que les enfants accompagnent les moments angoissants de leur journée (coucher, départ à l'école) par des actions répétitives qui les rassurent. Mais il arrive que certains se retrouvent très gênés par ces habitudes. En reproduisant une séquence d'actions identiques, le rituel permet à l'enfant d'apprivoiser et maîtriser son environnement. L'action pour l'enfant a toujours valeur de découverte puis de maîtrise. Face à la peur du noir, à la crainte d'un examen, ils placent un acte bien connu et bien maîtrisé entre eux et l'angoisse. L'acte répété est un pare-excitation.
La formation du trouble
Parfois, ces rituels prennent un format inquiétant. L'enfant n'est plus calmé par sa séquence comportementale habituelle. Elle devient incessante ou envahit toutes les sphères de sa vie comme pour conjurer une angoisse inextinguible. Tous les enfants traversent des phases d'anxiété (complexe d'Œdipe, naissance d'un puiné qui modifie la fratrie, décès d'un proche). Elles se manifestent par une recrudescence des cauchemars, une incapacité à se séparer, … Certains n'arrivent pas à canaliser la souffrance qui en découle. Cette souffrance fige alors ce qui n'était initialement qu'une défense transitoire.
L'élément qui indique le plus sûrement le passage du rituel au trouble compulsif est la durée et la permanence du symptôme. Ainsi, si un enfant qui se lave trop régulièrement les mains n'est pas évocateur, il n'en va pas de même de celui qui n'est plus en capacité de répondre à ses obligations quotidiennes tant il peine à quitter le lavabo. Le fonctionnement psychique infantile est mouvant et ne se rigidifie qu'exceptionnellement. Dans ces cas, nous pouvons supposer qu'un élément du vécu de l'enfant a pour lui valeur de traumatisme.
L'élément qui indique le plus sûrement le passage du rituel au trouble compulsif est la durée et la permanence du symptôme. Ainsi, si un enfant qui se lave trop régulièrement les mains n'est pas évocateur, il n'en va pas de même de celui qui n'est plus en capacité de répondre à ses obligations quotidiennes tant il peine à quitter le lavabo. Le fonctionnement psychique infantile est mouvant et ne se rigidifie qu'exceptionnellement. Dans ces cas, nous pouvons supposer qu'un élément du vécu de l'enfant a pour lui valeur de traumatisme.
Comment l'aider ?
Si le symptôme est constitué, il est important de pouvoir en parler avec le pédiatre qui préconisera éventuellement une rencontre avec un psychologue. Il est nécessaire de mettre en lumière ce qui se cache derrière cette conduite. En premier lieu, l'attitude du parent peut viser à sécuriser l'enfant et à favoriser l'expression des questions qui le taraudent. De plus, il semble important que ce souci ne soit pas majoré par l'angoisse qu'il cause aux parents ou que ceux prennent part au rituel de l'enfant. En effet, cela pourrait entraîner son renforcement. Quoi qu'il en soit, la plupart du temps, ces troubles cessent rapidement et sont sans conséquences sur le développement de l'enfant.