Mode ZEN
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Toucher son enfant, réchauffer son cÅ“ur
Après une chute, lorsque l'enfant s'est blessé, nous avons le réflexe de le câliner. Nous prêtons au toucher des vertus consolatrices. Très tôt le corps du bébé est le destinataire de nos preuves d'amour.
Le toucher et le bébé
La mère mais aussi toutes les personnes chargées de l'éducation du bébé le manipulent et lui prodiguent des soins. Ces soins s'articulent majoritairement autour du corps et procurent à l'enfant des sensations génératrices de plaisir. Ce plaisir pris laisse des traces dans le psychisme de l'enfant qui associe dès lors contact et sensations plaisantes. De plus, dans la prime enfance, cette association est renforcée par le fait que la plupart des soins s'opposent à une situation d'inconfort (changement de couche, application de baume sur les irritations, …). Le toucher acquiert donc une valeur de restauration du confort voire de sécurisation.
Un contact qui unifie
De plus, pendant toute une période de la prime enfance, les sources de plaisir de l'enfant se localisent précisément (bouche, zone de peau). Elles ne lui permettent pas de développer une représentation globalisée de lui-même. Cette représentation parcellaire de son corps est source de beaucoup d'angoisses. Il apprécie alors tout particulièrement d'être pris dans les bras ou entouré car cela l'aide à contenir et délimiter ses sensations.
Le corps dans l'affection
Chez l'enfant, le corps reste longtemps beaucoup plus investi que la pensée. Ainsi l'enfant privilégie toutes les manifestations physiques d'affection bien plus que la seule parole. Il est donc beaucoup plus rassuré par un câlin que par un long discours. Lorsqu'il est en situation de vulnérabilité, l'enfant est en attente de ressentir une sensation corporelle plaisante qui s'oppose à sa souffrance. Or il retire du plaisir du contact corporel ce qui va l'amener à le rechercher assidûment. Parfois jusqu'à devenir adhésif et de ne pas pouvoir se passer d'un lien physique à ses parents.
Le toucher, l'émotion, la sensualité
Les approches psycho-corporelles (relaxation, sophrologie, méthode Alexander, …) ont démontré que le corps est un élément fondamental de la construction du psychisme. En premier lieu parce qu'il est l'espace où sont vécues les sensations et émotions. En agissant au niveau somatique, nous œuvrons directement au niveau émotionnel et nous provoquons une hausse du bien-être, en particulier chez l'enfant.
Ainsi très longtemps, l'enfant sera dépendant de l'intégration émotionnelle que permettent les câlins et le toucher. C'est au moment de l'adolescence qu'il s'en détachera car à partir de ce moment-là, la dimension érotique du toucher devient impossible à gérer pour lui car elle le confronte à l'interdit de l'inceste sur lequel il se structure. L'adolescent ira dès lors rechercher la réassurance et expérimenter de nouvelles émotions auprès d'autres individus que ses parents. Mais les tout premiers contacts de son existence resteront gravés inconsciemment et modéliseront sa sensualité future.
Ainsi très longtemps, l'enfant sera dépendant de l'intégration émotionnelle que permettent les câlins et le toucher. C'est au moment de l'adolescence qu'il s'en détachera car à partir de ce moment-là, la dimension érotique du toucher devient impossible à gérer pour lui car elle le confronte à l'interdit de l'inceste sur lequel il se structure. L'adolescent ira dès lors rechercher la réassurance et expérimenter de nouvelles émotions auprès d'autres individus que ses parents. Mais les tout premiers contacts de son existence resteront gravés inconsciemment et modéliseront sa sensualité future.