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Sexualité, désirs et biologie
Dans le processus d’attirance sexuelle des êtres humains, différentes dimensions coexistent et entrent en jeu. La biologie et la chimie jouent, ici, un rôle clef et moteur dans l’élaboration du désir…
Désir sexuel et symétrie du corps
Une série de mécanismes biologiques participent à susciter le désir sexuel. Le premier d’entre eux réside dans les formes et les équilibres du corps. Plusieurs études américaines abondent dans ce sens en soulignant les liens entre symétrie corporelle et attirance sexuelle. Plus un visage et un corps seront symétriques, plus ils attireront un grand nombre de personnes du sexe opposé. En effet, l’expression de la symétrie du visage, des yeux ou encore des oreilles reflète – dans notre patrimoine inconscient collectif - la capacité génétique à se défendre de déficiences, anormalités ou autres maladies (bien que dans les faits il n’y a pas de corrélation entre la symétrie corporelle et la longévité ou la résistance d’un être humain).
Structure du corps et sexualité
De la même façon, la prédominance de muscles spécifiques chez l’homme (pectoral, biceps, triceps…) ainsi que la largeur des épaules détermineraient pour partie le niveau de désir sexuel. A l’inverse, les attributs et formes féminines (cheveux mi longs ou longs, poitrine proportionnée au corps, fessiers…) représentent autant d’éléments déterminants dans l’élaboration du désir masculin. Enfin, selon le psychologue Thornhill (américain), la Structure et les traits du visage sont également des facteurs clefs du désir sexuel humain. En effet, un visage fin et des sourcils délicats chez la femme génèrent un désir supérieur (chez l’homme). A l’inverse, une mâchoire plus carrée ainsi que des sourcils marqués, pour un homme l'homme, symbolisent la fertilité et la stabilité et attisent l’émoustillement féminin…
Rôle des odeurs dans le désir sexuel
A l’instar de nombreuses espèces animales pour lesquelles les odeurs secrétées sont indispensables dans le processus d’accouplement et de reproduction, l’être humain n’échappe pas à ce déterminisme. Claus Wedekind est un zoologue suisse qui a mis en exergue le principe de CHM (Complexe majeur d’histocompatibilité). Celui-ci démontre notre capacité à décoder par les odeurs, en seulement quelques secondes, la compatibilité génétique avec une personne de sexe opposé. Les résultats obtenus, au travers de tests de tshirts imprégnés d’odeurs corporelles, souligne la recherche d’un patrimoine génétique très différent voire opposé. Au nôtre. Une sorte de programmation archaïque animale qui établirait de fortes attirances entre codes génétiques opposés – facilitant ainsi les anomalies génétiques et l’optimisation des chances de survie de l’espèce.