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Que doit apporter un psy. ?
Aller voir un thérapeute, qu’il s’agisse d’un psychologue, d’un psychanalyste ou d’un psychiatre, n’est jamais chose aisée.
Un éclairage
Lorsqu’une personne décide de consulter un psy., elle est généralement en proie à de fortes inquiétudes et victime de souffrances plus ou moins importantes. Très souvent, elle a consulté un certain nombre de médecins traditionnels qui se sont montrés dans l’incapacité de la soulager.
Dans de telles conditions, le thérapeute, même s’il effraie, est souvent perçu comme le dernier espoir, celui dont les connaissances vont apporter un soulagement, tel un guérisseur. Ce phénomène, bien connu de la part des psy., relève de la pensée magique, c'est-à-dire, la croyance chez les patients, que le thérapeute va rapidement identifier la source du problème et le résoudre tout aussi facilement.
Le premier rôle du psy., toute formation confondue, est donc d’accueillir la plainte du patient et de l’orienter en fonction de sa demande : tout d’abord en évaluant sa souffrance, en repérant les principaux syndromes et symptômes et en cernant sa demande. Il doit ensuite évaluer en quoi sa formation et ses pratiques thérapeutiques semblent adaptées ou non à la situation. Si tel n’est pas le cas, le psy. doit s’en expliquer et pouvoir orienter son patient sur l’un de ses collègues compétents en la matière.
Se présenter
Aucun accompagnement ne peut réussir sans le consentement libre et éclairé du patient et son plein investissement dans la thérapie. Le psy. doit donc être en mesure de se présenter, d’évoquer son parcours, ses diplômes, son modèle thérapeutique ainsi que le cadre des séances qu’il propose : durée, rythme des séances, coût, résultat attendu, méthodes employées etc…
Une écoute bienveillante
Il s’agit d’une des bases majeures de l’activité thérapeutique : la séance est un lieu d’écoute réservé au patient, un temps durant lequel il peut (et doit dans la mesure du possible) exprimer l’ensemble de ses ressentis, sans aucune gêne ni retenue. L’attention du thérapeute envers son patient doit ainsi être totale, on dit qu’il est dans une position d’écoute active. Rien ne doit venir biaiser ou interrompre l’écoute du psy. et la parole du patient.
Dans le même ordre idée, un thérapeute doit toujours se positionner ‘du côté’ de son patient, c'est-à-dire ne porter d’intérêt qu’à celui-ci, son objectif étant d’apporter un bien-être à lui et à lui seul. Enfin, le thérapeute est soumis au plus strict secret professionnel et ne doit donc, en aucune façon, transmettre d’informations relatives au contenu des séances (y compris à la famille proche). L’ensemble de ces éléments définit les conditions nécessaires à l’installation et au maintien d’une relation de confiance entre le thérapeute et son patient.
Un guide
Quelque soit la méthode thérapeutique utilisée (thérapie brève, thérapie analytique, psychanalyse…), l’objet du suivi est d’offrir un soutien moral au patient, de l’aider à dépasser ses souffrances psychologiques et psychosomatiques, de lui permettre d’accéder à leurs origines (pour la psychanalyse) et d’entreprendre un travail en vue de les faire disparaître.
Le psy. ne se positionne ni comme un expert (je sais et je vais vous apprendre), ni comme un conseiller (voici ce que vous devez faire) mais comme un guide qui, grâce à ses connaissances du psychisme humain, va aider le patient à comprendre sa souffrance, orienter sa réflexion dans une certaine direction et lui transmettre des pistes pour résoudre ses problématiques.
Par ailleurs, un thérapeute doit respecter le rythme d’évolution de son patient, il l’accompagne mais ne le force pas. Enfin, la relation thérapeutique ainsi que les pratiques doivent amener le patient vers une autonomie progressive destinée à lui permettre de mener sa vie sans le thérapeute.
Ce que le psy. n’est pas
- Un distributeur de médicaments
- Un commercial
- Un(e) ami(e)
- Un père ou une mère
- Un ‘amoureux’
- Un coach
- Un gourou
- Un juge
- Une assistante sociale
- Un conseiller
- Un expert