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Présenter mon ami(e) à mes enfants
Aujourd'hui les séparations sont courantes. Elles surviennent de plus, de plus en plus précocement après la naissance des enfants. Il arrive donc souvent qu'après une première union dont sont nés des enfants, les parents construisent une nouvelle vie amoureuse. En fonction de l'âge des enfants, la présentation du nouveau conjoint soulève des réactions plus ou moins faciles à gérer.
La séparation dans la prime enfance
Présenter un(e) nouvel(le) ami(e) à un enfant en bas âge ne pose en général pas de souci quant à sa réaction. C'est dans les semaines qui suivent que les symptômes du refus peuvent se manifester. Avant 5-6 ans, un enfant est effectivement très dépendant du couple parental. Toute modification qui affecte cette structure fondamentale pour lui crée de l'insécurité. Il importe alors qu'au cours de la présentation du nouveau partenaire, l'enfant soit rassuré sur la place occupée par le parent absent. Il est nécessaire de lui signifier que le nouveau conjoint ne le remplace pas.
Accepté(e) mais pas trop
Lorsque les présentations se passent bien, l'enfant apprivoise le nouveau partenaire comme un support supplémentaire auquel s'identifier. Mais il refusera probablement longtemps que la nouvelle relation de son parent prenne des décisions qu'il attribue à l'absent(e). Ainsi, toute prise de position qui viendrait pour lui signifier une suppression symbolique du parent parti provoque sa colère voire une révolte violente.
La séparation et le moment adolescent
Lorsque la séparation ou la nouvelle relation survient plus tard (autour de l'adolescence), les réactions de l'adolescent sont souvent moins faciles à maîtriser. Il semblerait que les tensions soient proportionnées à la durée de vie avec un seul des parents. En effet, tout le temps que dure la vacance de partenaire, l'enfant compense cette absence en tissant avec son parent une relation très exclusive. Dans celle-ci, la dimension oedipienne est très souvent majorée. Il s'ensuit que la présentation de l'ami(e) de celui-ci provoque une rivalité qui vient compliquer l'ambiance familiale. L'adolescent réagit violemment à la remise en cause de la place qu'il croyait imaginairement occuper.
Préparer la transition
Lorsque les conflits sont trop difficiles à gérer ou que la violence survient, il est important de proposer à l'adolescent de faire le point avec un professionnel extérieur (psychologue ou éducateur) chez qui il ou elle pourra déposer sa colère et apprendre à modifier le rôle qu'il croyait tenir. Par ailleurs, avec l'adolescent, il convient que les évolutions soient progressives. En effet, symboliquement, pour lui, le foyer est un équivalent de sa relation au(x) parent(s). Il est donc plus apaisé si la rencontre se déroule dans un lieu neutre (restaurant, sortie). Il se sentira moins mis en danger que dans un espace fortement investi.
Toutefois, même si les choses s'avèrent complexes au départ, l'enfant s'adapte le plus souvent rapidement à la nouvelle vie amoureuse de son parent. Dans une certaine mesure, cette nouvelle relation le dégage d'une relation parentale qui, devenue trop étroite, nuisait à son autonomie et à son bien-être.
Toutefois, même si les choses s'avèrent complexes au départ, l'enfant s'adapte le plus souvent rapidement à la nouvelle vie amoureuse de son parent. Dans une certaine mesure, cette nouvelle relation le dégage d'une relation parentale qui, devenue trop étroite, nuisait à son autonomie et à son bien-être.