Mode ZEN
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Préparer l'absence, sécuriser l'enfant
Les conditions actuelles de nos vies d'adultes (le travail par exemple) nous obligent régulièrement à nous éloigner plus ou moins longtemps du foyer familial. Quel en est l'impact sur l'enfant ? Comment le préparer à passer le cap difficile de l'éloignement ?
De nouvelles absences
Jusque dans les années 70, les femmes étaient encore souvent à la maison à s'occuper des enfants. En l'absence répétée de leur père (notamment pour le travail), elles demeuraient un élément de stabilité et de présence qui les rassuraient. Aujourd'hui, souvent les deux parents travaillent et les enfants sont donc couramment confiés à la garde d'autres personnes. Parfois, ces gardes se déroulent sur plusieurs jours. Se pose alors le problème d'assurer une continuité du lien dont il est démontré qu'il est fondamental dans le sentiment de sécurité nécessaire aux enfants.
Son besoin de sécurité et l'objet transitionnel
S'il est possible de confier très jeune un bébé à la garde d'une personne de confiance, il est nécessaire d'entourer cette situation de précautions. Dans un premier temps, il est primordial que l'enfant soit dans un environnement connu. Le mieux est probablement que les premières heures de garde se fassent au domicile parental ou que les éléments habituels de l'enfant l'accompagnent (jouets, peluches, doudou, voire couffin). Ils sont des repères qui contrecarrent l'impact d'une situation nouvelle et angoissante.
Par la suite, il demeure nécessaire que l'enfant puisse prendre avec lui un doudou ou des peluches. Ces objets transitionnels sont pour lui un médiateur qui lui permet de contrôler la distance et l'absence de ses objets d'amour principaux (parents). Il est tout à fait possible de lui donner un objet appartenant à l'adulte car il a pour lui le statut imaginaire de morceau de l'autre et supprime l’idée de séparation. Cette fonction imaginaire de l’objet subsiste d’ailleurs toute notre vie. Elle est perceptible quand nous observons le rapport que nous entretenons aux objets donnés ou offerts par des êtres chers.
Par la suite, il demeure nécessaire que l'enfant puisse prendre avec lui un doudou ou des peluches. Ces objets transitionnels sont pour lui un médiateur qui lui permet de contrôler la distance et l'absence de ses objets d'amour principaux (parents). Il est tout à fait possible de lui donner un objet appartenant à l'adulte car il a pour lui le statut imaginaire de morceau de l'autre et supprime l’idée de séparation. Cette fonction imaginaire de l’objet subsiste d’ailleurs toute notre vie. Elle est perceptible quand nous observons le rapport que nous entretenons aux objets donnés ou offerts par des êtres chers.
Expliquer l'absence
Face à des absences répétées, le petit homme essaiera toujours de trouver une explication. Il peut aller vite à penser que c'est parce que ses parents ne l'aiment plus ou qu'il a commis une faute ou n'a pas été sage. Afin de contredire ses interprétations douloureuses de la réalité, nous devons lui expliquer les raisons de ces "abandons". Ces discussions préliminaires sont encore plus importantes quand la séparation est liée à des évènements difficiles (hospitalisation, déplacement en famille pour un décès,…). Dans ces cas, l'enfant doit être informé avec tact et en veillant à empêcher qu'il ne se culpabilise. La plupart du temps, cela se passe bien si lors de nos absences, nous avons pris la peine de le mettre en garde chez quelqu'un en qui il a confiance et qu'il a déjà investi (grands-parents, nourrice, tante,…).
Rester fiable
De plus, malgré notre absence, nous pouvons demeurer des repères stables. A partir de 4-5 ans, l'enfant est capable de parler au téléphone. Un rendez-vous téléphonique quotidien que l'on respecte scrupuleusement est une bonne solution. Il donne à l'enfant le sentiment que nous sommes toujours là et qu'il compte toujours pour nous. L'important demeurant que l'enfant puisse garder confiance dans le lien qu'il a tissé avec ses parents et que l'amour qu'il reçoit d'eux lui soit manifesté et paraisse permanent dans le temps. Il convient de se souvenir que l'absence physique ne devrait jamais se doubler d'une absence affective car cela lui donnerait le sentiment dévastateur qu’il a été abandonné.