Organiser le cadre de l’enfant

Définir un cadre cohérent

Si seulement les parents étaient toujours d’accord, entre eux, à propos de l’éducation de l’enfant ? Voilà une idée qui parait séduisante, mais difficilement réalisable. Et bien tant mieux ! En gardant chacun leur opinion, les parents montrent à l’enfant qu’avec leur différence de point de vue, ils s’entendent pour définir des règles communes de fonctionnement (à la maison ou lors des visites chez les amis, la famille, le médecin …). Celles-ci proviennent de l’histoire des parents (consciente et inconsciente) et permet à l’enfant d’apprendre à vivre avec lui-même, ses parents et les autres en général.
 

Enoncer des limites précises

Dans la relation à l’enfant, les parents peuvent s’appuyer sur les expériences du quotidien pour préciser ce cadre. La manière de les énoncer sera suffisamment claire si les mots employés et la globalité de notre attitude (le ton de la voix, la posture physique, le regard …) transmettent un même message. L’enfant perçoit le décalage entre le discours et l’émotion avec laquelle le parent s’exprime. Face à un parent qui, par exemple, culpabilise, l’enfant peut percevoir l’absence d’assurance de l’adulte. Ce décalage peut induire un sentiment d’incompréhension sans pouvoir le verbaliser. L’enfant troublé ne sait alors pas comment réagir.
 

Réponse à l’enfant qui désobéit

Les parents disent, redisent, réexpliquent et donc accompagnent l’enfant à comprendre puis à repérer ce qu’il est autorisé à faire (ou pas). Lorsqu’il franchit la ligne de l’interdit, comment réagir ? L’enfant vient en fait vérifier, inconsciemment, la solidité de ce qui est attendu de lui. Il est alors important que ses parents lui propose une réponse adaptée pour qu’il saisisse l’écart entre son attitude et celle souhaitée. Il pourra intérioriser ces repères si la sanction est juste et mesurée : « je t’aime, je te protège mais je ne suis pas d’accord avec ton comportement ; je te demande de le modifier, mais quoi qu’il en soit, je continue à t’aimer ».