Mode ZEN
Nourriture, plaisirs et sexualité
De tous les plaisirs, ceux qui concernent la sphère orale sont peut-être ceux dont la proximité avec les plaisirs sexuels est la plus évidente. Lors des périodes de séduction, le recours à l'alimentation est régulier (restaurant, friandises lors des promenades, …). De même, en période de célibat, nombreux sont ceux qui entretiennent avec la nourriture un rapport de substitution.
Le plaisir oral, prémisse du plaisir sexuel ?
Au début de la vie, le plaisir survient par l'entremise de la bouche. Quand le bébé est comblé sur le plan alimentaire, il connaît sa première jouissance. Dès lors, le plaisir est lié à l'incorporation et au fait de pouvoir exercer son emprise sur l'environnement. Avaler quelque chose, c'est la faire sienne. Les bébés le démontrent en mordillant tous les objets qui passent à leur portée. En réalité, ils s'en rendent maîtres.
Au cours du développement, cette voie d'accès au plaisir ne sera jamais abandonnée. L'alimentation reste chez l'adulte un accès prioritaire au plaisir. Notre comportement alimentaire en est totalement pénétré. Quelle que soit notre attitude face aux aliments, elle révèle notre rapport à la satisfaction et donc à la sexualité.
Au cours du développement, cette voie d'accès au plaisir ne sera jamais abandonnée. L'alimentation reste chez l'adulte un accès prioritaire au plaisir. Notre comportement alimentaire en est totalement pénétré. Quelle que soit notre attitude face aux aliments, elle révèle notre rapport à la satisfaction et donc à la sexualité.
La nourriture, un équivalent sexuel
Ainsi, il est possible de comprendre l'organisation mentale d'un humain à partir de ce qu'il mange. Ce n'est pas sans rappeler l'expression populaire qui affirme "Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es !". Pour la psychanalyse, la sexualité est ce qui organise la vie psychique. Or nous pouvons apercevoir que les troubles du comportement alimentaire se retrouvent dans la sexualité selon des modalités assez proches (anorexie, boulimie,…).
L'alimentation révèle le lien du sujet à son plaisir. Il y a les bons-vivants, ceux qui rationnent ce qu'ils mangent, ceux qui choisissent une alimentation santé, … Autant de types de personnalités qui recherchent leur satisfaction dans un acte socialisé quotidien. Au passage, ils racontent ce qui sur le plan inconscient fonde leur modalité de jouissance.
L'alimentation révèle le lien du sujet à son plaisir. Il y a les bons-vivants, ceux qui rationnent ce qu'ils mangent, ceux qui choisissent une alimentation santé, … Autant de types de personnalités qui recherchent leur satisfaction dans un acte socialisé quotidien. Au passage, ils racontent ce qui sur le plan inconscient fonde leur modalité de jouissance.
Le repas est-il un préliminaire ?
Le lien entre nourriture et sexualité posé, il est possible de dire que d'un mode de satisfaction à l'autre, il existe une certaine communication. Lors des restaurants en amoureux, nous faisons par exemple des choix qui n'ont rien d'anodins. Nous évitons de choisir des aliments trop riches. En réalité, il est fondamental qu'il subsiste un manque au terme du dîner : il ne faut être complètement rassasié au risque de ne plus désirer suffisamment.
Toute la logique des aliments aphrodisiaques reposent sur l'idée que ce que nous ingérons a un impact sur notre activité sexuelle. Souvent, c'est par mimétisme que les aliments ont été pensés comme excitants du désir. Il existe entre ces mets et certaines parties érogènes du corps un rapport sensoriel (forme similaire, odeur organique, …). L'ingestion d'un tel aliment renforcerait de l'intérieur notre capacité à désirer et à la sensualité.
Toute la logique des aliments aphrodisiaques reposent sur l'idée que ce que nous ingérons a un impact sur notre activité sexuelle. Souvent, c'est par mimétisme que les aliments ont été pensés comme excitants du désir. Il existe entre ces mets et certaines parties érogènes du corps un rapport sensoriel (forme similaire, odeur organique, …). L'ingestion d'un tel aliment renforcerait de l'intérieur notre capacité à désirer et à la sensualité.
Chéri, je veux te croquer !
Le discours amoureux est rempli d'expression du registre oral : "j'ai envie de te croquer", "mon roudoudou', etc… De nombreux fantasmes y ont trait à l'incorporation du partenaire. Recourir à des artifices comme les enductions avec des aliments gourmands donnent du corps à ces productions imaginaires. A défaut de se nourrir de l'autre, les produits à déguster tartiner sur le corps des amants sont des ersatz. Lors du rapport sexuel, les jeux avec des aliments satisfont la pulsion de manière plus complète. Ses différents composantes (orale, génitale) sont rassasiées et la jouissance se vit de manière plus totale. De nombreux érotismes codifiés ont intégrés cette dynamique. C'est le cas de l'érotisme japonais au raffinement est légendaire qui a codifié la pratique du nyotaimori.