Mode ZEN
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Les vacances en famille
Les vacances sont anticipées comme des moments de félicité et de repos. En fonction de leur organisation, il arrive que cette promesse de joie et de calme soit compromise. Les familles aiment se rassembler pour les congés dans une maison familiale ou dans un lieu investi de longue date. Ainsi, les vacances réactivent la mémoire familiale mais aussi les tensions et les anciennes rivalités.
Les vacances, un imaginaire de sérénité
Dans nos sociétés sur-productives, les vacances sont une fenêtre ouverte au cœur de l'enfermement salarial. Les 5 semaines de congés payés définissent de part et d'autre plus ou moins 6 mois d'activité continue. Dès lors, ces temps de repos sont pensés comme des temps de rupture du rythme et de liberté. C'est sur cet imaginaire que repose le goût des contemporains pour le dépaysement. Celui-ci crée l'illusion d'un ailleurs et d'un autrement qui renforce l'espoir de changer d'horizons.
D'un autre côté, face à la dureté du monde professionnel, nombreux sont ceux qui recherchent la douceur du cocon familial. Retourner chez les aînés signifie rentrer à la maison, celle de l'enfance et de la protection. C'est en tous les cas ce qui est imaginé. Pourtant, à côté de ce fantasme, la présence de la famille n'est pas toujours gage d'apaisement.
D'un autre côté, face à la dureté du monde professionnel, nombreux sont ceux qui recherchent la douceur du cocon familial. Retourner chez les aînés signifie rentrer à la maison, celle de l'enfance et de la protection. C'est en tous les cas ce qui est imaginé. Pourtant, à côté de ce fantasme, la présence de la famille n'est pas toujours gage d'apaisement.
La maison familiale, le lieu de l'enfance
Le lieu de retraite participe beaucoup de l'imaginaire de relaxation lié aux vacances. Ainsi la maison de famille est associée à l'insouciance de la jeunesse et aux moments où nous n'étions pas encore écrasés par le poids des responsabilités de l'âge adulte. Revenir à cette maison, c'est espérer se sentir déchargé des fardeaux de la vie quotidienne. Cela signe une certaine régression pendant laquelle la légèreté est permise. Tournés vers le passé, nous espérons être chouchoutés par nos parents et nos aïeux. Ils sont imaginés disponibles et entièrement dévoués à notre confort. Dans les lieux frappés du sceau de la jeunesse, nous embrassons par la pensée le souvenir enchanté de nos conditions de vie infantile. Notre époque n'est-elle pas fondée sur l'idée que l'enfance est le temps de la félicité ?
Marcher sur des traces connues
Au-delà du retour dans les demeures du clan, bien souvent devenus adultes nous aimons nous rendre dans des espaces que nous avons connus autrefois. Nous cherchons par là à renouer avec notre histoire et à en renforcer la permanence et la stabilité. Inconsciemment, nous vérifions l'adéquation entre nos souvenirs et la réalité. C'est une manière de nous rendre maître du temps.
De plus, quand nous avons un nouveau conjoint ou des enfants nous apprécions leur montrer ce qui a constitué notre passé. Les endroits déjà foulés sont notre façon de les faire entrer dans notre intimité. Toutefois, il est important de leur proposer d'autres espaces sans quoi ils pourraient se sentir enfermés dans une histoire qui n'est pas la leur.
De plus, quand nous avons un nouveau conjoint ou des enfants nous apprécions leur montrer ce qui a constitué notre passé. Les endroits déjà foulés sont notre façon de les faire entrer dans notre intimité. Toutefois, il est important de leur proposer d'autres espaces sans quoi ils pourraient se sentir enfermés dans une histoire qui n'est pas la leur.
Le bonheur de la neutralité
Ainsi, au-delà des moments de retrouvailles familiales, il compte de découvrir lors des vacances des modes de vie et des horizons qui nous sont étrangers. Chacun se trouve alors en situation d'exploration et des échanges peuvent s'instaurer. C'est aussi l'occasion de se créer de nouvelles relations et de nouveaux réseaux sociaux. Lorsque nous nous enfermons dans notre groupe d'origine, nous ne coupons pas vraiment avec nos habitus. Nous nous privons alors d'une vraie rupture. Pourtant, c'est elle qui est recherchée lors de nos escapades. En effet, rompre avec le quotidien, c'est s'autoriser à espérer un retour sur d'autres bases, peut-être meilleures. Se permettre d'inventer ses temps de repos et de détente devrait être notre seule consigne quand nous préparons nos vacances. Il importe de savoir faire fi des obligations familiales et d'y exprimer notre liberté et notre indépendance.