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Les pathologies du travail
Au gré des actualités malheureuses, le terme de risques psychosociaux tend à entrer dans le vocabulaire populaire comme une définition globale des souffrances au travail. Si la capacité à nommer ces phénomènes est rassurante, elle n’en est pas moins claire. Les risques psychosociaux recouvrent en effet un ensemble de pathologies du travail tout à fait précises et désormais connues du monde médical et de plus en plus, du monde judiciaire.
Les pathologies de surcharge
Les pathologies du travail recouvrent un ensemble de conditions de travail et de pratiques managériales dont l’une des conséquences est de surcharger le corps ; corps physique et corps psychique, l’un et l’autre étant pleinement et indubitablement engagés dans le travail.
Les surcharges se situent à différents niveaux :
- au niveau du fonctionnement organique tout d’abord entraînant alors des troubles musculosquelettiques (TMS) mais aussi des morts subites au travail ;
- au niveau cognitif et mental aboutissant à des tableaux de dépression, de burn-out, de névrose traumatique ou de paranoïa situationnelle,
- au niveau pulsionnel engendrant des dérives éthiques ou encore des passages à l’acte violent (contre autrui, contre soi ou contre le lieu de travail).
Si ces tableaux de surcharge sont désormais connus, leur étiologie reste complexe à élaborer et nécessite des compétences pointues. Le type de décompensation ne dépend pas uniquement de l’organisation du travail mais se développe aussi en fonction et selon la structure de la personnalité du salarié. En cela, on peut dire que la forme de décompensation est une rencontre entre une structure de personnalité et une structure d’organisation du travail.
Les décompensations comportementales
Elles recouvrent un ensemble de passages à l’acte qui se traduisent par des comportements : adhérer aux pratiques de maltraitance envers un salarié, détruire le lieu de travail (sabotage), agresser (insultes, menaces, cris, coup et blessure, viol) ou tuer (autrui, soi).
Les décompensations psychiques
Elles désignent des états cliniques mineurs tels que la chronicité du sentiment d’ennui, la démotivation professionnelle, l’ennui, le repli sur soi, le désinvestissement au travail ou encore un état dépressif. Ces troubles, que l’on appelle infraliminaires, sont souvent les premiers signes de souffrance au travail. Ils peuvent facilement passer inaperçus sans un œil compétent, notamment du fait de l’isolement du salarié ou encore des pratiques réactionnelles qui en découlent (prise de psychotropes, alcoolisation…)
Les décompensations psychiques concernent également l’épuisement professionnel ou burn-out, lequel se situe à trois niveaux : un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation, c’est-à-dire une insensibilité marquée et récurrente à autrui (collègue et public) et enfin, un sentiment de non accomplissement personnel (perte du sentiment de compétences, de réussite, effondrement de l’estime de soi).
On y distingue également les crises psychiques aigues telles que le stress post-traumatique (tableau de névrose traumatique) : confusion mentale, bouffées délirantes, paranoïa situationnelle. En dernier lieu, les décompensations psychiques prennent la forme du suicide.
Les décompensations somatiques
Elles se définissent comme des dysfonctionnements du corps et résultent directement des nouvelles formes d’organisation du travail et des pratiques managériales (flux tendu, accélération des rythmes, non-respect des rythmes physiologiques).
Les troubles musculosquelettiques en sont les premiers représentants et constituent à ce jour, une véritable pandémie mais on y trouve également des atteintes des sphères cardiaques, digestives, gynécologiques…