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Les hôpitaux psychiatriques en France
Le terme d’hôpital psychiatrique tel que nous le connaissons renvoie au service public de psychiatrie. Il est complété par les associations d’utilité publique et le secteur privé.
La carte des soins
L’offre en matière de soins psychiatriques est organisée autour de secteurs eux-mêmes basés sur un découpage départemental. La France compte ainsi 815 secteurs de psychiatrie pour adultes représentant un secteur pour 56 100 habitants de plus de 20 ans et 320 secteurs pour enfants et adolescents, c'est-à-dire un secteur pour 49 000 habitants de moins de 20 ans.
Administrativement, chaque secteur est rattaché à un centre hospitalier.
Les services
Les soins sont assurés par des équipes pluridisciplinaires : médecins psychiatres et pédopsychiatres, psychologues, infirmiers, orthophonistes, psychomotriciens, assistants de travail social, ergothérapeutes etc…
Les services allient le suivi psychologique, le traitement médicamenteux mais aussi la prévention et la réinsertion sociale par des aides à la vie quotidienne ou des activités socio-éducatives. La plupart des patients (68%) est traitée en ambulatoire et n’est donc pas hospitalisée.
Ils sont accueillis dans les hôpitaux mais aussi dans les CMP (Centre médico-psychologique), dans des appartements thérapeutiques ou encore des centres de post-cure.
La prise en charge hospitalière
L’hospitalisation à temps plein est requise dans la mesure où l’état du patient nécessite une surveillance 24h/24. Elle peut être totale, de jour ou de nuit ou encore de semaine ou de week-end.
L’hospitalisation de jour permet d’assurer la continuité des soins intensifs alors que l’hospitalisation de nuit est destinée aux patients disposant de suffisamment d’autonomie durant la journée. Il existe également des hospitalisations à domicile durant lesquels plusieurs professionnels peuvent intervenir, notamment des aides ménagères.
L’urgence psychiatrique
Elle se définit comme un état qui requiert une prise en charge immédiate pour le patient et son entourage. Elle renvoie à des comportements tels qu’un abattement extrême de la personne, une violence vis-à-vis d’elle-même (automutilation, tentative de suicide) ou de son entourage ou encore de son environnement matériel. Les délires, hallucinations ou états d’agitation sont concernés ainsi que les angoisses ou toutes autres formes de souffrances psychiques extrêmes.
Comment réagir en cas d’urgence ?
Si la personne a déjà été traitée dans un hôpital psychiatrique, la meilleure réaction consiste à joindre le service afin de les informer de la situation. Dans le cas contraire, il est possible de contacter le médecin traitant, le CMP le plus proche ou encore les pompiers ou le Samu. En cas d’extrême violence, le recours à la Police peut se justifier. Quel que soit votre choix, l’aide du médecin traitant s’avèrera toujours précieuse pour les intervenants.
Bien qu’il soit difficile de préconiser la ‘bonne’ attitude à adopter en cas d’urgence psychiatrique, il est judicieux d’éloigner le maximum de personnes, de ranger les objets dangereux et bien entendu, de ne pas céder à la panique et de conserver son calme.
Il est également important d’analyser les comportements de la personne afin de pouvoir les décrire clairement au personnel soignant.
Où s’informer ?
Les numéros d’urgence psychiatrique sont les mêmes que ceux des urgences médicales classiques : le 18 pour les pompiers, le 15 pour le samu ou le 17 pour la police. Les numéros de téléphone des hôpitaux psychiatriques et CMP sont référencés dans les pages jaunes ou peuvent être communiqués par les pompiers, le samu ou la police.
En dehors des cas d’urgence, de nombreuses institutions délivrent des informations autour des troubles psychiatriques :
- INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé)
- HAS (Haute Autorité de Santé)
- OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé)
Il existe également des associations de soutien pour les usagers des services psychiatriques et leur famille :