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Les crises d’angoisse
Malaise intense, peur sans objet accompagnée de sensations physiques désagréables : oppression, boule à la gorge, douleurs abdominales, transpiration excessive, difficulté à respirer… Voici un "florilège" de symptômes pouvant être cumulés durant une crise d’angoisse (1)...
Angoisse, anxiété et crise d’angoisse
L’anxiété peut se définir comme une inquiétude, une terreur, un état émotionnel de forte tension et parfois chronique. L’angoisse est la manifestation corporelle qui accompagne l’anxiété. D'ailleurs, la distinction entre angoisse et anxiété est difficile à faire. Il est classique de réserver à l’angoisse les formes les plus graves de l’anxiété. Partant de là, la crise d’angoisse est une manifestation forte, durant laquelle est ressentie, parfois violemment, un sentiment d'oppression. Elle se déclenche par la crainte imaginaire d’un grand malheur (accident, agression, effondrement...) devant lesquels la personne est victime, démunie, terrorisée (impuissante à se défendre).
Les origines de la crise
De très nombreux facteurs peuvent être à la source de la crise d’angoisse. Exemples : stress aigu au travail, travail de deuil non réalisé, trac précédent un examen, traumatisme(s) de la petite enfance qui s’exprime des années plus tard profitant d’autres symptômes tels que des phobies, craintes irrationnelles, insécurité, fatigue… La liste est longue, pour ne pas dire infinie. Le plus souvent, c’est une accumulation de plusieurs facteurs qui va enclencher le processus paroxystique de crise. En outre, le terrain anxieux "naturel" de l’individu s'avère un critère déterminant : nous ne sommes pas égaux sur ce point et disposons de dispositions naturelles plus ou moins propices aux crises d'angoisse...
Traitements thérapeutiques
L’anxiété est une émotion indispensable à notre équilibre. Elle nous met en alerte face aux évènements que nous rencontrons. Elle peut aussi être pathologique et aboutir à des crises d’angoisse plus ou moins fréquentes. Trois critères sont en général à prendre en compte : si l’anxiété est présente chaque jour pendant plusieurs semaines (3 à 4), si elle induit une souffrance importante, si elle empêche d’avoir un fonctionnement fluide dans la vie quotidienne (par exemple à cause de crises d’angoisse répétitives), aller consulter peut se révéler utile. Le type de soin sera orienté en fonction des origines possibles des crises et selon le courant correspondant le mieux au sujet : thérapies cognitives et comportementales, psychanalyse ou psychothérapies analytiques, traitement médicamenteux… Dans la plupart des cas, une conjugaison médicamenteuse et thérapeutique ou analytique est recommandée.
(1) Sigmund Freud : "Inhibition, symptôme et angoisse" (1926) (Ed.PUF, 2005)