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Le chat, animal de… thérapie !
Les scientifiques ne sont toujours pas en mesure d’expliquer le mécanisme du ronronnement chez les félins, mais leurs recherches, associées à celles des vétérinaires et des thérapeutes, ont démontré que les chats avaient de véritables bienfaits sur l'Homme.
Un animal mythique
Il n'existe probablement pas d'animaux ayant inspiré plus de superstitions que le chat. Les égyptiens leurs vouaient un véritable culte et n’hésitaient pas à punir de mort ceux qui les maltraitaient, et vendaient leur momie comme porte-bonheur.
Dans la mythologie nordique, on dit que le char de la déesse de l'amour Freya était tiré par des chats (parfois ailés). La religion catholique évoque également le chat, recevant la gratitude la Vierge Marie pour avoir réchauffé Jésus à Bethléem. Dans le Coran, il est dit qu’Allah créa le chat pour éviter la prolifération des rongeurs à bord de l'arche de Noé et que le prophète Mahomet préféra se couper la manche plutôt que de réveiller le chat qui s'était endormie dessus.
En occident, les chats étaient soupçonnés de s’associer aux sorcières et devinrent une manifestation du mal. En orient, les chats étaient respectés. Ils entraient dans les monastères et avaient la préférence des princesses.
Le chant des ronrons
Si l’on analyse le spectre sonore des ronronnements d’un chat, on voit apparaître des sons graves situés entre 25 à 50 hertz. Or ces fréquences sont bien connues des musiciens parce qu’elles suscitent les émotions.
Selon Jean Yves Gauchet, vétérinaire et inventeur de la ‘ronron thérapie’, « le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur »(1) : ainsi, écouter le ronronnement d’un chat entraînerait la production de la sérotonine, l'hormone du bonheur.
L’accélération du processus de cicatrisation
L’association Animal Voice qui étudie la communication animale, a scientifiquement prouvé que les chats ont 5 fois moins de séquelles après des fractures ou des lésions que leurs cousins canins.
Par ailleurs, les fréquences sonores des ronronnements sont utilisées par les kinésithérapeutes et les orthopédistes car elles accélèrent le processus de cicatrisation et créent de nouveaux tissus. Autrement dit, le ronronnement aurait une action anabolisante.
Une source bien être
Dés 1982, le psychiatre américain Aaron Katcher, prouvait que le fait de caresser un chat diminuait la tension artérielle. L’université de Géorgie aux Etats-Unis a démontré après une étude de 7 années qu’un contact quotidien avec les chats permettait une exposition à des molécules connues pour leur efficacité protectrice sur le système immunitaire.
J. Y Gauchet réalisa une expérience avec près de 250 sujets en leur demandant d’écouter sur CD, le ronronnement d’un chat pendant 30 min, tous ont témoigné d’un ressenti de bien être et d’une grande facilité à s’endormir.
L’avis des thérapeutes
Que ce soit en psychologie, en psychiatrie ou en psychanalyse, le contact avec les animaux a très souvent été associé aux soins thérapeutiques. L’équithérapie témoigne des avancées dans ce domaine.
Les thérapeutes ont constaté que plus un individu a été privé de tendresse durant l’enfance, plus il a tendance à se tourner vers les animaux pour y trouver de l’affection. Les caresses permettraient de revivre les premiers gestes maternels.
Selon Joël Dehasse, vétérinaire, les chats sont capables de ressentir l’état émotionnel des Hommes grâce à la spécificité des phéromones émises lors de nos différents ressentis. C’est donc en toute conscience que le chat se rapproche d’un individu en souffrance et le libère des énergies négatives par son ronronnement.
Certains praticiens, on le sait, reçoivent leurs patients avec leur chat. C’est le cas notamment de Sofia et de sa psychanalyste, qui témoignent : « il restait sagement à sa place sauf dans les moments difficiles où il grimpait sur le divan à côté de moi ».
Enfin, les chercheurs se sont intéressés récemment à ces phénomènes, et ont prouvé que les personnes vivant en compagnie d'un chat bénéficient d’une meilleure santé psychologique que ceux qui vivent sans.
"Et si je n’ai pas de chat ?"
Les japonais ont depuis longtemps trouvé la solution à ce problème en construisant des bars à chat ; une seule interdiction : les forcer à se faire caresser ! Si vous ne souhaitez pas déménager au Japon, pas de panique, les nouvelles technologies sont venues au secours de la ronron thérapie.
Jean Yves Gauchet a réalisé un CD permettant de bénéficier des bienfaits du ronronnement : «Détendez vous avec Roucky » est disponible sur le site d’Effervesciences au prix de 15 euros.
Enfin, pour les mordus de l’IPhone, il existe bien sûr, une application permettant d’écouter ce doux murmure afin de mieux s’endormir mais aussi de récupérer plus facilement des décalages horaires.
Décidemment, nos chats sont vraiment plein de ressources….
[1] Propos de Jean Yves Gauchet