Le bilan de compétences, un retour sur soi

Le bilan de compétences est un outil d’accompagnement au changement, il guide l’individu dans sa réflexion sur soi en lien avec le travail et l’aide à trouver de nouveaux repères.
 

Libérer la parole

Le travail est la condition de présentation de soi face à la société, face aux autres mais aussi face à soi-même. Il constitue un ‘masque’ (dans le sens interactionniste) véhiculant des représentations et nécessitant l’adoption de codes (jargons, cadre de travail, tenue vestimentaire etc…).

Parler de sa profession est donc soumis à conditions : Celle d’abord d’adopter une attitude en congruence avec son image sociale, celle ensuite, de répondre au cadre posé par l’environnement de l’interlocuteur. Face à un syndicaliste, le discours attendu est celui de la revendication, face au médecin, le travail s’aborde sous l’angle de la symptomatologie, à la direction du travail, du point de vue législatif etc…

Le consultant en bilans de compétences, lui, n’attend rien : Il est là pour parler de soi, de soi dans SON travail et de soi dans LE travail. Dés lors, il permet de faire tomber le masque et ouvre le champ de la parole.
 

L’analyse du parcours

Le bilan de compétences est un temps de parole, de décryptage et de mise en sens. Un temps de parole d’abord parce qu’on y vient pour s’exprimer sur son emploi, sur ses conditions de travail, sur les souffrances et les plaisirs qui y sont liés. Un temps de décryptage ensuite parce que le travail y est étudié dans ses activités principales et secondaires, dans ses compétences, dans son organisation, dans ses relations aux collègues.

Un temps de mise en sens enfin, car ce travail sur le Travail, permet de trouver des liens entre soi et son métier : L’étude des intérêts et des motivations appuie sur les corrélations entre aspirations personnelles et devenir professionnel, l’étude des conditions de travail est conduite en rapport avec les attentes et les besoins de la vie personnelle, l’analyse de la personnalité offre un angle de lecture des comportements et des ressentis sur le lieu de travail et dans ses relations aux autres, collègues ou clients.
 

La centralité de l’individu

Les pratiques du bilan de compétences placent l’individu au centre de son histoire professionnelle car elles permettent l’appropriation et la ré-exploitation de ses expériences : Chaque poste, chaque fonction est transcrite en compétences acquises, c'est-à-dire en ressources disponibles pour l’individu.

Dans un contexte de chômage massif, beaucoup ont tendance à penser l’emploi d’une manière passive, en s’interrogeant d’abord sur ce qui est possible, pour ensuite tenter de se positionner. La démarche de progression du bilan est inverse, elle part de l’individu (compétences, personnalité, capacités cognitives, motivations, attentes etc...) pour aller, dans un second temps, vers le marché de l’emploi. En ce sens, le bilan permet à chacun de redevenir acteur de sa vie professionnelle.