La personnalité extravertie
Personnalité extravertie et profil psychologique
Les personnes extraverties sont enclines à nouer des liens humains et à se porter particulièrement vers les autres.Selon la définition de Larousse, l’extraversion est un « trait de personnalité caractérisé par une fréquence élevée de conduites visant à établir des contacts sociaux et à rechercher des stimulations nouvelles ». La psychiatrie et certaines thérapies comportementales classifient les individus par profils comportementaux. La « personnalité extravertie » y est considérée comme un trouble de la personnalité. A l’inverse, la psychanalyse ne segmente pas les individus par profil psychologique mais privilégie la subjectivité, la dimension unique de chaque histoire. Carl Gustav Jung, par exemple, met en garde en affirmant qu’« il est assez stérile d'étiqueter les gens et de les presser dans des catégories ». Ce dernier a néanmoins travaillé sur ces questions d’introversion et d’extraversion…
Approches théoriques de la personnalité extravertie
Pour Jung, « l'extraversion est le mouvement de la libido vers l'extérieur, qui se réfère à l'objet alors que l'introversion est elle le mouvement de la libido tournée vers l'intérieur, vers le sujet lui même ». Cette théorie fait échos à celle du narcissisme primaire et secondaire (émanant de Freud). Dans le cas du narcissisme primaire, le jeune enfant centre son désir autour de sa personne (dans une sorte d’auto séduction) tandis que le « narcissisme secondaire » passe par l’autre (personne extérieure) pour alimenter son propre narcissisme (dans une sorte de mouvement de ricochet). On peut considérer qu’une « personnalité extravertie » tend plus vers un désir de séduction ou d’existence aux yeux de l’autre. Les origines de cette extraversion peuvent être multiples….
Origines de la personnalité extravertie
Au-delà des approches théoriques, on peut considérer que le fait de se tourner particulièrement vers les autres parle de l’histoire personnelle. Cette forte propension à avoir besoin des autres, pour se sentir exister, peut être l’expression de carences dans la construction identitaire et psychoaffective de la personne. Ce peut traduire des absences ou manquements affectifs dans l’enfance que la personne tente, inconsciemment, de « réparer » au travers d’un remplissage sans fin. Ce peut également témoigner d’angoisses d’abandon, elles aussi potentiellement à l’oeuvre durant l’enfance. En cela, la multiplication des liens vers les autres exprime un besoin inconscient d’éviter de « se retrouver seul » et en cela de revivre un ou des épisodes abandonniques insupportables. Bien évidemment, d’autres pistes peuvent être à l'oeuvre dans la construction et la formation d'une « personnalité extravertie »…