La calligraphie
La calligraphie, ou "Art de la belle écriture", s'est développée en occident mais aussi dans le monde arabe où elle est intimement liée à l'islam et également en Chine où elle constitue un art à part entière.
La calligraphie en Chine
En Chine, la calligraphie fut longtemps réservée à l'élite. Le développement du bouddhisme, qui est passé par la Chine, a propagé son enseignement au Japon, en Corée puis au Vietnam. N'utilisant qu'un pinceau (dur, semi dur ou mou) fait de poils de chèvre et/ou de loup, une encre noire et du papier, la calligraphie pose toute son exigence sur celui qui l'exécute. Conçue pour donner de l'expressivité au texte qu'elle illustre, elle est devenue ascèse pour ses plus fervents défenseurs.
La calligraphie, une quête spirituelle
Comme le raconte l'ouvrage de la calligraphe Fabienne Verdier (1), la calligraphie se transmet dans le cadre d'une relation disciplinaire maitre/élève. L'art du trait, son attaque, son développement et sa fin, requiert une décennie de recherche et de travail pour parvenir à une maitrise du souffle et du geste qui libère le trait et révèle l'essence d'un individu. Ici, la calligraphie devient une quête spirituelle en même temps qu'un accomplissement de soi.
La calligraphie aujourd'hui
En Chine toujours, la révolution maoïste a permis la démocratisation de la calligraphie qui est maintenant enseignée dans les écoles. L'occident, à la faveur de l'influence des courants de pensées orientaux, redécouvre cet art. Avec une gamme d'outils réduite et la couleur noire comme seule nuance, le travail sur le trait calme et offre un apaisement certain. Sans forcément rechercher un aboutissement artistique, la calligraphie offre un espace d'expression et de recherche personnelles qui apporte détente et sérénité.
(1) Passagère du silence, écrit par Fabienne Verdier aux éditions Albin Michel.