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L'insécurite affective chez l'enfant
L'enfant pour se développer harmonieusement compte sur la disponibilité et la permanence dans le temps des personnes sur lesquelles reposent ses indentifications. Plus il est jeune plus leur proximité doit être réelle. En grandissant, il les intériorise ce qui l'autorise à ne pas les trouver dans son environnement immédiat. Quand ce processus lent d'intériorisation n'est pas respecté s'installe chez lui un sentiment d'insécurité. Les symptômes liés à celle-ci sont nombreux et variés : pipi au lit, pleurs, cauchemars, angoisses, violence, dépression. Ils sont à entendre comme une demande de réassurance.
La vulnérabilité, une caractéristique de l'humain
Dans nos premiers moments de vie, nous ne sommes pas capables physiquement et mentalement d'assurer notre survie. Nous entrons dans la vie dans un état de prématurité (néoténie) incompatible avec son maintien, à la différence d'autres animaux qui marchent et s'alimentent dès leur naissance. Cet état implique que nous devions compter sur les adultes (société des hommes). De plus, au milieu du XXème siècle, les psychologues (Spitz) ont démontré qu'au-delà de la seule satisfaction des besoins alimentaires et corporels du bébé ne suffisait pas à le faire vivre : l'affection qu'il reçoit est tout aussi fondamentale.
L'insécurité affective marque durablement le psychisme
Ce que l'enfant ne peut pour le moment pas intégrer, c'est la question de l'absence et notamment celle des personnes qui lui sont chères. Il doit pouvoir leur faire confiance et acquérir la certitude de leur amour inconditionnel. En l'absence de cette pierre de voûte psychique, tout son édifice est fragilisé et il présente les symptômes d'une incapacité à la séparation. En fait pour pouvoir se séparer, l'enfant doit avoir initialement fait l'expérience que la séparation n'est pas irrémédiable et qu'elle ne se double pas d'un définitif retrait d'amour.
Dans l'insécurité affective, l'enfant vit le monde comme un élément extérieur sur lequel il n'a pas de prise. Il perd sa confiance en lui-même et n'a pas conscience de ses ressources personnelles à s'aménager un cadre de vie sécurisé. Le risque majeur de son insécurité infantile est qu'il se trouve enfermé dans une position de victime et qu'il répète de façon mortifère l'insécurité affective primitive. Nombre d'adultes non assurés de leur permanence formulent une demande permanente de réassurance (une preuve de leur survie) à leur entourage. Leurs vies sont alors émaillées de multiples ruptures. Il répète à l'infini le traumatisme de l'évènement qu'ils souhaitent éviter : l'abandon affectif, parfois réel.
Dans l'insécurité affective, l'enfant vit le monde comme un élément extérieur sur lequel il n'a pas de prise. Il perd sa confiance en lui-même et n'a pas conscience de ses ressources personnelles à s'aménager un cadre de vie sécurisé. Le risque majeur de son insécurité infantile est qu'il se trouve enfermé dans une position de victime et qu'il répète de façon mortifère l'insécurité affective primitive. Nombre d'adultes non assurés de leur permanence formulent une demande permanente de réassurance (une preuve de leur survie) à leur entourage. Leurs vies sont alors émaillées de multiples ruptures. Il répète à l'infini le traumatisme de l'évènement qu'ils souhaitent éviter : l'abandon affectif, parfois réel.
Tendre la main à l'enfant, il s'approprie le monde
Avant d'en arriver là, comment pouvons nous œuvrer au bien-être de nos petits ? Quelles sont les situations sources d'insécurité ? L'enfant est une personne vulnérable. Or nos vies professionnelles d'adultes ne nous garantissent pas toujours la disponibilité suffisante à sa réassurance. Il est quand même possible de ne pas lui causer de souffrances. Ce n'est pas dans la quantité mais dans la qualité de la relation que nous lui proposons que nous pouvons trouver une solution à notre dilemme. L'enfant vit mal tout changement d'environnement puisqu'il n'a pas notre facilité à construire de nouveaux repères.
Après un divorce, un déménagement, à la fin de l'année scolaire, il est confronté à un nouveau monde dont il doit apprendre le fonctionnement. Prendre le temps de lui expliquer les évènements, d'élaborer avec lui des réponses à ses questions et l'aider à entretenir ses relations est salutaire. Nous pouvons par exemple lui consacrer des temps définis et nous interdire de les remettre en cause : lecture d'une histoire au coucher, promenade en duo le week-end, sortie des classes un soir de la semaine, sortie au cinéma, … L'enfant intègrera ces moments comme les garants de la stabilité et de la sécurité dont il a besoin.
Après un divorce, un déménagement, à la fin de l'année scolaire, il est confronté à un nouveau monde dont il doit apprendre le fonctionnement. Prendre le temps de lui expliquer les évènements, d'élaborer avec lui des réponses à ses questions et l'aider à entretenir ses relations est salutaire. Nous pouvons par exemple lui consacrer des temps définis et nous interdire de les remettre en cause : lecture d'une histoire au coucher, promenade en duo le week-end, sortie des classes un soir de la semaine, sortie au cinéma, … L'enfant intègrera ces moments comme les garants de la stabilité et de la sécurité dont il a besoin.