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L’ancrage en PNL
L’ancrage se définit comme l’instauration d’une association entre un état émotionnel et un stimulus extérieur unique.
Origines
La méthode d’ancrage est née des travaux du physiologiste russe Ivan Petrovitch Pavlov sur les réflexes conditionnels. Son expérience la plus célèbre consista en un conditionnement du réflexe de salivation chez un chien lors de la sonnerie d’une cloche.
Les retombées de cette expérience allèrent bien au-delà de la création d’une méthode de conditionnement car elle prouva qu’il était possible de provoquer une réaction physique naturelle (la salivation) autrement que par une perception des sens (la vue et l’odeur de la nourriture dans le cas du chien). Autrement dit, l’Homme est capable de modifier ses ressentis internes en agissant sur son environnement immédiat.
Pavlov établit ainsi la différence entre réflexes innés (présents dés la naissance) et réflexes conditionnels, intériorisés par des apprentissages. Dans ce cadre, l’ancrage permettrait donc de transformer les habitudes en réflexes (conditionnels) via l’introduction d’un stimulus permettant au cerveau d’établir un lien direct vers une action (l’action consistant en un état émotionnel).
Définitions
L’ancrage, et plus globalement la PNL, se fondent sur la neuroscience et l’idée selon laquelle des mécanismes ou ‘programmes’ sont emmagasinés en chacun de nous depuis l’enfance dans un ‘inconscient’ (dans le sens d’automatismes et non dans le sens freudien) et qui conditionnent nos comportements. Ces acquis se situent principalement dans l’hémisphère droit, siège de la communication et des émotions.
Alors que le béhaviorisme pavlovien consiste en la provocation d’un besoin en réponse à un stimulus, la PNL et l’ancrage portent sur les charges symboliques et émotionnelles intériorisées à la perception de certains codes (odeur, objet, couleur, image etc…). Le travail consistera ainsi à identifier dans le système de représentation de l’individu, une ancre particulière liée à une sensation positive (bien être, calme, relaxation par exemple) et à l’associer aux codes d’une situation vécue comme problématique.
La méthode d’ancrage
Dans un premier temps, patient et thérapeute définissent le ressenti émotionnel désiré : relaxation, motivation, bien être etc…Il s’agit ensuite d’identifier un souvenir dans lequel le patient se rappelle avoir éprouvé l’émotion souhaitée.
Un travail de visualisation de la représentation de l’expérience permettra progressivement au patient de ressentir l’émotion souhaitée, l’affect allant de façon croissante. Lors de cette montée d’intensité, le stimulus choisi sera appliqué. Il peut s’agir d’un geste discret tel qu’une pression sur une phalange, l’important étant la facilité de mobilisation du stimulus ainsi que sa spécificité (il ne doit pas être un élément courant de l’environnement du patient). La répétition de l’expérience assurera l’efficacité de l’ancrage.
Applications
L’ancrage et plus globalement la PNL offrent des applications aussi nombreuses que diverses. Dans le champ thérapeutique tout d’abord, elle permet de traiter les phobies en dissociant le stimulus du ressenti anxiogène puis en le remplaçant progressivement par un sentiment de bien être associé à une ancre.
En développement personnel, l’ancrage permet de développer la confiance en soi ou encore la capacité à prendre du recul ou à se relaxer. Il permet de favoriser la communication en améliorant l’impact du message sur l’interlocuteur et en construisant un feed-back (retour en boucle) positif.
L’ancrage est également employé dans le domaine de l’éducation où il permet de développer les compétences, les capacités d’apprentissage mais aussi de lutter contre les problématiques d’échec scolaire.
Enfin, il est utilisé dans le secteur publicitaire pour créer une association produit-émotion positive chez le consommateur et déclencher le comportement d’achat.