Mode ZEN
L'amour à la plage
A écouter les paroles du groupe de pop français Niagara, l'amour à la plage est un fantasme qui traverse les époques. Sa seule évocation renvoie à différents symbole empreints de liberté et d'insouciance.
L'amour au naturel
L'imagination sexuelle nous invite à toujours plus de naturalité. Derrière l'idée de nature se tient celle d'imprévu et d'animalité. Rêver de passer à l'acte dans un environnement sauvage, c'est s'autoriser à renouer avec ses pulsions les plus brutes. Nous y sommes débarrassés des codes imposés par la vie en société à notre sexualité (lit, nuit, …).
Par ailleurs, faire l'amour dans un lieu non traditionnel ouvre la voie de l'immédiateté. A l'heure où se présente la pulsion, elle n'est pas différée. Nous lui permettons de s'exprimer dans l'ici et maintenant. Nous faisons fi des contraintes. Avoir un rapport sexuel, sur une plage, c'est agir selon son envie instantanée.
Par ailleurs, faire l'amour dans un lieu non traditionnel ouvre la voie de l'immédiateté. A l'heure où se présente la pulsion, elle n'est pas différée. Nous lui permettons de s'exprimer dans l'ici et maintenant. Nous faisons fi des contraintes. Avoir un rapport sexuel, sur une plage, c'est agir selon son envie instantanée.
La plage, l'intime rendu public
Nous considérons l'espace maritime comme un lieu n'appartenant à personne. La Loi française cède d'ailleurs les quelques mètre limitrophes du littoral à la société toute entière. C'est donc par définition, un lieu public puisque personne ne peut se l'approprier. Ainsi, nous nous autorisons à plus de liberté quand nous trouvons au bord de l'eau. Les tenues s'allègent et les comportements sont plus séducteurs. A mesure que les corps se dénudent, les barrières culturelles et morales reculent. Traditionnellement, les rencontres sont facilitées d'autant plus que la promiscuité y est souvent importante. Sur le sable, tout le monde s'observe et s'évalue sur le plan du physique. En réalité, bien peu de l'intimité est encore dissimulé. La tendance actuelle aux vêtements de baignade érotisés participe de cette sexualisation des moments de baignade (maillot de bains échancrés ou qui améliorent l'anatomie sexuelle, …).
La mer, un élément pulsionnel
Le rapport que nous entretenons à la mer est très primitif et fait référence à notre phylogénèse. Aux origines de la vie, nous étions tous des êtres marins. Notre histoire individuelle commence aussi dans une totale immersion (grossesse dans le liquide amniotique). Ainsi, l'étendue marine nous relie à nos ressentis profonds. L'océan nous renvoie au vivant et à notre nature intérieure. D'ailleurs, sur le plan du symbolique, le monde marin est habité de créatures pulsionnelles difficile à maîtriser (monstres, requins mangeurs d'hommes, murènes acariâtres, …). Celles-ci renvoient à notre poussée pulsionnelle intérieure. De tout temps, les hommes ont fait de la mer une métaphore de leur monde interne. Freud, explorateur de nos profondeurs à la manière d'un Christophe Colomb, décrit l'inconscient comme une terra incognita. Il utilise pour se faire la terminologie des cartes maritimes historiques.
Le salé, une métaphore de l'énergie sexuelle passée
Faire l'amour à plage est aussi une remise en cause des interdits. Il y est question d'exhibitionnisme. Bien souvent ceux et celles qui s'y adonnent choisissent des espaces un peu retirés. Pour autant, le fantasme d'être surpris est toujours agissant. Au détour d'une dune ou dans quelques criques, l'excitation est aiguillonnée par l'hypothèse d'une rencontre imprévue. La dimension du jeu permet de remettre en question la pudeur habituelle entourant nos ébats. C'est une manière de flirter avec les limites et les interdits. Mais au-delà, du jeu avec la règle, la sexualité d'été à proximité du littoral évoque notre jeunesse et nos premières expériences sensuelles. Le souvenir de nos soirées romantiques au clair de lune n'est jamais loin et vient renforcer notre désir. Nous espérons en y cédant renouer avec l'insouciance et l'énergie pulsionnelle de notre adolescence.