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Je suis enceinte et malade
Etre enceinte et malade regroupe un ensemble de situations disparates. Chacune présente des particularités selon que la santé de la mère uniquement ou que celle du bébé est également engagée dans le pronostic. Toutes ont en commun que la relation entre la mère et son fœtus est rendue complexe. La maman peut rencontrer des difficultés à investir sa grossesse tandis que son entourage renforce son ambivalence.
La maman malade
Certaines pathologies graves n'entraînent que peu ou pas de conséquences pour l'enfant à naître. Elles sont en revanche plus péjoratives sur le pronostic maternel (lupus, cancer, sclérose en plaque, …). Elles imposent un suivi spécifique surtout quand la grossesse a imposé un allègement voire un ajournement du traitement maternel. La relation primitive entre maman et bébé est à mettre au centre de toutes les attentions (familiales, médicales, …)
Quand la pathologie entraîne une hospitalisation de la maman juste après la grossesse, il est primordial que le lien mère/bébé soit soutenu, protégé et accompagné. Il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel pour que les difficultés se mettent en mots et se dépassent. L'entourage de la maman, notamment le papa sont particulièrement convoqués pour pallier à l'incapacité maternelle temporaire. La mère doit pouvoir se consacrer à sa fonction car elle est mère avant d'être malade.
Quand la pathologie entraîne une hospitalisation de la maman juste après la grossesse, il est primordial que le lien mère/bébé soit soutenu, protégé et accompagné. Il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel pour que les difficultés se mettent en mots et se dépassent. L'entourage de la maman, notamment le papa sont particulièrement convoqués pour pallier à l'incapacité maternelle temporaire. La mère doit pouvoir se consacrer à sa fonction car elle est mère avant d'être malade.
Le couple mère/bébé
D'autres pathologies engagent la santé de la maman et du bébé (VIH, syphilis, pathologie infectieuse, …). Elles entraînent une grande culpabilité maternelle. Celle-ci se pense responsable de ce qui pourrait arriver de négatif au bébé. Ce danger imaginaire et réel doit être expliqué et circonscrit par les équipes de soins. La crainte d'être dangereuse pour l'enfant à naître doit pouvoir se travailler sinon elle est un frein à l'instauration d'une relation mère/bébé optimale.
Celle-ci se structure en effet sur la protection que la maman offre à son enfant. Pour avoir un début de vie facilité, le nourrisson doit intérioriser une image maternelle positive : un bon objet. Si la maman n'envoie que des signaux rendus ambivalents par l'angoisse, cette première introjection (incorporation d'une représentation) risque d'être défaillante. Or, un "objet interne précarisé" est le terreau du sentiment d'insécurité chez l'enfant.
Celle-ci se structure en effet sur la protection que la maman offre à son enfant. Pour avoir un début de vie facilité, le nourrisson doit intérioriser une image maternelle positive : un bon objet. Si la maman n'envoie que des signaux rendus ambivalents par l'angoisse, cette première introjection (incorporation d'une représentation) risque d'être défaillante. Or, un "objet interne précarisé" est le terreau du sentiment d'insécurité chez l'enfant.
La grossesse, un état normal
A part certaines pathologies bien définies, il est important de resituer la grossesse comme un évènement naturel de la vie des femmes. Nos sociétés ont créé un statut particulier de la femme enceinte. Il est à mettre en rapport avec le pouvoir de donner la vie qui place la femme dans une position imaginairement plus élevée que l'homme. Les hommes se sentent infériorisés par cette possibilité des femmes. Ils prêtent donc à la future maman une forme de fragilité qui les replace en situation de dominants. Or, s'il est indéniable que la grossesse s'accompagne de certains symptômes plus ou moins gênants, il n'en demeure pas moins que c'est un état féminin normal. Il est important de penser la grossesse comme naturelle et ne présentant pas de problème particulier.
Laisser la mère se projeter
En l'entourant d'angoisses, l'entourage transfère sur la future mère ses interrogations et ses inquiétudes. C'est pourtant l'un des moments de sa vie où la femme a le plus besoin de se sentir libérée et portée par un climat serein et confiant. Même dans les situations plus complexes, les doutes et les peurs ne devraient pas empêcher la maman de vivre sa grossesse et de préparer l'avenir du bébé.
En premier lieu, celui-ci va entrer dans un monde psychique maternel. Il semble donc fondamental que la mère ait pu se dégager un lieu psychique libéré de la maladie pour qu'il s'en saisisse et se l'approprie. La fonction maternelle pourra alors s'instaurer pleinement tandis que la maman fera face à ses difficultés.
En premier lieu, celui-ci va entrer dans un monde psychique maternel. Il semble donc fondamental que la mère ait pu se dégager un lieu psychique libéré de la maladie pour qu'il s'en saisisse et se l'approprie. La fonction maternelle pourra alors s'instaurer pleinement tandis que la maman fera face à ses difficultés.