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"Je ne peux pas changer d'emploi"
La place que nous occupons dans la société, au sens social comme au sens entrepreneurial, est parfois le siège de blocages inconscients qui rendent le changement de poste difficile voire impossible.
La loyauté inconsciente
En psychologie, la loyauté se définit comme une relation asymétrique existant entre l’enfant et les parents à qui il doit tout, c'est-à-dire la vie. Elle se comprend au-delà du simple attachement comme un enracinement affectif très profond, constitutif de l’identité.
La loyauté inconsciente renvoie à la loyauté familiale, c'est-à-dire à un engagement interne à sauvegarder et protéger le groupe. Son caractère transgénérationnel prend parfois le sens d’un devoir inconscient, notamment lorsque les problématiques parentales n’ont pas été résolues. Pour l’enfant, tout se passe comme s’il avait le devoir de ‘réparer’ les blessures du père ou de la mère.
Telle peut être l’origine du comportement castrateur d’une femme dans ses relations professionnelles envers ses collègues masculins ; dont la mère était prostituée et fut donc toute sa vie, exploitée et écrasée par les hommes. Un père contraint d’arrêter ses études et cantonné toute sa vie dans des fonctions subalternes pourra conduire son enfant, une fois adulte, à échouer devant toute promotion : en répétant ce schéma parental, il signifie à son père que son échec professionnel n’était pas ‘grave’ puisqu’il le reproduit.
La résistance au changement
La difficulté à changer de fonction, à quitter son entreprise ou encore à entamer une reconversion professionnelle peut aussi relever du processus de résistance au changement. Particulièrement étudié en psychologie du travail, ce concept prend appui sur le besoin de chacun de disposer de repères stables.
Tous les auteurs de la psychologie sociale ayant travaillé sur les théories des attitudes (Festinger, Heider, Osgood) décrivent le principe de cohérence comme un mécanisme organisateur premier : Quelques soient les environnements et les données extérieures, l’individu tend à maintenir certaines constances physiologiques et psychologiques.
Dans le travail, la cohérence cognitive se traduit notamment par le partage d’un référentiel commun au collectif de travail, c'est-à-dire par un ensemble de compétences mais aussi de règles de métier (ensemble de codes et d’us partagés par les membres d’une profession qui s’acquièrent par l’expérience). A partir de ces savoirs communs, l’identité professionnelle se développe, les relations se tissent et les jugements se fondent, permettant à chacun de se sentir reconnu et de transformer les souffrances au travail en plaisir (selon les théories de la psychodynamique du travail).