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"J'aime mon chef ou bien mon père ?"
La lecture des liens affectifs existant entre un employeur et son salarié diffère grandement selon que l’on se place du point de vue du psychanalyste ou du psychologue social.
L’angle analytique
Dans la seconde topique, Freud définit l’Œdipe comme un conflit entre le Ca (pôle pulsionnel de la personnalité) et le Surmoi (agent critique). Grâce à la fonction séparatrice du père, l’enfant intègre les interdits du parricide et de l’inceste créant ainsi l’instance du Surmoi.
La résolution du conflit oedipien permet également la construction de l’idéal du Moi. Il se définit comme un idéal personnel qui se forme progressivement au cours de l'enfance par identification aux personnes proches (souvent les Parents) aimées et admirées.
Tout au long de la formation de la personnalité, cette instance continuera d’accompagner le processus de socialisation car le Moi cherche continuellement à évoluer et à se comparer à d’autres modèles de référence très investis narcissiquement. Il est donc possible, dans le cadre du travail, que le chef d’entreprise soit investi en tant qu’idéal du Moi et suscite des ressentis proches de l’amour ou de l’adoration, rappelant ainsi les enjeux oedipiens au père.
Les modèles de la psychologie sociale
La psychologie sociale définit de ‘zone de l’affection’ l’ensemble des phénomènes ayant traits aux émotions et sentiments individuels et collectifs au sein d’un groupe restreint (ici, les salariés constituant un noyau dur autour de l’employeur). Ces liens, ou intimité de vie groupale, sont colorés positivement, négativement ou marqués d’indifférence.
On distingue les sentiments des émotions. Les premiers désignent des affects relativement stables qui perdurent dans le temps alors que les secondes sont momentanées et perturbent plus qu’elles ne structurent. Les deux se lient pourtant au travers de l’histoire personnelle et psychologique de l’individu : une déconvenue professionnelle peut faire naître un sentiment de culpabilité, qui fera écho à une problématique infantile non résolue.
Les liens de la zone d’affection se tissent au niveau inter-individuel mais s’insèrent également dans la dynamique de groupe dont émergent des affects spécifiques. Ceux-ci peuvent compléter les liens inter-individuels ou s’y opposer. Dans ce cas, de tensions primaires et secondaires peuvent apparaître.
Ainsi, du point de vue de la psychologie sociale, il s’agira d’analyser comment des liens affectifs ‘positifs’ entre l’employeur et un employé, interagissent avec la zone affective du groupe restreint, comment ils s’y insèrent ou y créent des tensions. Nulle origine du processus ne sera cherchée.