Mode ZEN
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J'ai moins de désir pour mon/ma partenaire
Un couple lorsqu'il s'établit dans la durée est confronté à de nombreuses difficultés. Bon gré mal gré, les sentiments qui le fondent permettent de traverser bien des tourments. Mais parfois, c'est le désir, ciment du couple qui est mis à mal. Comment alors trouver une solution quand la dynamique du duo est compromise ?
Le désir au sein du couple ?
Le désir occupe une place fondamentale dans la structuration d'un couple. Il est souvent l'étalon à partir duquel nous évaluons la santé de nos relations. Passés les premiers instants de la rencontre - ils sont souvent passionnels - une relative routine s'installe. C'est elle qui progressivement réfrène nos élans amoureux.
Notre époque place pourtant la sexualité et l'envie de l'autre au centre de nos histoires. Toute diminution de l'activité sexuelle est très rapidement interprétée comme une abrasion des affects. En effet, les médias et le discours ambiant lient sexualité et affection. Les prescriptions sociales nous imposent d'hyper-sexualiser nos sentiments. Un(e) bon(ne) amant(e) est alors défini comme un(e) partenaire sexuel(le) idéal(e). Tout écueil du désir prend la forme d'un drame puisqu'il révèle une irrémédiable chute de l'amour qu'il recouvre.
Notre époque place pourtant la sexualité et l'envie de l'autre au centre de nos histoires. Toute diminution de l'activité sexuelle est très rapidement interprétée comme une abrasion des affects. En effet, les médias et le discours ambiant lient sexualité et affection. Les prescriptions sociales nous imposent d'hyper-sexualiser nos sentiments. Un(e) bon(ne) amant(e) est alors défini comme un(e) partenaire sexuel(le) idéal(e). Tout écueil du désir prend la forme d'un drame puisqu'il révèle une irrémédiable chute de l'amour qu'il recouvre.
Les aléas du désir
Hommes et femmes ne sont pas égaux devant les fluctuations de leur désir. Si les femmes ont été éduquées à donner la prépondérance aux sentiments, les hommes l'ont été à asseoir leur virilité sur leur performance sexuelle. Ainsi la pression sociale n'est pas la même pour les deux sexes. Les femmes sont présentées comme ayant un désir fluctuant et soumis à leur physiologie (ovulation, menstruations, …) tandis que les hommes se doivent d'être toujours prêts et puissants. Les affres du sexisme se retrouvent jusque dans cette dichotomie. Pourtant, quel que soit le genre auquel nous appartenons, le désir n'est pas monolithique et varie en fonction de nombreux paramètres (physiologiques, psychologiques, …). Ni les hommes ni les femmes ne peuvent agir volontairement sur la poussée de leur libido. Leurs hausses et leurs baisses sont imprévisibles et liées à des circonstances parfois difficiles à appréhender. Les causes du désir sont suffisamment méconnues, puisqu'inconscientes, pour rester insensibles à nos tentatives de maîtrise.
Le désir chute et questionne notre amour
La première fois que le désir est absent ou qu'il manque à l'appel au sein du couple, nombre de nos problématiques personnelles se rejouent. Bien souvent, lorsque nous désirons moins nous avons tendance à imaginer que c'est l'autre qui nous désire moins. Nous manifestons en cela que le désir est toujours une question adressée. Il s'appuie en effet sur ce que l'autre place en la relation. Il réalise une boucle qui au détour du partenaire revient vers celui qui l'exprime.
Quand nous désirons, nous sommes en premier lieu attachés à ce que nous espérons trouver chez l'autre et notamment son amour. Ce qui nous séduit, c'est la place que nous occupons dans ses affects, nous désirons notre amoureux(se). Si le désir s'amenuise, nous nous mettons alors à douter de la force de notre lien.
Quand nous désirons, nous sommes en premier lieu attachés à ce que nous espérons trouver chez l'autre et notamment son amour. Ce qui nous séduit, c'est la place que nous occupons dans ses affects, nous désirons notre amoureux(se). Si le désir s'amenuise, nous nous mettons alors à douter de la force de notre lien.
Le désir, un joueur insatiable
Pourtant, plutôt que de dramatiser ces aléas, il convient de se rappeler que ce n'est pas le désir uniquement qui fonde notre duo. A se focaliser sur ses fluctuations, nous courrons le risque de ne plus percevoir les éléments qui le soutiennent. Obnubilés par le culte de la performance sexuelle, nous achoppons sur les affects. Ce sont eux pourtant qui autorisent à relancer la libido. Le sexe sans sentiments conduit toujours à une relative lassitude, il épuise notre imagination. En effet, il ne prend en compte qu'une partie de nos fantasmes : les plus fonctionnels mais aussi les plus pauvres. A contrario, les fantasmes scénarisés, ceux qui s'épanchent le moins vite, sont ceux qui s'appuient sur une palette de ressentis et de sentiments la plus diversifiée et sont donc les moins aisés à mettre en œuvre. Ils sont plus durables puisqu'ils ne trouvent facilement leur résolution et se prêtent à tous les détours.
Dès lors, afin de relancer la dynamique désirante, la solution est probablement à chercher du côté de l'amour qui nous porte vers l'autre. Redécouvrir son corps par le biais d'une exploration des expressions corporelles de son affection permet de relancer l'intérêt que nous lui portons. De plus, percevoir combien nous sommes liés à nos partenaires et combien ils nous aiment nous rassure et nous apporte une forme de sérénité. Celle-ci est alors la plus propice au réveil de notre principale vulnérabilité : notre désir, cet inconnu.
Dès lors, afin de relancer la dynamique désirante, la solution est probablement à chercher du côté de l'amour qui nous porte vers l'autre. Redécouvrir son corps par le biais d'une exploration des expressions corporelles de son affection permet de relancer l'intérêt que nous lui portons. De plus, percevoir combien nous sommes liés à nos partenaires et combien ils nous aiment nous rassure et nous apporte une forme de sérénité. Celle-ci est alors la plus propice au réveil de notre principale vulnérabilité : notre désir, cet inconnu.