Difficulté de lecture : 2 / 5
Histoire des thérapies
Une fois décidé à s’engager dans un travail thérapeutique, reste l’épineuse question du choix de la thérapie.
Comprendre leur variété
Psychanalyse, sophrologie, thérapie systémique, thérapie familiale, comportementale et cognitive etc… Il existe en effet une multitude de thérapies, plus ou moins longues ou innovantes. Pour certains, cette variété démontre l’inefficacité des pratiques. Pourtant, s’il est sûr que dans ce domaine comme dans d’autres, les charlatans existent, la diversité des thérapies tient davantage à la complexité du sujet traité : l’esprit humain.
Il existe des grands courants théoriques qui permettent de comprendre les principes fondamentaux des différentes méthodes.
De la psychiatrie à la psychothérapie
Au 19ème siècle, seule la psychiatrie traite des souffrances psychiques. La ‘folie’ est alors perçue comme un dysfonctionnement du cerveau. Les pratiques s’orientent donc vers l’intervention directe sur l’organe: décharge électrique, lobotomisation, ‘chirurgie’ du cerveau etc… L’évolution des connaissances scinde le corps médical en deux écoles : ceux qui maintiennent les liens entre cerveau et pathologies et ceux qui soutiennent que les troubles mentaux peuvent trouver leurs origines dans les facteurs affectifs, sociaux et culturels.
La révolution interviendra dés 1895 avec l’émergence de la théorie psychanalytique de Sigmund Freud qui plaça l’origine des maux dans un territoire inaccessible nommé inconscient. Son approche, extrêmement novatrice pour l’époque, consiste à ‘guérir’ les souffrances d’abord par l’hypnose puis par la simple parole. Il démontra ainsi que certains symptômes physiques peuvent être soignés par la résolution des conflits psychiques.
L’un des progrès majeurs de la théorie freudienne fut de considérer le patient comme un véritable sujet et de le définir comme un acteur-clé du processus de soin. Cette vision s’oppose en tous points aux pratiques psychiatriques de l’époque qui portaient une vision d’incapacité sur les patients.
Les descendants de Freud
La psychanalyse a construit une conception dynamique de la vie mentale qui influença une grande partie de la communauté psychiatrique. De nombreux auteurs développèrent ses concepts et les appliquèrent à d’autres domaines comme le soin des enfants avec D. Winnicott, A. Freud, F. Dolto ou encore M. Klein.
Pour certains, son étude aboutit à un enrichissement ou à une opposition aux théories freudiennes et à la naissance d’autres courants thérapeutiques. Ce fut notamment le cas de Carl Jung puis de Jacques Lacan, tous deux fondateurs de nouveaux courants psychanalytiques.
Les critiques les plus farouches contre la psychanalyse portaient notamment sur la durée de la cure, point sur lequel Freud s’entendait d’ailleurs avec ses opposants : « le désir d’abréger le traitement analytique se justifie parfaitement et nous allons examiner les divers moyens proposés pour arriver à ce but ». Ce souhait fut ainsi à l’origine du développement de nouvelles thérapies empruntant plus ou moins les concepts psychanalytiques.
La naissance des thérapies comportementales
Elles sont apparues dans les années 1960 aux Etats-Unis et se développèrent en France à partir de 1970. Elles s’adressent aux sujets désirant supprimer rapidement un symptôme précis et sont à l’origine de la plus importante prolifération de méthodes thérapeutiques : une étude publiée par l’Institut nationale de la santé des Etats-Unis en 1986 dénombrait pas moins de 450 psychothérapies différentes. Depuis, elles auraient triplées !
Les thérapies comportementales et cognitives partent du principe que les difficultés proviennent de pensées et de comportements inadaptés auxquels le patient est habitué. Leurs pratiques tentent donc de déconditionner progressivement ces habitudes en agissant directement par des exercices simples de reconditionnement.
Les thérapies humanistes
Elles se fondent sur la capacité de l’individu à puiser en lui-même les ressources nécessaires à son bien-être. Elles cherchent ainsi à développer les potentialités du sujet, à l’aider à se prendre en main ou à faire de meilleurs choix. On y trouve la programmation neuro-linguistique (PNL), la gestalt thérapie ou encore l’approche auto-centrée de Carl Rogers.
Les thérapies corporelles
Issues des travaux de W. Reich, elles sollicitent le corps pour agir sur le mental et font appel à l’énergie corporelle comme agent thérapeutique. Elles comptent la bioénergie, le cri primal ou encre la sophrologie.