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Evolution personnelle, évolution professionnelle
Lorsque l’on pousse la porte d’un centre de bilans, on s’aperçoit souvent que les raisons qui conduisent les individus à se questionner sur leur avenir professionnel, ne sont pas toujours liées à leurs conditions de travail et relèvent davantage de la quête identitaire. Quelles sont donc les interactions entre vie professionnelle et vie professionnelle ?
Travail et liberté
L’étymologie du mot ‘travail’ provient du latin ‘tripalium’ qui désigne un instrument de torture. Dans l’Antiquité, seuls les esclaves travaillaient ; sous l’Ancien Empire, le travail était considéré comme déshonorant par les nobles ; durant la révolution industrielle, le travail manuel était méprisé.
Pourtant, dans la réalité, le travail a toujours été associé aux bouleversements sociaux : Par exemple, certains esclaves pouvaient être émancipés grâce à leurs efforts et à leurs compétences ; depuis le XXe siècle, les femmes ont pu s’émanciper grâce à leur accès au travail. Encore aujourd’hui, la prédominance des jugements de valeur associés au travail dans les discours politiques montre à quel point son évolution est liée à celle de notre société.
Rapport plaisir/travail
Les recherches réalisées par Christophe Dejours en psychodynamique du travail portent sur les processus psychiques à l’œuvre autour de l'emploi en se focalisant notamment, sur les principes de plaisir et de souffrance, et leurs influences sur les évolutions des salariés.
Les recherches se sont basées sur une théorie inverse à celle de la médecine du travail : Elles ne cherchent pas à identifier les pathologies causées par les conditions de travail mais à comprendre comment, malgré elles, les individus parviennent à ‘fonctionner’. C’est dans ce cadre que sont découvertes les stratégies de défense individuelles et collectives. Les premières sont destinées à lutter contre l’ennui dans les métiers aux activités répétitives, les secondes contre les sentiments de peur (métiers du bâtiment, métiers à risque…)
Les nouvelles formes d’organisation du travail
L’organisation du travail représente le contexte dans lequel nous nous situons professionnellement, c'est elle qui nous permet d’évoluer au sein de l’entreprise et de la société. Ces dernières années, on constate un fort développement de la culture du résultat, politique dans laquelle le travail n’est plus évalué qu’en termes de production chiffrée.
Cette quantification systématique ronge le sens du travail, supprime la notion de travail bien fait et efface les spécificités individuelles, réduisant d’autant la reconnaissance que chacun peut tirer de son activité. Christophe Dejours a pourtant démontré que cette reconnaissance, d’abord socialement valorisée, est ensuite réinvestie dans le registre de l’accomplissement de soi et de la construction de l’identité. Elle permet ainsi à chacun de passer de la souffrance au plaisir.