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Etudiant et seul(e)
La solitude des étudiants et étudiantes est un phénomène souvent minimisé voire partiellement passé sous silence dans les médias. S’il reste difficile à mesurer, différents indicateurs sociaux (pauvreté, dépressions, taux de suicide,…) mais aussi quelques études françaises et européennes permettent de disposer d’un ordre d’idée des proportions d’étudiants touchés. Les chiffres avancés oscillent entre 25 et 35% d’étudiant(e)s qui se trouveraient, chaque année, en situation de solitude plus ou moins marquée.
Vie étudiante et imagerie populaire
La solitude qui s’installe pendant les études peut être d’autant plus difficile à supporter qu’elle ne répond pas aux images (et clichés) d’une bonne partie de la société vis-à-vis de cette période de la vie. Dans l’imagerie collective, les études sont le plus souvent synonymes de liberté, d’amitiés fortes, de premiers vrais amours…etc. Comment se retrouver seul pendant une période de vie obligatoirement intense ? La réalité s’avère beaucoup plus complexe et finalement assez loin de ces représentations sociétales… Etre étudiant signifie souvent changer de ville, se retrouver sans repère dans un univers nouveau, se plier à des règles et des fonctionnements collectifs dont on partage parfois et parfois non.
La réalité de la solitude étudiante
Se retrouver seul(e) pendant un cycle universitaire voire une bonne partie de ses études est donc une réalité discrètement à l’œuvre sans que cette situation puisse sérieusement être prise en compte par les organismes et autorités compétentes. Nombre d’étudiants se retrouvent dans un espace de vie souvent restreint (studio ou chambre universitaire le plus souvent), avec une problématique familiale qu’ils viennent de quitter et qui peut résonner plus moins fortement en chacun. Cette combinaison de facteurs peut rendre l’isolement extrêmement difficile à vivre et à gérer pour les jeunes adultes concernés.
Solutions et pistes pour s’en sortir
Différentes possibilités s’offrent aux étudiants et étudiantes qui souffrent de solitude. La première est de se rapprocher des structures médico-sociales liées à leur établissement scolaire ou universitaire. Ces dernières permettent généralement de pouvoir rencontrer un psychologue et d’envisager avec lui (ou elle) les difficultés et souffrances qui se jouent. Si la solitude semble faire écho à son histoire personnelle, il est important de pouvoir travailler ces questions avec un professionnel de la parole : psychiatre remboursé par la sécurité sociale ou psychologue / psychanalystes pour ceux qui en ont les possibilités financières.