Ecoute et amitié
L’amitié est un lien privilégié qui uni 2 êtres humains, au-delà de la sexualité. Cette proximité met en scène différents enjeux qui sont autant d’échos des histoires personnelles, des enfances respectives. La parole y est l’élément moteur qui donne du sens au lien et permet de l’enrichir. La tentation inconsciente serait d’y trouver un alter égo qui comprenne nos interrogations, nos doutes, nos maux et puisse y répondre chaque fois que nécessaire.
Les conditions de l’écoute
Malheureusement, le fantasme fusionnel (à lier avec la prime enfance) se heurte aux limites de la réalité humaine. Il faudra toujours des mots pour exprimer ses besoins, s’affirmer et être (éventuellement) compris de l’autre. Des mots qui pourront être accueillis, plus ou moins bien, selon la résonnance qu’ils génèrent chez cet autre. En outre, nos mots (et maux) trouveront une place que si cet ami(e) dispose de suffisamment de disponibilité psychologique (possibilité de se concentrer, niveau de souffrance non submergeant) mais aussi d’outils d’écoute pour accueillir la parole…
Le niveau de disponibilité
Parmi les outils d’écoute, notons que le niveau de disponibilité est essentiel. Il permet de se concentrer uniquement sur ce qui est dit, de laisser de l’espace pour que la parole se libère et de lui donner toute sa place. Tout cela nécessite de prendre le temps de se poser, d’écouter : pourquoi ne pas éteindre son téléphone mobile, s’installer confortablement ou encore respirer profondément (pour libérer les tensions) et se rendre disponible à l’écoute…
L’acquiescement, autre outil indispensable
Le fait d’acquiescer au travers d’un « d’accord », « je vois » ou « je comprends » permet d’accueillir la parole sans nécessairement la juger. Ces formulations sont autant de façons d’accompagner l’expression de la parole, de permettre à son interlocuteur de se sentir en confiance et dans la possibilité de poursuivre ses réflexions, ses raisonnements. A l’inverse, ne pas utiliser d’acquiescement (qui peuvent aussi prendre la forme de hochements de tête par exemple) renvoie symboliquement au fait de laisser l’autre avec lui-même (ou elle-même), de refuser d’entrer en position d’écoute.