Echanges et paroles avec ses aînés
Echanger avec des personnes plus âgées est aussi une façon d’accepter le vieillissement et la fin de vie à laquelle nous serons tous confrontés, un jour. Pouvoir parler aux personnes plus âgées, c’est pouvoir se parler de notre propre vie et la limite de celle-ci…
Parler de la vie, aborder la mort
L’échange entre générations, et en particulier celles qui nous précèdent, permet d’appréhender les questionnements de vie qui parlent à chacun(e) : pourquoi suis-je né? Quel a été mon parcours de vie? Ai-je pu réaliser des projets dont je suis fier? Suis-je en sérénité vis-à-vis de ma vieillesse? Comment gérer mes angoisses de mourir?... ces interrogations existentielles s’élaborent nécessairement dans l’écoute et la discussion avec des personnes plus âgées que nous. Nous avons beaucoup à gagner et à apprendre de leurs succès personnels, de leurs échecs, de leurs regrets et aussi du recul sur la vie que seule l’expérience humaine peut apporter.
Mieux écouter pour mieux s’écouter
Beaucoup d’entre nous considèrent comme une perte de temps ou une obligation pénible de devoir passer un moment, ne serait ce que par courtoisie (ou culpabilité), avec ses grands parents ou d’autres personnes de la même génération. Au-delà de rythmes biologiques plus lents, parfois de difficultés physiques ou psychiques (oublis, répétitions…), prendre le temps d’écouter et de discuter peut apporter beaucoup pour soi. En cela, permettre de prendre conscience de ce qui compte vraiment dans la vie et dans sa propre vie, aller plus facilement à l’essentiel et pouvoir (parfois) faire preuve d’une plus grande humanité dans notre lien à ceux qui nous entourent.
Enfin, la discussion avec des personnes plus proches de la fin de vie que nous-mêmes peut aider à mieux apprivoiser les peurs de chacun face à sa propre mort. Ces peurs, aussi légitimes que souvent niées, doivent pourtant pouvoir se confronter au réel et nous permettre, ainsi, de mieux profiter de notre chance immense d’être en vie.