Psychologie

On parle souvent du corps comme d’un simple support de l’esprit, un outil que l’on entretient, que l’on juge, que l’on pousse à faire toujours plus. Mais le corps n’est pas séparé de notre psychisme. Il le prolonge, l’exprime, parfois même le précède. Maux physiques sans cause apparente, fatigue persistante, tensions récurrentes… Et si ces signaux corporels parlaient de ce que le psychisme n’a pas encore mis en mots ? Explorer le lien entre corps physique et corps psychique, c’est ouvrir une voie vers une écoute plus profonde de soi.

Le corps, premier lieu d’expression de l’intériorité

Bien avant de savoir parler, l’enfant exprime ses émotions par son corps. Ce langage premier ne disparaît jamais. Le corps enregistre ce que l’on ressent, ce que l’on retient, ce que l’on tait. Il peut devenir le relais silencieux d’un stress chronique, d’une colère contenue, d’une tristesse non reconnue. Le dos tendu, le ventre noué, les insomnies… autant de signes que le corps porte parfois ce que le psychisme n’a pas pu élaborer.

Ce que le corps sait sans que la tête comprenne

Il arrive que l’on ressente une gêne, une douleur, une fatigue persistante sans explication médicale claire. Le corps est alors porteur d’une mémoire émotionnelle. Il se souvient de situations, de chocs, de tensions, parfois anciennes. Ces manifestations ne sont pas des « hallucinations », mais des formes de communication subtiles, qui demandent à être entendues. Le corps n’est pas un obstacle : il est souvent en avance sur notre conscience.

Le piège de la séparation

Dans notre culture, on a longtemps séparé corps et esprit, comme deux réalités indépendantes. Mais cette séparation produit du mal-être. On soigne le corps sans entendre ce qu’il exprime ; on travaille sur le mental sans considérer ses répercussions physiques. Pourtant, le psychique agit sur le corps, et le corps agit sur le psychique, dans un aller-retour constant. Ignorer cette interdépendance revient souvent à passer à côté d’une part essentielle de son équilibre.

Vers une écoute conjointe

Cheminer vers un mieux-être, c’est souvent réapprendre à écouter son corps autrement. Non comme une machine à entretenir, mais comme un partenaire sensible de notre intériorité. Cela suppose de ralentir, d’être attentif aux signaux, aux ressentis, aux besoins. C’est aussi reconnaître que les émotions ont une chair, qu’elles s’inscrivent dans les muscles, les battements, la respiration. Lorsque corps physique et corps psychique sont écoutés ensemble, ils deviennent des alliés précieux dans le processus de transformation intérieure.

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