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Concepts centraux de la psychanalyse freudienne
La psychanalyse se base sur les découvertes de l’évolution du jeune enfant réalisées par Sigmund Freud.
Le stade oral
Il débute dés les premiers instants de vie et se manifeste par le besoin organique de se nourrir et de téter. Le nourrisson découvre rapidement que manger lui apporte du plaisir, plaisir qu’il va détacher du repas et associer à l’acte de succion, répété par le biais du pouce ou de la tétine.
L’oralité se définit donc autour de la bouche, des lèvres et d’une partie du tube digestif, créant ainsi une forte dépendance à la mère. Une fixation au stade oral peut provoquer une forte dépendance affective à l’âge adulte.
Le stade anal
Entre la première et la seconde année de vie, le rapport de l’enfant à son environnement évolue : il devient autonome, marche, explore de lui-même et découvre l’usage de ses sphincters anal et urinaire.
Il apprend à jouer avec ses orifices lors de l’apprentissage de la propreté, il expérimente le plaisir de la rétention et de l’expulsion sur ses ressentis et sur les conduites de la mère qui crée un plaisir mental en le félicitant. Ses excréments lui confèrent également le pouvoir de contrarier, de refuser et de salir.
La fixation au stade anal explique certaines formes d’agressivité verbale et physique comme certains comportements trop intériorisés.
Le stade phallique
Il est lié à la découverte de l’absence ou de la présence du pénis et se manifeste par le ressenti narcissique : l’enfant est fier de son sexe (fille et garçon) et en retire du pouvoir (il peut en effet mettre de l’urine où il le désire). Un désir de supériorité ou de pouvoir chez l’adulte témoigne donc d’une fixation à ce stade.
La génitalité et ses plaisirs associés émergent, marquant le début du complexe de castration. Le petit garçon craint de perdre son pénis alors que la petite fille réalise son absence et ressent alors un sentiment d’infériorité qu’elle comblera par la découverte de sa possibilité de faire des enfants.
Le désir d’enfant, substitut au souhait de possession du pénis, la conduit à se tourner vers son père, débutant ainsi le complexe d’Œdipe.
Le complexe d’Œdipe
En se rapprochant de son père, la petite fille s’éloigne de sa mère et entre en compétition avec elle. Ces sentiments de rivalité entraînent alors une grande culpabilité. Pour le garçon, la concurrence naît par rapport au père.
Le complexe d’Œdipe conditionne la structuration de la future vie amoureuse. Un Œdipe ‘normal’ se manifeste par une attirance envers le parent de sexe opposé, marquant les bases de l’hétérosexualité, un Œdipe ‘inversé’ se traduit par une attirance pour le parent de même sexe, base de l’homosexualité.
Lors de l’analyse, le patient transfert sur le psychanalyste ce qu’il a ressenti à l’égard de sa mère, de son père ou de personnes proches. Ces ressentis sont positifs et renvoient alors à des émotions d’affection et d’amour ou négatifs et se manifestent alors par des sentiments de haine et d’agressivité. Le transfert permet au patient de revivre ses émotions passées et à l’analyste de les interpréter.
Les instances mentales
Freud complète son étude de l’inconscient en découvrant le Ca, le Moi et le Surmoi. Le Ca correspond aux pulsions inconscientes et non élaborées. Il définit les pulsions de vie, renvoyant à une envie de vivre, de créer, à la sexualité, à l’acte de se nourrir ou encore au souhait d’enfants. Elles s’opposent aux pulsions de mort qui renvoient à des envies de destruction et se manifestent par la colère, l’agressivité ou la haine.
Le Moi correspond aux intérêts généraux de la personne, il gère ses besoins, son rapport à la réalité. Il est le siège de la réflexion. Le Surmoi est le lieu psychique des règles morales, éducatives et sociales, c’est lui qui commande au sujet car il juge et censure le Moi, telle la justice dans la société.
Les mécanismes de défense
Leur rôle est de maintenir l’équilibre de fonctionnement du Moi en évitant les remises en question trop intenses. On distingue le refoulement, la projection, la régression, l’isolation ou encore la sublimation.
Le refoulement consiste à ‘faire sortir’ de la conscience le vécu problématique en le plaçant dans l’inconscient. Le refoulement primaire correspond au premier évènement refoulé, le refoulement secondaire à l’ensemble des éléments proches de l’évènement, eux aussi refoulés. Certaines pulsions de vie ou de mort sont difficiles à vivre et causent des ressentis négatifs tels que la culpabilité, la honte, l’envie de meurtre etc… Elles sont alors réprimées (car jugées contraires à la morale par le Surmoi) et refoulées dans l’inconscient.
La sublimation est le mécanisme de défense le plus élaboré et le plus positif. Elle renvoie à l’utilisation de l’énergie vitale dans la réalisation, elle permet notamment la création artistique, la réflexion intellectuelle par l’accès à la conceptualisation et à la symbolisation ou encore la reproduction (canalisation de l’énergie vitale sexuelle).