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Célibat et culpabilité
Autrefois, le célibataire était souvent "coupable" de ne pas répondre à la norme d’une société bâtie autour des valeurs mariage-famille. Paradoxalement, dans une société qui tend vers plus de matérialiste et d'individualiste, la "valeur mariage" est en baisse mais cette culpabilisation peut toujours subsister…
Célibataire, un statut à part
La société a évolué : émancipation de la femme, évolution de mœurs… mais alors pourquoi la personne célibataire se sent-elle encore si fréquemment en dehors de la « norme » ? Peut être parce notre société érige la quête du bonheur comme valeur suprême et que l’image du bonheur est : le couple ! Ne pas être « en couple » serait donc synonyme d’échec parce que « pas d’amour » et sans amour, pas de bonheur… Mais cette culpabilisation est atténuée par une prise en compte grandissante de cette partie de la population-32% des français tout de même (.1)- ne serait ce que par le poids économique qu’elle représente.
La culpabilité que je m’inflige
Le « doigt accusateur de la société » (J C Kaufmann.2) est certes présent, mais pourquoi se sentir coupable ? L’important est de tenter de ne pas se déprécier, on peut vivre célibataire et être une personne séduisante, attirante, intéressante… le célibat peut être un choix de vie ou une étape qui permet de se construire. Si vous ressentez certains blocages qui pourraient vous empêcher de « rencontrer », peut être est ce le moment de travailler sur les peurs et enjeux inconscients qui sont à l’œuvre (cf.3). Les personnes célibataires ont plus de temps pour s’amuser, découvrir, s’enrichir…ce n’est pas une tare, la preuve, de plus en plus de lieux, d’activités et de loisirs leur sont réservés, alors profitez-en !
La culpabilité au quotidien
Etre le seul célibataire lors d’un diner entre amis ou une soirée avec des collègues n’est pas toujours simple à gérer. Les couples, avec leurs marques d’affection et leurs projets, peuvent parfois sembler forts et enviables. Ils peuvent nous renvoyer à notre propre solitude et souvent à un sentiment d’échec, de culpabilité (ainsi qu’au triangle parents - enfant de notre enfance…). En tant qu’adultes vivant des expériences de vie différentes, nous avons mutuellement des choses à nous apporter. De même en famille, si vous vous sentez culpabilisé par le sempiternel « encore célibataire », rappelez-vous qu’une des clefs pour vivre heureux, est de pouvoir s’autoriser à vivre pour soi-même et non juste pour faire plaisir à ses proches.
1. INSEE, recensement 2007,
2. Jean-Claude Kaufmann, La femme seule et le prince charmant : enquête sur la vie en solo, éd Pocket 2004
3. Sophie Galaden, Sophie Guillou,Tout pour plaire et encore célibataire : rencontrer l’amour, Albin Michel 2009