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Bilan de compétences et thérapie (suite)
L’accès au professionnel
La volonté de débuter une thérapie est strictement personnelle, elle émane d’un individu en souffrance ou en questionnement et se dirige vers un intervenant; la relation est duelle et ne fait appel à aucun tiers.
Le processus du bilan de compétences, en tant que droit, est encadré juridiquement et sous-tendu par des organismes paritaires. Pour les contacter, le salarié doit se renseigner auprès du service des ressources humaines de son entreprise. Dés lors, sa démarche ne peut plus demeurer confidentielle (notamment dans une PME) puisque ces structures n’interviennent qu’en cas de bilan de compétences ou de souhait de formation professionnelle.
Dans certaines entreprises, la réalisation d’un bilan est perçue de façon positive, elle témoigne d’une certaine maturité et d’une implication dans la sphère professionnelle. Dans d’autres, elle est associée à un désir de départ, à un état d’esprit critique envers sa hiérarchie voire à une attitude déloyale.
Totalement neutre et personnel, l’accès à la thérapie est simple et n’est soumise à aucune condition. En revanche, la réalisation d’un bilan demande la constitution d’un dossier auprès d’un organisme ainsi que son accord, l’accès est donc conditionné. Enfin, puisqu’il implique un tiers, il est soumis au regard et au jugement d’autrui.
Concepts de base et méthodologie
Un bilan de compétences suit une méthodologie précise et planifiée : Analyse de la demande, étude du parcours professionnel, réalisation du portefeuille de compétences, identification des intérêts professionnels, passation de tests psychotechniques déterminant les ressources cognitives, analyse de la personnalité, recherches documentaires, rencontres de professionnels, finalisation du projet et enfin mise en œuvre du parcours d’atteinte de l’objectif.
La réflexion de l’individu est ainsi guidée, presque pré-déterminée. Dans une thérapie, la liberté de parole du patient est totale, elle constitue d’ailleurs l’un des socles conceptuels car la libre association d’idées est le garant de l’accès aux processus inconscients. L’intervention extérieure est d’ailleurs considérée comme un biais.
La perception du sujet
Alors que le thérapeute perçoit l’individu dans son ensemble, le consultant en bilan de compétences ne traite que des aspects relevant du professionnel. Cette réduction du cadre de travail limite considérablement la compréhension du sujet qui semble perçu comme la résultante d’une succession d’étapes formatives et salariales.
Ce point de vue occulte les liens entre la vie personnelle et la vie professionnelle, et sous-entend l'inaction des processus inconscients dans le travail. A l’inverse, on pourrait reprocher aux thérapeutes d’ignorer les phénomènes psychologiques et sociologiques spécifiquement à l’œuvre dans le milieu professionnel et leurs influences sur la vie psychique de leur patient.