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Accepter le célibat
Moi et la société
Dans une société fondée sur les valeurs de la famille et du mariage, le célibat a longtemps été considéré comme une "maladie honteuse", une sorte d'échec personnel. Seulement, la libération des mœurs a révolutionné la vision du couple, la quête du bonheur amoureux a peu à peu pris le pas sur la notion de devoir. Choix délibéré ou étape après une rupture, le célibat concerne aujourd’hui 1 français sur 3 (.1)… la personne célibataire est donc de moins en moins montrée du doigt, ce qui facilite sa socialisation. Mais accepter son propre célibat est aussi et surtout un cheminement personnel…
Mon chemin de vie
Accepter son statut de célibataire signifie bien le vivre, par rapport aux autres et à soi-même. Suite à une rupture, le sentiment d’échec prédomine tant que le deuil (de l’ancienne relation) n’a pas été fait. La clé de l’acceptation est donc de tenter d’être bien avec soi-même, de mettre à profit cette période de solitude pour s’interroger sur ses désirs profonds, prendre soin de soi, s’ouvrir aux autres… Savoir être seul « est l’une des clés de l’épanouissement psychique. La solitude favorise la découverte de soi » (G. Maqueron.2).
Ma liberté, un atout
Il est plus facile d’accepter une relative solitude si celle-ci est mise à profit pour se faire du bien, se faire plaisir tout en cultivant des liens sociaux. Le piège à éviter est l’isolement, qui contrairement à la solitude, ne fait pas nécessairement avancer. Les liens familiaux et amicaux, les activités et sorties sont autant d’atouts pour participer à se sentir bien : un célibat bien vécu nécessite un équilibre entre épanouissement personnel et vie sociale. Et quelle chance d’être libre de choisir ce qui nous convient vraiment, sans avoir de comptes à rendre ni compromis à faire…
Accepter n’est pas renoncer
Accepter sa solitude et son statut ne signifie pas renoncer à rencontrer l’amour. Penser à soi et s’épanouir est une façon, via cette étape de vie, de se préparer à rencontrer l’autre de façon sereine. En effet, savoir vivre en paix avec soi permet d’éviter le piège de la demande affective trop urgente qui abouti souvent à l’échec d’une relation amoureuse. Même si le temps passe et que ce statu quo affectif peut faire peur, la quête de l’amour est tout de même une belle aventure à vivre !
1. INSEE, recensement 2007
2. Gérard Maqueron, Psychologie de la Solitude, éd Odile Jacob 2009