Dans une grande majorité des cas de séparation ou de divorce, l’enfant ou les enfants à charge vivent auprès de leur mère. Même si la notion de garde partagée (une semaine chez le père, une semaine chez la mère) s’est développée depuis plusieurs années, le modèle de référence demeure celui où la mère s’occupe de ses enfants 13 jours sur 15 (soit un week end sur 2 chez leur père)…
 

Se sentir seule avec ses enfants

Le fait d’assumer seule la lourde responsabilité de l’éducation et du quotidien est une immense tâche à laquelle s’affèrent des millions de femmes séparées. Celles-ci doivent assumer leurs responsabilités professionnelles, gérer la vie domestique tout en offrant un cadre sécure qui permette et accompagne la construction des enfants. Toutes ces exigences sont à mener de front et ne sont pas toujours bien valorisées par la société (qui retient plus facilement la notion d’échec du couple que le mérite personnel). Dans cet environnement contraignant et chargé, la résonnance de la solitude peut s’avérer particulièrement pénible à vivre. 
 

Les enfants ne comblent pas tout

Bien que l’amour apportée par la présence d’un ou de plusieurs enfants donne à la vie un rayonnement unique, ceux-ci ne peuvent combler à eux seuls les besoins affectifs et intellectuels de leur maman. En effet, l’apport d’un lien affectif d’adulte se traduit à différents niveaux : possibilité d’échanger au quotidien, d’exprimer ses interrogations et ses doutes, de pouvoir être entendue et accueillie sur un plan humain. Enfin, la question de la sexualité est également essentielle avec ses multiples bénéfices : bien être physique, décharge psychologique…
 

Le désir face aux contraintes du réel

L’aspiration à renouer avec une vie de couple et en cela à rompre avec la solitude sentimentale semble des plus logiques pour une femme (ou un homme) qui vit seule avec ses enfants. Néanmoins, il est incontestable qu'avoir la responsabilité quasi permanente sur son ou ses enfants rend cette perspective souvent difficile à mettre en oeuvre. Nombre d’hommes ont peur (légitimement?) de l’engagement que représente une relation dont ils ne maitrisent peu ou pas les fondamentaux. En effet, Il s’agit de faire sa place dans un univers dont ils ont dessiné ni les contours ni les règles de fonctionnements ; cela oblige à beaucoup de tact, d’explication et de progressivité de part et d’autre.