Ce que la peau révèle de notre psychisme
Rougir sous l’effet d’une émotion, transpirer d’angoisse, avoir la chair de poule face à une frayeur… La peau est bien plus qu’un simple organe : elle est une interface sensible entre le corps et le psychisme. En psychanalyse et en psychosomatique, on considère qu’elle joue un rôle fondamental dans la construction du moi, la régulation des émotions, et l’expression inconsciente des conflits internes. Étudier le lien entre peau et psychisme, c’est ouvrir une porte sur la manière dont notre histoire affective s’inscrit… jusque dans notre épiderme. La peau, première frontière de l’identité Dès la naissance, et même avant, la peau est le premier contact avec le monde. Elle enveloppe, protège,…
Désirer autrement : sortir de la logique de performance
Dans une société qui glorifie la réussite, l’efficacité et les résultats visibles, le désir est souvent pris dans une logique…
Comment cultiver les émotions positives
Joie, gratitude, amour, émerveillement, espoir… Les émotions positives sont souvent moins étudiées que leurs pendants négatifs, comme la peur, la…
La place de l’aîné dans la fratrie : rôle, pression et affirmation de soi
Être l’aîné d’une fratrie, ce n’est pas seulement naître en premier. C’est hériter d’un rôle symbolique, parfois valorisé, parfois lourd…
Le coup de foudre : entre émotion, fantasme et projections
Il surgit sans prévenir, traverse le corps comme une évidence et laisse parfois des traces pour la vie. Le coup de foudre fascine autant qu’il inquiète. Certains y voient un miracle amoureux ; d’autres, une illusion passagère. Mais comment comprendre ce phénomène si intense, qui échappe souvent à toute logique ? Est-ce une émotion fulgurante, une projection idéalisée, ou le surgissement de quelque chose de plus enfoui, de plus ancien ? La psychanalyse, sans lui ôter sa magie, propose une lecture plus subtile du choc amoureux. Une émotion débordante… mais pas anodine Le coup de foudre est souvent décrit comme une évidence immédiate. Le regard croise celui de l’autre et quelque chose s’allume. Mais cette…
Aimer et en même temps douter : est-ce un problème ?
L’amour est souvent imaginé comme une évidence, un élan clair, sans hésitation. On s’attend à “savoir”, à “sentir”, à être emporté·e sans réserve. Et pourtant, dans la réalité psychique, il est fréquent d’aimer et de douter à la fois. D’aimer sincèrement, et de se demander…
Les racines des conflits récurrents dans le couple
Analyse des causes sous-jacentes des disputes fréquentes et comment les comprendre pour y remédier Il est fréquent que certains couples traversent des périodes où les conflits se répètent sans cesse. Ces disputes, souvent sur des sujets banals, semblent sans fin et sans solution. Mais derrière…
Comment déconstruire le mythe du prince charmant
Idéaliser l’amour, c’est souvent en empêcher l’émergence. Derrière le fantasme du prince charmant, se cache moins une quête de l’autre qu’une tentative de réparer un manque ancien. L’attente d’un amour parfait devient alors une défense contre la rencontre réelle, toujours imparfaite. Ce mythe persistant façonne…
Le déménagement, un bouleversement intérieur pour la famille
Changer de lieu de vie est souvent perçu comme un projet logistique, une nouvelle étape à organiser. Pourtant, le déménagement…
Quand les enfants portent les blessures des ancêtres
Certaines douleurs ne nous appartiennent pas, mais se transmettent silencieusement à travers les générations, gravées dans l’inconscient familial. Le traumatisme…
Les réseaux sociaux : nouvelles tribus de l’adolescence ?
Snapchat, Instagram, TikTok… Les réseaux sociaux occupent aujourd’hui une place centrale dans la vie des adolescents. Mais au-delà du simple…
L’infertilité inexpliquée : quand le corps exprime ce que l’inconscient tait
Face à l'infertilité, la médecine cherche des causes, des explications tangibles. Mais dans certains cas, aucune anomalie biologique n'est détectée, laissant les patient·es face à un diagnostic déroutant : l'infertilité inexpliquée. Ce silence du corps médical ouvre alors une autre lecture possible, celle du langage inconscient. Lorsque le désir d’enfant se heurte à des conflits internes invisibles, le corps peut devenir le théâtre d’une résistance psychique, traduisant des ambivalences, des peurs ou des interdits inconscients que le sujet ignore lui-même. Un désir d’enfant contrarié par des peurs inconscientes Clara, 33 ans, après deux ans de tentatives infructueuses, découvre que "tout va bien médicalement". Cette absence de cause biologique invite parfois à interroger ce que l’inconscient pourrait freiner : peur de…
Écouter avant d’intervenir : la force tranquille de la prévention policière
Dans un climat où la demande de sécurité s’exprime de façon pressante, le travail policier est souvent perçu à travers le prisme de l’intervention rapide, de l’action musclée ou de la répression…
La fête comme soupape sociale : libération ou contrôle des corps ?
Rassemblements de rue, musiques saturées, corps relâchés, rythmes nocturnes… La fête semble l’espace par excellence de la liberté. Mais cette liberté est-elle aussi subversive qu’elle le prétend ? Ou n’est-elle qu’une parenthèse…
Fêtes nationales : un récit commun à réinventer
Chaque année, le calendrier civique est marqué par des commémorations nationales. À travers les drapeaux, les discours et les cérémonies, la société se rassemble autour d’un passé mis en forme. Mais loin…
Le populisme comme symptôme d’une démocratie en souffrance
Le mot fait peur ou galvanise, selon l’angle depuis lequel on le prononce. Mais au-delà du débat idéologique, le populisme agit souvent comme un révélateur : celui d’un dérèglement démocratique plus profond…
Pourquoi choisit-on toujours les mêmes « mauvais amis » ?
On pourrait croire qu’une expérience douloureuse nous servirait de leçon. Et pourtant, on voit parfois se répéter les mêmes scénarios : un ami qui dévalorise, une amie qui disparaît dans les moments importants, une relation déséquilibrée qui s’installe malgré soi. Il ne s’agit pas seulement de malchance ou de mauvaise intuition. Derrière ces choix qui se répètent se cache un mécanisme inconscient bien plus profond : la compulsion de répétition. L’illusion d’un lien différent dans un scénario identique La compulsion de répétition nous pousse à revivre, sans le vouloir, un type de lien connu, souvent forgé dans l’enfance. Ce n’est pas la personne elle-même qui attire, mais ce qu’elle active…
L’amitié est-elle un choix rationnel ou une reconnaissance instinctive ?
On dit souvent qu’en amour, on ne choisit pas. Mais qu’en est-il de l’amitié, ce lien moins visible, plus libre,…
Fusionner pour ne pas penser : la dérive affective dans certains collectifs
L’intensité relationnelle que l’on peut trouver dans certains groupes associatifs ou communautaires offre un sentiment d’appartenance rassurant. Mais cette proximité…
Vivre seule : quand le lieu de vie devient prolongement du moi
Pour celles qui vivent seules, l’espace domestique devient bien plus qu’un simple lieu d’habitation. Il devient une extension silencieuse de…
Tout planifier : la maîtrise du temps comme illusion de contrôle interne
Certaines personnes ne peuvent fonctionner sans un emploi du temps strictement balisé. Listes, plannings, rétroplannings, rappels : tout est anticipé, structuré, ordonné. Cette organisation, souvent admirée de l’extérieur, répond en réalité à un besoin interne bien plus profond. Planifier à l’excès n’est pas toujours un signe d’efficacité, mais parfois une tentative inconsciente de contenir l’angoisse de débordement intérieur. Ce n’est pas le temps qu’il faut maîtriser, mais un soi vécu comme potentiellement instable. Le temps comme rempart psychique Face à une impression de chaos interne, la structuration temporelle agit comme un barrage. Elle permet d’ancrer la pensée dans du concret, de préempter l’imprévu, de neutraliser l’angoisse. Le temps balisé devient un contenant symbolique, qui remplace…
J’aime secrètement mon chef : symptôme d’un Œdipe mal dépassé ?
L’attirance pour un supérieur hiérarchique est un phénomène fréquent, rarement exprimé. Elle peut prendre la forme d’un trouble diffus, d’une admiration excessive, d’une pensée récurrente qui échappe au contrôle. Si cette émotion est souvent minimisée ou vécue comme anecdotique, elle témoigne parfois d’un déplacement psychique…
Quand perdre son emploi libère d’un rôle qui étouffait
Certains licenciements provoquent une onde de choc brutale. D’autres, plus sourdement, s’accompagnent d’un soulagement presque honteux. Comme si quelque chose, au fond, était enfin desserré. Ce paradoxe est fréquent chez ceux dont l’identité professionnelle s’est lentement confondue avec un rôle écrasant. On croit perdre un…
Être attiré par les métiers “invisibles” : discrétion choisie ou effacement subi ?
Certaines professions se caractérisent par leur discrétion. Elles s’exercent dans l’ombre, sans exposition publique ni reconnaissance spectaculaire. Ces métiers “invisibles” — archiviste, secrétaire, bibliothécaire, technicienne de surface — sont souvent choisis pour leur stabilité ou leur tranquillité. Mais pour certain·es, cette orientation va plus loin…
Aller au restaurant sans plaisir : quand le repas social devient une contrainte
Pour beaucoup, aller au restaurant évoque le plaisir, la convivialité, le relâchement. Mais pour d’autres, c’est une épreuve déguisée, un moment où le corps se crispe et où le mental surveille chaque geste. Le problème…
Coaching et attentes irréalistes : le fantasme des résultats immédiats
Dans certaines démarches de coaching, une attente implicite s’installe dès la première séance : celle d’une transformation rapide, spectaculaire, presque miraculeuse. Ce fantasme, souvent inavoué, repose sur l’idée que quelques séances suffiraient à balayer des…
Pourquoi certaines activités redonnent de l’élan sans raison apparente ?
Il arrive que des gestes simples, anodins, sans finalité immédiate, nous redonnent de l’élan sans que l’on sache vraiment pourquoi. Ranger une étagère, marcher sans but, écrire quelques lignes sans enjeu : ces actions ne…
La musique douce, un espace de repli psychique ?
Certaines musiques, lentes, enveloppantes, sans aspérités, produisent un effet particulier : elles ne distraient pas, elles enveloppent. On les écoute pour se calmer, pour apaiser un fond d’agitation, parfois pour dormir. Mais au-delà de leur…
Un poids sans nom : quand le corps sent avant que la tête comprenne
Il arrive que le corps prenne la parole avant la conscience. On se sent lourd, contracté, ralenti. Un poids flou…
Agitation intérieure et besoin de tout faire : une fuite qui ne dit pas son nom
Il y a des vies menées tambour battant, où chaque minute est occupée, chaque journée optimisée. Tout semble en mouvement,…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant,…
Évaluer pour aider ou pour classer ? Les ambiguïtés du diagnostic psychique
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic psychique est censé ouvrir vers une meilleure compréhension de la souffrance et orienter les soins. Pourtant, il suscite souvent de l’ambivalence, voire une méfiance. Certains y voient une reconnaissance salutaire de leur état intérieur, quand d’autres redoutent une mise en case, un étiquetage définitif. Le même mot peut être reçu comme une délivrance ou comme une assignation. Cette ambivalence touche aussi les soignants, partagés entre rigueur clinique et écoute subjective. Alors, que vient-on vraiment chercher quand on cherche à "évaluer" un mal psychique ? Un outil de soin ou un filtre de sélection Le diagnostic permet, dans l’idéal, de mettre en lumière des mécanismes, des conflits internes, et de proposer une…
Être touché par un paysage numérique : esthétique ou résonance existentielle ?
Ce n’est pas toujours le scénario ni le gameplay qui marquent un joueur. Parfois, c’est un paysage. Un décor traversé à cheval, une étendue de sable sous un ciel crépusculaire, un champ balayé par le vent. Et sans qu’il y ait d’action, sans qu’on ait rien à faire, quelque chose…
Répétition : le plaisir de relire toujours le même passage
Certaines lectures nous poussent à revenir encore et encore sur un même passage. Une phrase, un paragraphe, parfois une simple image textuelle, nous attire irrésistiblement. Ce geste de relecture répétée peut sembler anodin, voire source de plaisir, mais il n’est pas sans signification. Pourquoi relit-on obstinément certaines pages ? S’agit-il…
Le plaisir d’avoir peur : ce que les films d’horreur réveillent en nous
Pourquoi allons-nous volontairement voir des films d’horreur, alors qu’ils nous font éprouver des affects que nous évitons dans la vie quotidienne ? Pourquoi ce plaisir paradoxal à se laisser envahir par l’angoisse, le dégoût ou la sidération ? L’expérience du spectateur face à l’horreur est profondément ambivalente : elle mêle…
Au théâtre, jouer un autre pour se rencontrer soi
Sur un plateau de théâtre, on devient roi, enfant, assassin ou amante. Ce n’est pas un simple jeu de rôle, c’est un déplacement de l’être. En incarnant un personnage, l’acteur ne s’éloigne pas de lui-même : il s’en rapproche autrement, par détours. Jouer un autre ne signifie pas fuir ce…





































