Comment savoir ce qui est « vraiment moi » ?
On fait, on dit, on choisit — mais parfois, une question sourde persiste : est-ce vraiment ce que je veux ? Est-ce vraiment moi ? Dans une époque saturée de modèles, de normes, d’attentes familiales ou sociales, il devient difficile de distinguer ce que l’on est profondément de ce que l’on a intégré pour « tenir une place ». Cette interrogation n’est pas vaine. Elle est même essentielle pour retrouver un rapport vivant, intime et cohérent à soi. Mais alors, comment reconnaître ce qui vient de soi — et ce qui a été appris, répété, imité ? Ce que l’on croit être… et ce que l’on est devenu Nous grandissons…
Pourquoi la colère est utile
Parmi les questions fréquemment posées aux ‘psy’, celles concernant la colère sont récurrentes : « Est-ce mal d’exprimer sa colère…
Croire en la France, croire en son pays
Croire en son pays : l’expression peut sembler désuète, voire inconfortable, dans une époque marquée par la défiance, les crises…
Changer de regard sur soi : première étape vers un mieux-être
Nous sommes souvent nos premiers juges. Bien avant le regard des autres, c’est notre propre regard sur nous-mêmes qui conditionne…
La culpabilité après le divorce : poids social ou héritage psychologique ?
Même lorsque le divorce est choisi, mûrement réfléchi, et parfois vécu comme une délivrance, un sentiment diffus de culpabilité s’installe chez beaucoup de personnes. D’où vient cette impression d’avoir fauté, alors même que la séparation était nécessaire ? Entre les injonctions sociales et les héritages inconscients, la culpabilité post-divorce révèle moins une faute réelle qu’un conflit intérieur, nourri par des normes, des fantasmes et des blessures anciennes. Le regard social : l'invisible condamnation du divorce Si les mentalités évoluent, la séparation reste encore perçue, souvent inconsciemment, comme l’échec d’un modèle valorisé : celui du couple durable. La société impose l'idée que réussir sa vie passe par la pérennité du lien conjugal, et toute rupture vient…
Couple : comment établir la confiance ?
Les fondations invisibles d’un lien solide et vivant La confiance est souvent évoquée comme un prérequis dans toute relation amoureuse. Pourtant, elle ne se décrète pas, ne s’exige pas, et ne s’installe pas spontanément. Établir la confiance, c’est construire un espace psychique où chacun peut…
Parent solo : exister en dehors du rôle sans culpabiliser
Le couple est terminé, mais la parentalité continue. On ne vit plus à deux, mais on n’est pas vraiment seul·e non plus. Être célibataire avec un enfant, c’est occuper une place particulière : celle d’un parent qui porte seul le quotidien, les émotions, les choix. Ce…
Quand l’amour fait peur : pourquoi on sabote parfois le lien
On rêve de l’amour, on l’appelle, on le cherche… puis, quand il arrive, on s’éloigne, on doute, on abîme. Comme si ce qu’on désirait tant devenait soudain insupportable. Il existe une peur bien réelle de l’amour, souvent inconsciente, qui pousse certaines personnes à saboter une…
L’impact psychologique des premiers mois de grossesse
Les premiers mois de grossesse marquent le début d’une transformation psychologique et émotionnelle profonde. Si le corps subit des changements…
Quand les enfants portent les blessures des ancêtres
Certaines douleurs ne nous appartiennent pas, mais se transmettent silencieusement à travers les générations, gravées dans l’inconscient familial. Le traumatisme…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un…
Jeux de construction : quand l’enfant ordonne son monde
Assembler des blocs, empiler des cubes ou suivre un plan Lego semble n’être qu’un jeu de patience et de créativité. Pourtant, ces activités de construction répondent souvent à un besoin plus profond chez l’enfant : donner forme à ce qui, en lui, reste encore flou ou chaotique. En manipulant, en organisant, il ne s'agit pas seulement de bâtir des tours ou des maisons, mais aussi de poser les premières pierres d’une pensée structurée et d’apaiser des émotions parfois débordantes. Construire pour mettre de l’ordre dans le chaos intérieur Face à des situations déstabilisantes, l’enfant se tourne instinctivement vers des jeux qui lui permettent de maîtriser un cadre. Paul, 5 ans, s’est mis à édifier des tours interminables de Kapla après…
Le fantasme de l’État qui répond à tous nos besoins
Face aux crises, aux inégalités, à l’incertitude, nombreux sont celles et ceux qui se tournent vers l’État comme vers une figure protectrice absolue. Mais derrière les revendications légitimes se glisse parfois un…
Créer du lien dans la rue : l’autre visage du travail policier
Si l'on associe spontanément le travail policier à la répression, au maintien de l'ordre et aux dispositifs sécuritaires, une autre dimension se joue chaque jour, à bas bruit, dans les rues françaises.…
Citoyenneté émotionnelle : faut-il ressentir pour agir ?
On présente souvent le citoyen comme un acteur rationnel : informé, lucide, capable de jugement autonome. Mais dans la réalité, nos engagements politiques naissent rarement d’un raisonnement abstrait. Ils surgissent dans le…
Ce que l’oralité change à la pensée : le retour de la voix dans l’espace public
Longtemps reléguée à l’intimité ou à la sphère privée, la voix retrouve aujourd’hui une place centrale dans l’espace public, portée par la radio, les podcasts, les conférences filmées ou les plateformes audio.…
Pourquoi certaines amitiés deviennent soudainement intenables ?
Il arrive qu’un lien, vécu comme naturel et précieux pendant des années, devienne tout à coup pesant, irritant, presque insupportable. Sans raison apparente, la parole se fait distante, le contact se charge d’agacement ou d’hostilité voilée. L’ami d’hier semble étranger. Et nous ne comprenons pas ce qui s’est joué. Ces crises brusques sont rarement le fruit du hasard : elles révèlent souvent un point de rupture inconscient dans le lien. Le retour du refoulé dans la relation amicale L’amitié est souvent un lieu d’apaisement, un refuge hors des tensions amoureuses ou familiales. Mais c’est aussi un espace où se projettent silencieusement des parts de soi inconfortables. L’ami devient, à son…
Donner sans compter : la dette invisible dans l’engagement associatif
Certaines personnes s’investissent dans le tissu associatif avec une ardeur sans faille. Elles donnent leur temps, leur énergie, leur attention,…
Changer sans trahir : peut-on évoluer sans perdre ses amis ?
Il suffit parfois d’un déplacement discret, d’un choix de vie affirmé, d’une forme d’épanouissement inattendue pour qu’un lien amical autrefois…
Revenir vers un ami perdu : réparation ou répétition ?
Il y a des amitiés que l’on croit éteintes, mais dont la mémoire persiste en silence. Des liens rompus, mal…
Ne jamais rien décider seul : coopération authentique ou peur de l’autonomie ?
Dans certains environnements professionnels, la coopération est un principe de fonctionnement assumé, recherché, valorisé. Mais chez certaines personnes, ce principe devient une nécessité absolue : elles consultent, partagent, valident à chaque étape, comme si décider seul représentait un danger. Cette posture, souvent interprétée comme une ouverture à l’autre, peut masquer un mouvement tout différent. Ne jamais décider seul n’est pas toujours le signe d’une posture démocratique : c’est parfois une défense contre l’angoisse d’exister comme sujet séparé, libre, responsable, donc potentiellement exposé. L’autonomie comme menace implicite Décider, c’est s’arracher à la fusion, affirmer un point de vue, se risquer dans une direction. Pour certaines personnes, cela réactive une angoisse ancienne : l’impression que toute individuation…
Rester dans une position intermédiaire : confort sécure ou peur de trancher ?
Certaines personnes semblent faites pour occuper des postes d’interface. Ni tout à fait en haut, ni vraiment à la base, elles assurent la jonction entre les étages d’une organisation. Cette position intermédiaire est souvent perçue comme stratégique : assez proche du terrain pour rester connectée,…
Multiplier les projets pour ne pas sentir l’angoisse
Certaines personnes semblent avancer sans relâche, enchaînant les projets, les engagements, les initiatives. À l’extérieur, cela donne l’image d’une vie pleine, animée, fertile. Mais à y regarder de plus près, cette agitation peut cacher un malaise plus profond. Il ne s’agit pas de simples ambitions…
Dans l’entreprise, apprendre à se préserver sans culpabiliser
Dire non à une sollicitation, prendre une pause, s’extraire d’une réunion pour souffler, décliner un projet supplémentaire : autant d’actes simples en apparence, mais souvent coûteux sur le plan psychique. Dans de nombreuses organisations, se préserver reste un geste suspect. On valorise l’engagement, la flexibilité,…
La maladie comme mise à distance de l’insupportable
Il est des moments où le corps flanche sans raison apparente. Une fièvre inexpliquée, un malaise soudain, une douleur tenace. On cherche, on examine, parfois on ne trouve rien. Mais au-delà de la cause biologique,…
Corps parfait, image idéale : que rejoue-t-on dans la quête de performance ?
Chercher à modeler son corps, viser la performance ou atteindre un idéal esthétique n’est jamais un acte neutre. Sous des apparences modernes d’empowerment ou de bien-être, se cache souvent une dynamique psychique bien plus ancienne,…
Méditer pour se calmer ou pour ne plus rien sentir ?
La méditation s’est imposée comme une pratique de régulation émotionnelle presque incontournable. Présentée comme une réponse à l’agitation intérieure, elle séduit par sa promesse d’apaisement et de recentrage. Pourtant, derrière cet engouement, certaines formes d’usage…
Médecin de famille, figure rassurante ou autorité silencieuse ?
Le médecin de famille occupe une place singulière dans la vie psychique de nombreux patients. Il connaît l’histoire, les proches, parfois les secrets. Il est là dans les crises, les silences, les répétitions. Et sans…
Un film, et soudain les larmes : fiction et miroir de soi
On regarde un film, sans attente particulière. On s’installe, on s’immerge, on suit une histoire parmi d’autres. Et soudain, les…
Pourquoi certains troubles anxieux résistent aux explications rationnelles ?
Face à l’angoisse, la première tentation est souvent de chercher à comprendre. On interroge les causes, on remonte les événements…
Quand on ne se sent pas compris : faut-il changer de psy ou rester ?
Il arrive, parfois dès les premières séances, que l’on ressente une gêne face à son psy. Un sentiment diffus de…
Se sentir inutile sans raison : la trace d’une blessure invisible
C’est un sentiment qui surgit sans logique apparente : l’impression d’être de trop, de ne servir à rien, même au milieu des autres, même dans une vie active. Aucun échec particulier, aucune critique récente, juste une sensation persistante d’inutilité. Comme si quelque chose en soi s’était effondré sans cause tangible. Ce malaise discret, souvent ignoré, renvoie à une perte de valeur subjective, un vide intérieur que les circonstances extérieures ne suffisent pas à combler. C’est parfois la marque silencieuse d’une blessure ancienne, encore active. Un ressenti en décalage avec la réalité Le sentiment d’inutilité frappe souvent ceux qui, objectivement, sont investis, présents, compétents. Mais la valeur personnelle n’est pas toujours liée à ce qu’on fait : elle dépend aussi de…
Le malaise comme signal : pourquoi certaines pièces nous dérangent vraiment
Certains spectacles provoquent une gêne sourde, une crispation inexplicable, un désir de détourner le regard. Le malaise ressenti dans une salle de théâtre n’est jamais anodin : il indique souvent qu’un refoulé est en train d’émerger, sans notre accord conscient. Ce n’est pas que la pièce soit objectivement choquante, c’est…
Entrer en silence dans une œuvre : une présence à soi plutôt qu’au sens
Face à certaines œuvres, les mots s’effacent. Ni discours, ni explication. Juste une forme, une matière, une lumière. Et dans ce silence partagé entre l’image et le regard, quelque chose se produit. Ce n’est pas un savoir qui surgit, mais une sensation d’être là, simplement. L’œuvre devient un espace de…
Le masque comme révélateur d’une vérité nue
Mettre un masque, c’est se cacher. Et pourtant, au théâtre, cette dissimulation semble produire l’effet inverse : le masque libère une parole, une posture, une intensité que le visage nu n’osait pas exprimer. Ce paradoxe est au cœur de nombreuses pratiques scéniques : plus le visage est recouvert, plus ce…
Sortir de soi sans se perdre : équilibre psychique du comédien
Jouer un rôle, c’est toujours s’éloigner un peu de soi. Mais quand ce geste devient quotidien, professionnalisé, répété, la porosité entre soi et le personnage peut devenir un terrain glissant. Certains comédiens parlent d’une ouverture, d’un agrandissement intérieur. D’autres, au contraire, décrivent des moments de dérive, où la frontière entre…





































