Phobie scolaire, phobie sociale : que cherche-t-on à fuir ?
Refuser d’aller à l’école, paniquer à l’idée de parler en public, se sentir envahi à la seule idée de croiser un groupe, d’être observé, évalué, comparé… Ces peurs, souvent qualifiées de "phobies", touchent de plus en plus d’adolescents, de jeunes adultes, mais aussi d’adultes installés dans la vie. Derrière les symptômes visibles, il y a une angoisse profonde, difficile à nommer. Ce que l’on fuit n’est pas toujours le lieu lui-même, ni même l’autre, mais quelque chose de plus intime : une exposition de soi, une confrontation intérieure. Une fuite du regard, plus que de la situation Dans la phobie sociale comme dans la phobie scolaire, le regard de l’autre…
Peut-on tout remettre en question ?
Il y a des moments dans la vie où tout vacille. Ce que l’on croyait stable ne l’est plus. Ce…
Les syndromes d’anniversaire : quand les dates réveillent l’inconscient familial
Il vous arrive peut-être de vous sentir étrange à certaines périodes de l’année, sans cause apparente. Tristesse, fatigue, conflits récurrents,…
Changer de vie : 5 questions à se poser avant de tout quitter
L’envie de tout quitter peut surgir soudainement, ou s’installer lentement dans le quotidien. Un jour, on regarde autour de soi…
Pourquoi je n’ose pas séduire dans mon cercle d’ami·es ?
Peur de se montrer autrement, d’être vu·e sous un autre angle ; rester "celui ou celle qu’on connaît". Il est parfois plus facile de séduire un·e inconnu·e que d’oser dévoiler un désir dans son propre cercle d’ami·es. Là où l’intimité semble déjà présente, une autre forme de retenue apparaît. Ce n’est pas tant l’autre qui fait peur, que l’image que l’on a construite et que l’on craint de mettre en jeu. On préfère rester lisible plutôt que devenir trouble. Un rôle assigné, difficile à dépasser Dans un groupe, chacun·e occupe une place, souvent stabilisée depuis des mois ou des années. Il y a "le confident", "la drôle", "la douce", "le loyal", et toutes les nuances…
Ce que les autres projettent sur mon célibat
Ce n’est pas toujours ce que l’on ressent qui fait souffrir, mais ce que les autres y lisent. Lorsqu’on est célibataire, on ne vit pas seulement une situation intime : on devient aussi, malgré soi, un support de projections. Inquiétude, pitié, jugement, conseils… Le regard…
Tomber amoureux d’un inconnu au café
Quand la rencontre brève devient support de projection affective. Il y a ces instants suspendus, à une terrasse, dans un train, au fond d’un café. Un regard croisé, un frisson fugace, un sentiment disproportionné par rapport au peu vécu. Tomber amoureux d’un inconnu n’est pas…
Ce que je cherche vraiment dans une relation
On dit souvent ce que l’on veut : de la tendresse, de la complicité, du respect. Mais sait-on vraiment ce que l’on cherche ? Une relation n’est pas toujours l’expression directe d’un désir. Elle peut aussi être une réponse à un manque, à une peur,…
Parler vite : ce que cache le débit de parole accéléré des ados
Qu’il s’agisse de conversations entre pairs ou de réponses lancées aux adultes, la parole adolescente est souvent marquée par une…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un…
Défier ses parents pendant l’adolescence
Répliques cinglantes, contestations systématiques, regards provocateurs… Le défi adolescent envers les parents est souvent vécu comme une rupture du respect…
L’enfant trop sage : stratégie d’adaptation ou oubli de soi ?
Dans l'imaginaire familial, l’enfant "facile" est souvent perçu comme une bénédiction. Peu exigeant·e, discret·e, toujours accommodant·e, il ou elle ne réclame rien ou presque. Pourtant, cette apparente simplicité cache parfois une stratégie d'adaptation plus complexe, où l'enfant choisit inconsciemment de s’effacer pour préserver l'équilibre familial ou éviter de peser sur des parents fragilisés. Quand la sagesse cache un hyper-ajustement affectif Loin d’être uniquement le reflet d’un tempérament calme, l’attitude de l’enfant "facile" peut traduire une lecture fine et précoce des tensions familiales. En percevant, souvent sans mots, que l’espace émotionnel est saturé, il ou elle décide de ne pas ajouter de difficulté. Cette posture devient alors une manière de sécuriser l’affection parentale ou d’éviter de réveiller des conflits latents. Ce…
Paris, capitale imaginaire : jalousie, rejet, fascination ?
Centre du pouvoir, de la culture, des médias, Paris continue de concentrer sur elle des affects intenses. Plus qu’une ville, elle est un écran de projection collective : on y rêve, on…
Chercher une cause pour exister : l’engagement comme identité
Il existe des engagements sincères, construits, durables. Mais il en est d’autres, plus souterrains, qui surgissent là où le sentiment d’exister fait défaut. Quand la vie intérieure est trop floue, trop vide…
La montée du populisme est-elle inexorable ?
Présentée comme un symptôme ou comme une menace, la montée du populisme nourrit aujourd’hui autant de craintes que d’analyses. Ce phénomène politique, d’abord marginal, s’est installé durablement dans de nombreuses démocraties. Il…
La justice est-elle vraiment la même pour tous?
Principe fondamental de toute démocratie, l’égalité devant la loi affirme que nul ne doit être privilégié ou désavantagé par sa condition sociale, son origine ou son statut. Mais au-delà du cadre légal,…
La solitude, une chance unique pour se retrouver avec soi-même
Dans un monde qui valorise la performance, la présence continue et l’interaction permanente, la solitude est souvent perçue comme un manque, une carence, voire un échec. Pourtant, certaines expériences de repli se révèlent profondément fécondes. Elles offrent un espace rare, celui d’une rencontre avec soi-même qui n’aurait pu survenir autrement. Ce n’est pas toujours un choix confortable, mais c’est une possibilité unique : celle de revenir à l’essentiel de son être, en l’absence de toute distraction. Retirer les masques, un par un Dans le lien à l’autre, on joue souvent des rôles : on rassure, on séduit, on se contient. Même inconsciemment, l’identité sociale nous impose des visages successifs, au…
Pourquoi certains liens amicaux rejouent des places fraternelles ?
Dans certaines amitiés, les positions s’installent rapidement. L’un conseille, l’autre suit. L’un protège, l’autre admire. Ou au contraire, une rivalité…
Comment renouer un lien amical après une longue période de silence ?
Il y a ces amitiés suspendues, laissées en friche, non pas rompues violemment mais effacées doucement, sans fracas. Un jour,…
Se sentir en décalage dans son groupe d’âge : mythe personnel ou blessure ?
Certaines personnes, dès l’enfance ou l’adolescence, ressentent une distance avec celles et ceux de leur âge. Elles se disent plus…
Pourquoi le travail d’équipe peut devenir un piège silencieux
Le travail d’équipe est valorisé, encouragé, presque sacralisé dans le monde professionnel. Il incarne la coopération, l’intelligence collective, l’efficacité partagée. Pourtant, derrière cette image idéale, certains collectifs peuvent devenir des espaces de tension implicite, d’effacement de soi ou d’hypervigilance constante. Ce n’est pas l’équipe qui est en cause, mais les dynamiques inconscientes qu’elle active. Le regard des autres comme ligne de conduite Travailler en groupe suppose d’être vu, entendu, évalué. Mais lorsque les repères sont flous, ou que les rôles sont surchargés affectivement, le collectif peut devenir un lieu d’auto-surveillance constante. On observe les réactions, on anticipe les attentes, on évite les conflits. L’enjeu n’est plus la tâche, mais l’ajustement silencieux à l’ambiance du groupe.…
Se sentir mis à l’écart sans raison : réalité ou projection ancienne ?
Il arrive que certaines personnes ressentent, de manière floue mais persistante, qu’elles ne font pas vraiment partie du groupe. Elles ne sont pas explicitement rejetées, ni ouvertement maltraitées, mais quelque chose dans les interactions les laisse sur le seuil. Une invitation manquée, un ton plus…
Ne jamais s’opposer à son chef : une peur de perdre l’amour du dominant ?
Certaines personnes ne contestent jamais leur supérieur. Elles acquiescent, s’adaptent, cherchent à comprendre, même lorsque les décisions semblent discutables. Cette attitude peut être interprétée comme une preuve de loyauté, de souplesse, voire d’intelligence relationnelle. Mais chez d’autres, elle trahit une peur plus profonde : celle…
Retrouver du désir dans l’attente : et si ne rien faire devenait fertile ?
Dans une société obsédée par l’efficacité, la recherche d’emploi est souvent vécue comme un espace vide à combler au plus vite. L’absence d’activité est perçue comme suspecte, et l’inactivité comme un risque de désaffiliation. Pourtant, cette période peut, pour certains, devenir une expérience intérieure féconde.…
S’adapter au rythme d’un autre : entre fusion et effacement de soi
Certaines personnes s’ajustent sans cesse à l’emploi du temps de l’autre, à ses envies, ses horaires, son énergie. Elles se rendent disponibles, déplacent leurs propres impératifs, attendent, patientent, s’alignent. Loin d’un simple souci d’harmonie, cette…
Médecin de famille, figure rassurante ou autorité silencieuse ?
Le médecin de famille occupe une place singulière dans la vie psychique de nombreux patients. Il connaît l’histoire, les proches, parfois les secrets. Il est là dans les crises, les silences, les répétitions. Et sans…
Illégitimité dans l’art : comprendre les blocages liés aux blessures précoces
Dans les milieux artistiques, il est courant d’entendre des phrases comme « Je ne suis pas vraiment un artiste », « Ce n’est pas assez bon pour être montré », ou « Je ne me…
Entrer dans un spa, sortir de soi : quand le corps peut enfin se déposer
Ce n’est pas simplement une bulle de calme ou un luxe réservé aux autres. Pour beaucoup, le spa agit comme un sas de décompression sensorielle où, pour la première fois depuis longtemps, le corps n’a…
Quand le corps parle à la place de la parole : une souffrance invisible
Certaines douleurs psychiques ne se formulent pas. Elles n’empruntent ni le langage de la plainte ni celui des émotions reconnaissables.…
Minimiser son mal-être : une défense contre la peur de ne pas être cru
Il n’est pas rare d’entendre des patients dire qu’ils ne vont « pas si mal », qu’il y a «…
Peut-on vraiment mesurer la souffrance psychique ?
À l’hôpital, en cabinet, dans les enquêtes de santé mentale, la souffrance psychique fait désormais l’objet de tentatives de mesure.…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant, derrière ce discours, se dissimule parfois un besoin profond : que le psy indique la voie, propose, tranche, rassure. Ce besoin de guidance, souvent inconscient, n’est pas formulé clairement. Il affleure dans l’attente, dans la frustration, dans les silences lourds. C’est un désir discret mais structurant, qui demande à être reconnu sans être confondu avec une demande de solution rapide. La peur de dépendre, le besoin d’être orienté Demander de l’aide est parfois vécu comme une faiblesse, surtout lorsqu’il s’agit d’une demande d’orientation. Reconnaître qu’on cherche un guide, c’est risquer de se sentir vulnérable, exposé, voire infantile. Alors le besoin…
La forêt au cinéma : perte de repères ou retour à l’instinct
Parmi les lieux les plus chargés de symboles au cinéma, la forêt occupe une place singulière. Espace foisonnant, vivant, mais souvent opaque, elle fascine autant qu’elle inquiète. Quand un personnage y pénètre, ce n’est jamais sans conséquences : s’y perdre, s’y affronter ou s’y révéler engage toujours une dimension plus…
Ces jeux vidéo qui nous apaisent sans que l’on sache pourquoi
Certains jeux vidéo n’ont ni objectif clair, ni tension dramatique, ni mécanique addictive. Et pourtant, ils apaisent. On y revient comme on retourne à un lieu familier, sans comprendre exactement ce qui nous y attire. Ils ne divertissent pas au sens classique, ils ne stimulent pas l’ego, ils ne racontent…
Le corps des acteurs : comment le geste déplace le sens
Au cinéma, tout ne passe pas par les mots. L’image prime, et le corps des acteurs en devient le premier vecteur. Un mouvement de main, un regard détourné, une hésitation imperceptible peuvent dire davantage qu’une réplique entière. Le geste, souvent involontaire ou minimal, déplace le sens du récit en activant…
Le rituel du silence dans les galeries : Conformisme ou contemplation ?
Lorsqu’on pénètre dans une galerie ou un musée, il est souvent attendu de nous que nous restions silencieux, plongés dans une contemplation silencieuse des œuvres d'art. Mais ce silence, loin d’être un simple code de conduite, cache des significations psychologiques et sociales profondes. Pourquoi ce besoin de silence dans les…





































