Faire le choix du moins : sobriété choisie ou peur de l’abondance ?
Dans une société qui valorise l’accumulation, l’expansion et la visibilité, choisir la sobriété peut surprendre. Moins de biens, moins d’activités, moins d’ambition sociale… Ce mouvement vers le « moins » est de plus en plus présent, revendiqué parfois comme un retour à l’essentiel, une forme de liberté retrouvée. Mais cette quête de simplicité est-elle toujours une démarche consciente ? Ou peut-elle masquer, parfois, une peur plus profonde de l’abondance, du succès, du désir ? La sobriété comme choix de recentrage Pour beaucoup, choisir moins, c’est retrouver de l’espace, sortir de l’agitation, se libérer des excès qui éloignent de soi. Réduire le superflu permet de se recentrer sur l’essentiel, de mieux…
Sortie de la dépendance : rechuter n’est pas échouer
Il suffit d’un instant. Un geste qu’on croyait derrière soi, une impulsion, une fatigue. Et tout semble s’effondrer. La rechute…
Faire la paix avec son passé, construire un avenir habité
Il y a des histoires qui nous pèsent, des blessures qui reviennent, des souvenirs qui s’imposent malgré nous. Le passé…
Quand mes pensées tournent en boucle : analyse d’un malaise intérieur
Certains moments réveillent en nous une activité mentale intense, répétitive, incontrôlable. Les pensées tournent en boucle, reviennent toujours au même…
Quand le couple fait des choix “comme les autres”
On croit souvent que nos décisions sont libres, qu’elles viennent de nous. Choisir de se mettre en couple, d’emménager ensemble, de se marier ou d’avoir des enfants semble découler d’un cheminement personnel. Mais à y regarder de plus près, combien de ces choix sont réellement désirés, et combien sont le fruit d’une norme intégrée sans en avoir conscience ? Le modèle implicite : une carte déjà dessinée Il existe une forme de scénario implicite du couple “réussi” : rencontre, emménager ensemble, mariage, maison, enfants. Ce modèle fonctionne comme une carte mentale que l’on suit parfois sans se demander si elle correspond à nos propres besoins. Il rassure, structure, donne un cap, mais il peut aussi…
Les écrans dans la vie à deux : lien social ou barrière invisible ?
Comment le digital façonne (ou fragilise) la présence à l’autre Ils sont partout, discrets mais omniprésents. Téléphones, tablettes, ordinateurs s'invitent dans chaque moment du quotidien. Dans la vie de couple, ces écrans jouent un rôle ambigu : ils relient au monde, mais peuvent aussi éloigner…
Amoureuse de mon patron : désir, transfert ou illusion ?
C’est souvent discret, parfois fulgurant, toujours déroutant. L’attirance envers un supérieur hiérarchique au travail suscite autant de fantasmes que de conflits intérieurs. Est-ce un véritable élan amoureux, une projection inconsciente, ou un désir lié au pouvoir que l’autre incarne ? L’amour au travail n’est jamais…
Comment gérer les tensions au sein du couple
Quand le conflit devient un révélateur plutôt qu’une menace Dans toute relation, les tensions sont inévitables. Elles ne sont pas le signe d’un échec, mais celui de deux subjectivités qui tentent de coexister. Pourtant, le conflit effraie, car il vient bousculer l’image idéalisée du couple…
Le corps en mutation : gérer l’image corporelle pendant la grossesse
Quand le miroir reflète plus qu’un simple changement physique, il devient le témoin silencieux d'une transformation intérieure profonde. Accepter l'inattendu…
Qui suis-je ? Quand l’adolescent se confronte à la question de l’identité
L’adolescence marque l’émergence brutale d’une question existentielle que l’enfant ne se posait pas encore : "Qui suis-je ?". Ce n’est…
L’adolescent face à l’illusion d’autonomie totale
À l’adolescence, nombreux sont les jeunes qui revendiquent une autonomie radicale : "Je n’ai besoin de personne", "Je peux gérer…
Quand les grands-parents deviennent les parents de substitution
Assumer une parentalité imprévue bouleverse autant l’enfant que celui ou celle qui endosse ce rôle par nécessité. Une parentalité tardive souvent idéalisée Lorsqu'un grand-parent devient le principal éducateur, la société valorise souvent cette prise de relais comme un acte de dévouement. Mais derrière cette image de sauveur se cache une réalité psychique complexe, où le grand-parent doit rejouer un rôle qu’il pensait achevé. Jeanne, 68 ans, élève ses deux petites-filles après l'absence prolongée de sa fille. Si elle parle d’amour, elle évoque aussi la fatigue émotionnelle de devoir imposer une autorité qu’elle n’a plus l’élan d’exercer naturellement. L’enfant face à une confusion des générations Pour l’enfant, grandir avec ses grands-parents comme figures parentales peut générer une double loyauté : entre…
Le fantasme de l’État qui répond à tous nos besoins
Face aux crises, aux inégalités, à l’incertitude, nombreux sont celles et ceux qui se tournent vers l’État comme vers une figure protectrice absolue. Mais derrière les revendications légitimes se glisse parfois un…
Chercher une cause pour exister : l’engagement comme identité
Il existe des engagements sincères, construits, durables. Mais il en est d’autres, plus souterrains, qui surgissent là où le sentiment d’exister fait défaut. Quand la vie intérieure est trop floue, trop vide…
L’inconscient de la fête : ce que les célébrations révèlent (et refoulent)
Sous les guirlandes et la musique, quelque chose se joue, se relâche, s’exprime sans toujours se dire. La fête, loin d’être un simple divertissement, est un moment de dévoilement inconscient, un lieu…
Comment regagner la confiance des Français en la politique ?
Alors que la défiance envers les institutions politiques ne cesse de croître, la question de la reconquête démocratique devient centrale. Il ne s'agit pas seulement de réhabiliter une fonction ou une figure,…
Se sentir en décalage dans son groupe d’âge : mythe personnel ou blessure ?
Certaines personnes, dès l’enfance ou l’adolescence, ressentent une distance avec celles et ceux de leur âge. Elles se disent plus matures, moins intéressées par les mêmes choses, moins à l’aise dans les codes de leur génération. Ce décalage, parfois revendiqué, parfois douloureux, ne relève pas seulement d’un tempérament ou d’une différence de goûts. Il peut s’ancrer dans une histoire psychique marquée par une avance émotionnelle précoce ou un manque de synchronisation affective avec l’environnement. Une maturité défensive plus qu’un écart réel Il arrive que l’on se vive comme « différent des autres » très tôt, avec une sensation de ne pas être sur la même longueur d’onde. Cette impression peut…
L’autre avance, et moi je stagne : quand l’amitié devient un miroir douloureux
Il y a des moments dans l’amitié où le simple fait d’écouter l’autre parler devient douloureux. Non pas à cause…
Habiter seul(e), habiter son histoire : ce que la vie en solitaire rejoue du passé
On croit souvent que l’on vit seul par choix, par confort ou par contingence. Mais dans de nombreux cas, la…
Toujours proposer, jamais invité : quand l’activité devient un test affectif
Il y a des personnes qui, systématiquement, sont à l’origine des liens. Elles envoient les messages, organisent les rencontres, créent…
Être reconnu dans son travail : besoin légitime ou dépendance narcissique ?
La reconnaissance professionnelle fait partie des besoins humains fondamentaux. Être vu, entendu, valorisé dans ce que l’on fait nourrit l’estime de soi et renforce le sentiment d’appartenance. Mais pour certaines personnes, ce besoin devient vital, central, non négociable. Ce n’est pas seulement le travail qui compte, mais l’effet qu’il produit sur les autres. Le regard devient un miroir indispensable, au point que l’activité perd de sa valeur si elle n’est pas validée. Ce rapport à la reconnaissance, quand il devient exclusif, trahit souvent une faille narcissique ancienne, mal réparée. L’autre comme seul garant de valeur Lorsque l’image de soi repose essentiellement sur l’opinion extérieure, chaque interaction professionnelle devient un test. Une remarque neutre peut être…
Refuser toute hiérarchie : vocation d’égalité ou blessure d’autorité ?
Certaines personnes ne supportent aucune forme d’autorité verticale. Le simple mot de “hiérarchie” réveille en elles une résistance instinctive, presque viscérale. Ce rejet peut parfois être revendiqué comme un idéal démocratique ou égalitaire. Pourtant, il s’avère que derrière ce discours rationnel se cache souvent un…
Dans les entreprises, les conséquences du positivisme obligatoire
Dans certaines entreprises, la convivialité, l’humour et l’enthousiasme semblent faire partie intégrante de l’identité collective. L’ambiance est “cool”, les échanges détendus, les difficultés relativisées. On valorise l’optimisme, la capacité à “prendre les choses avec recul”, à “garder le sourire”. Ce climat peut sembler protecteur, apaisant,…
Ne pas supporter l’imprévu : besoin de cadre ou angoisse affective ?
Certains réagissent avec une nervosité disproportionnée face à la moindre modification de programme. Ce rejet de l’imprévu, souvent interprété comme un simple trait de caractère ou une préférence logistique, cache parfois des enjeux bien plus profonds. Derrière l’attachement au cadre peut se dissimuler une angoisse…
Se distraire pour se détendre : stratégie efficace ou évitement de soi ?
Se détendre. Oublier la pression. S’accorder du bon temps. Ces injonctions sont devenues omniprésentes dans les sociétés modernes, où le loisir est valorisé comme remède au stress. Séries, jeux vidéo, sport, sorties : chacun·e cherche…
Coaching ou contrôle ? Quand l’accompagnement devient injonction
Le coaching s’inscrit aujourd’hui dans une logique d’accompagnement au changement, à l’adaptation, à l’évolution. Il est censé libérer, faire émerger, révéler. Mais dans certaines situations, il agit moins comme un espace d’écoute que comme un…
Le minimalisme radical : tentative d’effacement ou désir d’épure ?
Le minimalisme s’impose depuis quelques années comme un idéal de vie moderne : vivre avec peu, désencombrer, alléger. Ce mouvement est souvent présenté comme une quête de clarté, de liberté, de retour à l’essentiel. Mais…
Écouter ses besoins ou ses peurs ? La confusion silencieuse du désir
On nous répète qu’il faut “écouter ses besoins”, “suivre ses envies”, “respecter son rythme”. Ces injonctions modernes, en apparence libératrices, recèlent une ambiguïté : ce que l’on prend pour un besoin authentique est parfois l’expression…
Souffrir “pas assez” : quand la douleur ne semble pas légitime
Il arrive que des personnes en détresse hésitent à consulter, ou s’excusent presque de le faire. « Ce n’est pas…
Redouter de décevoir en séance : que cache cette peur de mal faire ?
On n’y pense pas toujours, mais pour beaucoup de patients, venir en séance n’est pas un simple rendez-vous neutre. C’est…
Peut-on vraiment mesurer la souffrance psychique ?
À l’hôpital, en cabinet, dans les enquêtes de santé mentale, la souffrance psychique fait désormais l’objet de tentatives de mesure.…
Se réveiller fatigué : quand l’inconscient travaille la nuit
Il y a des matins où le corps se lève mais où l’âme reste couchée. Aucune dette de sommeil objective, pas de soirée agitée ni de maladie identifiable, et pourtant l’épuisement est là, lourd, inexplicable. C’est souvent à ce moment précis que quelque chose cherche à se dire autrement : non pas par les mots ou la conscience, mais par cette fatigue qui déborde d’un ailleurs intérieur. Quand l’inconscient travaille la nuit, il laisse parfois au réveil les traces de son activité invisible, comme si le sommeil n’avait pas été un refuge mais un théâtre agité. Le sommeil, scène active de la vie psychique La nuit n’est pas un temps de repos pour tout le monde. Chez certains, dormir revient…
L’art et l’élitisme : Le rapport à l’art institutionnalisé
L’art, en tant que forme d’expression et de culture, a toujours été un terrain de distinction sociale. Dans le cadre de son institutionnalisation, l'art se retrouve souvent attaché à des normes, des lieux et des pratiques qui le séparent du grand public. Les galeries, musées et académies, en imposant des…
Ce que nos réactions de spectateur disent de nous
Regarder un film n’est jamais un geste neutre. Si deux spectateurs assistent à la même projection, leurs réactions pourront être diamétralement opposées : l’un en ressortira ému aux larmes, l’autre agacé ou indifférent. Pourquoi ? Parce que le cinéma, loin d’être un simple divertissement, agit comme un révélateur psychique. Nos…
Pleurer au cinéma : quelle douleur se rejoue dans nos larmes ?
Pourquoi certaines scènes nous arrachent-elles des larmes, parfois à notre propre surprise ? Pourquoi pleure-t-on face à l’image d’une séparation, d’un regard tendre ou d’un adieu alors même que nous savons qu’il s’agit de fiction ? Les larmes versées au cinéma ne traduisent pas simplement une émotion en phase avec…
Aider l’autre dans le jeu : générosité ou besoin d’exister ?
Dans les jeux vidéo coopératifs, certains joueurs prennent spontanément le rôle de soutien, de guide ou de protecteur. Ils aident, conseillent, sauvent, parfois sans même qu’on leur demande. Ce geste, souvent valorisé, peut s’enraciner dans un élan sincère de solidarité. Mais il peut aussi dissimuler une autre logique plus silencieuse…





































