Envisager son avenir avec sérénité
Se projeter, planifier, rêver… mais aussi douter, bloquer, repousser. Envisager son avenir n’est jamais un acte neutre : c’est une démarche profondément intime, où se croisent espoirs conscients et conflits inconscients. Dans la psychologie analytique, le rapport à l’avenir n’est pas seulement une question de motivation ou de rationalité : il dépend de notre rapport au désir, au manque, à l’histoire que nous portons. Penser son futur, c’est souvent rejouer ses fidélités anciennes ou ses empêchements inconscients — mais aussi l’occasion d’ouvrir un espace pour devenir pleinement sujet de sa trajectoire. Le futur : un espace structuré par le passé Pour beaucoup, l’avenir est perçu comme un temps vierge, une…
Ce que je cherche à prouver sans m’en rendre compte
Dans nos efforts, nos choix, nos façons d’aimer ou de réussir, il y a parfois un moteur invisible : prouver…
S’estimer sans se surévaluer : trouver un équilibre juste
Entre le manque de confiance en soi et l’excès d’assurance, il existe un espace plus subtil, plus stable : celui…
Quitter une vie qui semblait « réussie » : entre culpabilité et besoin de sens
Tout semble en place. Une situation stable, des objectifs atteints, parfois même l’admiration des autres. Et pourtant, quelque chose sonne…
Pourquoi certains profils nous attirent toujours ?
Il y a ces rencontres qui semblent se répéter. Les visages changent, les prénoms aussi, mais un schéma revient, presque à notre insu. Pourquoi sommes-nous régulièrement attirés par le même type de personne ? Derrière cette apparente “coïncidence” se cache souvent une logique psychique complexe, où désir, mémoire et répétition inconsciente s’entrelacent. L’autre, miroir d’une mémoire ancienne Nos choix amoureux ne sont jamais neutres. Ce qui nous attire chez l’autre est souvent la réactivation d’une empreinte affective ancienne, inscrite dès les premières relations d’attachement. Une voix, un regard, une manière d’être peut faire écho – sans que nous le sachions – à une figure parentale, à une présence marquante, à un lien fondateur, heureux ou…
Mon bilan affectif : relire ses relations passées
Il arrive un moment où l’on ressent le besoin de faire le point. Pas pour juger, ni pour refaire l’histoire, mais pour y voir plus clair. Après une ou plusieurs relations, une rupture récente ou un célibat prolongé, un questionnement émerge : où en suis-je, dans…
Emménager seul(e)
Emménager seul : créer un espace pour soi, en soi Ce n’est pas seulement une question de surface habitable. Emménager seul, ou seule, c’est occuper un espace qui n’appartient qu’à soi. C’est parfois un choix, parfois une nécessité, parfois un passage obligé. Quelles que soient…
L’absence de sentiments amoureux dans un couple
Il arrive que certaines personnes ne ressentent rien face à la perspective d’un lien amoureux. Non pas par refus, mais parce que rien ne se déclenche, même quand tout semble réuni pour que l’amour surgisse. Ce phénomène, souvent source de perplexité ou d’inquiétude, n’est pas…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un…
Le partage des tâches ménagères : un symptôme de l’équilibre familial
La répartition des tâches domestiques semble appartenir au registre du quotidien, loin des grands enjeux psychiques. Pourtant, elle constitue l’un…
La place de l’enfant « invisible » : une stratégie de survie ?
Certain·e·s enfants ne font pas de bruit. Ils ne dérangent pas, ne réclament rien, semblent s’adapter à tout. On les…
Qui suis-je ? Quand l’adolescent se confronte à la question de l’identité
L’adolescence marque l’émergence brutale d’une question existentielle que l’enfant ne se posait pas encore : "Qui suis-je ?". Ce n’est pas un simple doute passager, mais une véritable secousse intérieure, où l’adolescent découvre que son identité ne va plus de soi. Le miroir que lui renvoient son corps en mutation, le regard des autres et les attentes sociales le plonge dans un espace psychique où il lui faut désormais se définir, sans mode d’emploi. Cette quête, souvent inconfortable, est pourtant essentielle à l’édification du sujet. L’effondrement des certitudes enfantines Jusqu’alors, l’identité était en grande partie assignée : enfant de tel parent, élève de telle classe, porteur·se des valeurs familiales. À l’adolescence, ces définitions héritées ne suffisent plus. L’adolescent ressent confusément…
L’identité sociale comme armure : entre protection et enfermement
Nous avons tou·te·s appris à répondre à la question « Tu fais quoi dans la vie ? » par une fonction, un statut ou une place. Derrière cette réponse se cache bien…
Le populisme politique, miroir de l’inconscient ?
Souvent analysé à travers ses discours, ses figures ou ses stratégies électorales, le populisme révèle autre chose de plus enfoui : il capte, canalise et met en scène des affects profonds, issus…
De la revendication à la rigidité : quand le mouvement devient dogme
Un mouvement naît d’une faille, d’une colère, d’un besoin de justice. Il rassemble, fédère, invente un langage. Mais avec le temps, certaines causes se figent. Ce qui était contestation vivante peut se…
L’élève modèle : adaptation docile ou disparition silencieuse ?
Calme, appliqué, respectueux, performant. L’élève modèle incarne, aux yeux de l’institution comme de la famille, une forme idéale de réussite scolaire. Mais derrière cette façade exemplaire se cache parfois un paradoxe :…
Vivre seule : quand le lieu de vie devient prolongement du moi
Pour celles qui vivent seules, l’espace domestique devient bien plus qu’un simple lieu d’habitation. Il devient une extension silencieuse de leur vie psychique, un miroir discret de leur intériorité. Chaque objet, chaque vide, chaque habitude spatiale raconte quelque chose du rapport à soi, au monde, et au lien. Ce n’est pas un simple décor, mais une enveloppe, une architecture affective où se rejoue, parfois inconsciemment, une manière d’habiter son histoire. La maison comme contenant psychique Lorsque l’on vit seule, l’espace prend une dimension particulière : il devient le seul témoin de ses gestes, de ses replis, de ses silences. La maison n’est plus partagée, elle est modelée à l’image de…
Sortir avec des plus jeunes pour rester “au-dessus”
Certaines personnes privilégient les liens avec des individus plus jeunes qu’elles, que ce soit dans l’amitié ou les sorties. Ce…
Vivre seul(e) après un abandon ou une rupture : pour ne plus subir la perte
Certaines solitudes ne naissent pas d’un choix, mais d’une cassure. Une séparation, une trahison, un départ brutal : autant d’événements…
Solitude choisie ou protection inconsciente ?
La solitude est parfois revendiquée comme un choix de liberté, un espace d’indépendance sereine. Mais derrière certaines affirmations d’autonomie, se…
Choisir le même métier que son père : signe de liberté ou loyauté ?
À première vue, suivre la voie professionnelle de son père semble relever d’un choix naturel. Il connaît le métier, en parle, l’incarne. Le terrain est familier, balisé, sécurisant. Mais ce mimétisme peut aussi masquer une assignation invisible : une fidélité inconsciente à un héritage familial qui empêche d’explorer ses propres désirs. Le fils ne choisit pas un métier, il entre dans une lignée. Il ne s’autorise pas à devenir autre, par peur de trahir, de décevoir, ou de perdre le lien. Ce type de trajectoire, souvent valorisé socialement comme une continuité harmonieuse, peut en réalité être le signe d’une difficulté à se penser en dehors de la famille, à se situer comme sujet distinct. L’identification…
L’indépendant face au vide : que faire quand personne n’attend ?
Travailler à son compte est souvent présenté comme une conquête : plus de contraintes, plus de hiérarchie, une organisation personnelle maîtrisée. Pourtant, cette configuration professionnelle implique une réalité que peu osent nommer : personne n’attend vraiment l’indépendant chaque matin. Il ou elle ne manque à…
Se rendre indispensable au travail : engagement sincère ou besoin d’exister ?
Dans certaines équipes, il y a toujours une personne sur qui tout repose. Elle connaît les détails, anticipe les urgences, assure la continuité, soutient les autres, parfois sans reconnaissance formelle. À première vue, cet engagement semble noble, altruiste, presque indispensable. Mais derrière cette posture de…
Trouver une stabilité intérieure grâce à la régularité du travail public
Dans une société marquée par la précarité, l’accélération et les injonctions au changement, la fonction publique offre un cadre singulier : celui de la régularité. Horaires stables, statuts clairs, missions durables. Ce rythme, parfois critiqué pour son immobilisme, peut au contraire représenter un véritable appui…
Le coaching individuel, prémices à la psychanalyse ?
Le coaching et la psychanalyse relèvent de deux logiques distinctes : l’un oriente vers le changement, l’autre vers l’élaboration. Pourtant, dans certains parcours, le coaching agit comme une première étape vers un travail plus profond.…
Coaching et attentes irréalistes : le fantasme des résultats immédiats
Dans certaines démarches de coaching, une attente implicite s’installe dès la première séance : celle d’une transformation rapide, spectaculaire, presque miraculeuse. Ce fantasme, souvent inavoué, repose sur l’idée que quelques séances suffiraient à balayer des…
Le coaching de transition : un rite moderne face à l’angoisse de la perte
Changer de poste, perdre un emploi, devenir parent, quitter une équipe, prendre une retraite anticipée… Autant de moments où l’identité vacille, où les repères cèdent. Face à ces passages de vie, de plus en plus…
Prendre soin de son corps, c’est aussi prendre soin de son histoire
On parle souvent du corps comme d’un outil, une machine à entretenir ou un support à maîtriser. Pourtant, pour beaucoup, le corps n’est pas qu’un ensemble de muscles et d’organes : c’est aussi un lieu…
Quand le corps parle à la place de la parole : une souffrance invisible
Certaines douleurs psychiques ne se formulent pas. Elles n’empruntent ni le langage de la plainte ni celui des émotions reconnaissables.…
Peut-on vraiment mesurer la souffrance psychique ?
À l’hôpital, en cabinet, dans les enquêtes de santé mentale, la souffrance psychique fait désormais l’objet de tentatives de mesure.…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Tout va bien, mais je me sens mal : le décalage entre apparence et ressenti
Certaines souffrances se cachent derrière des visages sereins, des vies bien rangées, des phrases rassurantes. On dit « ça va » parce qu’objectivement tout semble en ordre : pas de problème majeur, une stabilité matérielle, des liens présents. Mais à l’intérieur, une tension gronde, un malaise diffus que rien ne vient justifier. Ce décalage entre ce qui est visible et ce qui est ressenti n’est pas un caprice : c’est souvent le signe qu’une part de soi vit quelque chose de plus profond que la conscience n’ose ou ne peut encore nommer. L’apparente normalité comme écran de protection Le quotidien peut devenir un refuge, une surface lisse sur laquelle rien ne semble accrocher. On remplit les journées, on parle de…
Improviser au théâtre : une fausse liberté ou un miroir de soi ?
Improviser, c’est souvent perçu comme une liberté. Pas de texte, pas de rôle fixé, seulement le moment, l’élan, l’intuition. Pourtant, cette liberté apparente confronte à un matériau bien plus ancien et personnel que prévu : soi-même. Quand le comédien improvise, il croit créer quelque chose d’extérieur. Mais très souvent, ce…
La colère non exprimée : le corps comme champ de bataille émotionnel
Au cinéma, la colère ne se manifeste pas toujours par des cris ou des éclats verbaux. Bien souvent, c’est dans le silence, le retrait ou les gestes contenus qu’elle s’exprime avec le plus de force. Le corps devient alors le véritable champ de bataille émotionnel, révélant à travers ses tensions…
Se sentir regardé dans son émotion : le trouble d’être ému en public
Pleurer ou frémir dans une salle de théâtre n’a rien d’anodin. Loin d’être un simple moment de réceptivité, l’émotion ressentie en public est souvent traversée par une gêne silencieuse. Ce n’est pas seulement ce que l’on ressent qui bouleverse, mais le fait même de le ressentir sous le regard d’autres.…
Ce que nos réactions de spectateur disent de nous
Regarder un film n’est jamais un geste neutre. Si deux spectateurs assistent à la même projection, leurs réactions pourront être diamétralement opposées : l’un en ressortira ému aux larmes, l’autre agacé ou indifférent. Pourquoi ? Parce que le cinéma, loin d’être un simple divertissement, agit comme un révélateur psychique. Nos…





































