Les émotions négatives
Colère, tristesse, jalousie, honte, peur… On les appelle « émotions négatives » comme si elles étaient à bannir, à combattre ou à dissimuler. Pourtant, ces émotions ont un rôle fondamental dans notre équilibre psychique. Elles nous alertent, nous protègent, nous renseignent sur nos besoins et nos limites. Le problème ne réside pas dans leur existence, mais dans notre difficulté à les accueillir, à les exprimer et à en faire quelque chose. Mieux les comprendre, c’est ouvrir la voie à une vie émotionnelle plus juste, plus humaine et plus apaisée. Pourquoi parle-t-on d’émotions "négatives" ? Le qualificatif de « négatives » ne signifie pas que ces émotions sont mauvaises ou inutiles.…
Envisager son avenir avec sérénité
Se projeter, planifier, rêver… mais aussi douter, bloquer, repousser. Envisager son avenir n’est jamais un acte neutre : c’est une…
La dictature de l’apparence physique dans notre culture
Dans notre société, l’apparence physique occupe une place centrale, bien au-delà de l’esthétique. Elle est devenue un critère de valeur,…
Ce que la peau révèle de notre psychisme
Rougir sous l’effet d’une émotion, transpirer d’angoisse, avoir la chair de poule face à une frayeur… La peau est bien…
Aimer et en même temps douter : est-ce un problème ?
L’amour est souvent imaginé comme une évidence, un élan clair, sans hésitation. On s’attend à “savoir”, à “sentir”, à être emporté·e sans réserve. Et pourtant, dans la réalité psychique, il est fréquent d’aimer et de douter à la fois. D’aimer sincèrement, et de se demander si l’on aime “assez”, si l’on aime “bien”, ou même si c’est vraiment de l’amour. Ce mélange, loin d’être anormal, révèle la complexité du lien amoureux — et non nécessairement un problème. Le doute fait partie du sentiment amoureux Le doute n’est pas un défaut de l’amour ; il est souvent un signe de sa profondeur. Car aimer, c’est s’ouvrir, se mettre en jeu, se confronter à l’inconnu. Ce n’est…
Peut-on réussir son divorce et évoluer avec soi ?
Dans une société obsédée par la performance, même la rupture conjugale n’échappe pas à l’injonction de « bien faire ». Pourtant, parler de « réussir son divorce » revient à projeter sur un événement fondamentalement chaotique une quête illusoire de contrôle. Le divorce n'est pas…
Repartir sans se perdre : reconstruire son identité après une séparation
Quand le couple définissait trop l’image de soi La séparation ne met pas seulement fin à une relation ; elle oblige à redéfinir qui l'on est en dehors du cadre du couple. Lorsque l’identité s’est construite autour du « nous », il devient difficile de…
Je reviens toujours sur l’appli : la dépendance aux sites de rencontres
Quand le désir de lien se confond avec le besoin de réassurance. Il y a ce moment où l’on se dit que c’est fini, qu’on ne téléchargera plus, qu’on se recentre, qu’on se protège. Puis, quelques jours ou semaines plus tard, le réflexe revient. On…
Le corps enceinte : entre fierté, étrangeté et dépossession
La grossesse transforme le corps de manière spectaculaire. Si l'imaginaire collectif valorise ce changement comme un symbole de beauté et…
L’identité numérique de l’adolescent : un double « je »
À l’ère des réseaux sociaux, l’adolescent ne construit plus son identité uniquement dans le regard de ses proches ou de…
Présenter mon ami(e) à mes enfants
Après une séparation, l’arrivée d’un·e nouveau·elle partenaire soulève une question délicate : comment l’intégrer à la vie familiale sans perturber…
Derrière la FIV : fantasmes, culpabilité et attentes silencieuses
La fécondation in vitro (FIV) est souvent présentée comme une solution médicale face aux difficultés à concevoir. Mais derrière ce parcours technique, se jouent des enjeux psychiques profonds, souvent méconnus ou tus. La médicalisation du désir d’enfant confronte les patient·es à des répercussions inconscientes : sentiment d’échec, fantasme de toute-puissance, ambivalence face au corps et à la maternité/paternité. Si la FIV répond à une impasse biologique, elle réveille aussi des tensions intérieures où le psychisme cherche à s’ajuster entre espoir, culpabilité et projections sur l’enfant à venir. Le sentiment d’échec et l’image du corps "insuffisant" Clara, 34 ans, évoque avoir ressenti une "honte diffuse" lorsque la FIV est devenue nécessaire. Au-delà du constat médical, l’inconscient interprète souvent cette étape comme…
La honte sociale : une mémoire silencieuse du déclassement
Il y a des blessures qui ne crient pas, qui ne s’affichent pas, mais qui imprègnent en profondeur le regard que l’on porte sur soi. La honte sociale en fait partie. Elle…
Comment rapprocher les générations dans un monde fragmenté ?
Entre jeunes et anciens, le dialogue semble parfois rompu. Valeurs divergentes, langages dissonants, expériences historiques incomparables : chaque génération habite le monde à sa manière. Et pourtant, toutes coexistent dans une même…
L’école inclusive : progrès pédagogique ou injonction paradoxale ?
Officiellement, l’école inclusive vise à accueillir tous les élèves, quelles que soient leurs particularités, leurs troubles ou leurs vulnérabilités. Mais derrière cette ambition louable se dessine une tension : comment conjuguer égalité…
Comment regagner la confiance des Français en la politique ?
Alors que la défiance envers les institutions politiques ne cesse de croître, la question de la reconquête démocratique devient centrale. Il ne s'agit pas seulement de réhabiliter une fonction ou une figure,…
Sortir de l’isolement relationnel : quand l’inconscient sabote
Certaines personnes affirment vouloir sortir de leur isolement, nouer des liens, retrouver une présence stable. Pourtant, à chaque tentative, quelque chose échoue, se brise ou se fige — comme si une part invisible œuvrait contre le mouvement de rapprochement. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, ni une difficulté relationnelle consciente : c’est un conflit interne plus profond, souvent inscrit dans l’histoire psychique du sujet. Un conflit entre désir de lien et terreur de l’attachement. Le double mouvement : désir d’être rejoint, peur d’être pris Ce qui caractérise ces situations, c’est l’ambivalence. La personne cherche le lien, le provoque parfois, mais recule au moment où il devient réel. L’inconscient, imprégné…
Pourquoi certaines amitiés deviennent soudainement intenables ?
Il arrive qu’un lien, vécu comme naturel et précieux pendant des années, devienne tout à coup pesant, irritant, presque insupportable.…
Culpabilité de la solitude : quand s’isoler devient une transgression
On pourrait croire que la solitude ne regarde que soi, qu’elle est un état personnel, un choix intime. Pourtant, beaucoup…
Faire comme si on s’amusait : le faux self dans les soirées entre amis
Certaines personnes rient, parlent, trinquent, et semblent parfaitement à l’aise lors de moments partagés. Mais au fond, quelque chose sonne…
Se former à l’âge adulte : désir d’évolution ou réparation d’un manque ?
Reprendre une formation à l’âge adulte est souvent présenté comme un choix rationnel : développer ses compétences, changer de voie, s’adapter au monde du travail. Mais derrière cette motivation affichée se cache parfois une dynamique plus intime. Se former n’est pas toujours un simple projet professionnel : c’est aussi un mouvement existentiel, une tentative de reprendre la main sur une histoire intérieure restée inachevée. Le désir d’apprendre s’entrelace alors avec celui de réparer, de restaurer une continuité symbolique entre le passé, le présent et l’avenir. Une seconde chance ou une première fois ? Pour beaucoup, la reprise d’études ne vient pas combler un manque de savoir, mais un manque de reconnaissance. Elle réactive souvent un…
La liberté temporaire comme terrain d’essai intérieur
Période de latence entre deux contrats, parenthèse volontaire ou imposée, la recherche d’emploi crée une forme de vide qui interroge. Délesté de l’activité professionnelle et des repères associés, le quotidien s’étire autrement, et avec lui, les perceptions de soi. Ce moment, souvent vécu sur le…
Quand l’équipe devient fratrie : rejouer les rôles d’enfance au bureau
Au sein de nombreuses équipes professionnelles, des dynamiques relationnelles apparaissent qui ne relèvent ni des objectifs de travail ni de la répartition officielle des rôles. Certaines personnes s’effacent, d’autres s’imposent, d’autres encore prennent une posture de médiateur ou d’enfant rebelle. Ces comportements semblent spontanés, mais…
Refuser toute hiérarchie : vocation d’égalité ou blessure d’autorité ?
Certaines personnes ne supportent aucune forme d’autorité verticale. Le simple mot de “hiérarchie” réveille en elles une résistance instinctive, presque viscérale. Ce rejet peut parfois être revendiqué comme un idéal démocratique ou égalitaire. Pourtant, il s’avère que derrière ce discours rationnel se cache souvent un…
Vivre à contretemps : ce que révèle un rythme intérieur décalé
Certaines personnes ont toujours l’impression de ne pas être "dans le bon tempo". Elles se sentent lentes quand tout va trop vite, ou précipitées quand les autres prennent leur temps. Ce décalage n’est pas simplement…
Pourquoi mange-t-on davantage quand on est seul ?
Beaucoup affirment manger plus lorsqu’ils sont seuls. Ce surplus n’est pas toujours lié à la faim ni au plaisir gustatif. Il se manifeste souvent dans une forme de relâchement, d’automatisme, ou au contraire dans une…
Le coach comme figure parentale : entre idéalisation et dépendance
Dans la relation de coaching, une dynamique subtile se met souvent en place. Derrière l’accompagnement bienveillant, l’écoute active et le soutien stratégique, peut se jouer une forme de transfert affectif, où le coach est investi…
Trouver sa force dans sa faille : le paradoxe de la fragilité féconde
Certaines douleurs nous brisent. D’autres nous déplacent, doucement mais profondément, jusqu’à réorienter notre rapport au monde. Il ne s’agit pas de glorifier la souffrance, mais de reconnaître qu’elle peut parfois devenir un point d’appui, non…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant,…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Un geste banal ou anodin, une blessure ancienne qui ressurgit
Quand un événement quotidien agit comme un rappel corporel d’un vécu passé, sans lien apparent mais émotionnellement puissant. On ne…
Évaluer pour aider ou pour classer ? Les ambiguïtés du diagnostic psychique
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic psychique est censé ouvrir vers une meilleure compréhension de la souffrance et orienter les soins. Pourtant, il suscite souvent de l’ambivalence, voire une méfiance. Certains y voient une reconnaissance salutaire de leur état intérieur, quand d’autres redoutent une mise en case, un étiquetage définitif. Le même mot peut être reçu comme une délivrance ou comme une assignation. Cette ambivalence touche aussi les soignants, partagés entre rigueur clinique et écoute subjective. Alors, que vient-on vraiment chercher quand on cherche à "évaluer" un mal psychique ? Un outil de soin ou un filtre de sélection Le diagnostic permet, dans l’idéal, de mettre en lumière des mécanismes, des conflits internes, et de proposer une…
Quand le vide existentiel devient le cœur du récit
Il existe des romans où il ne se passe presque rien, sinon une lente dérive intérieure. Pas de quête héroïque, pas de transformation lumineuse, mais une conscience à nu, habitée par le vide, le cynisme ou une lassitude profonde. Ces récits ne cherchent pas à combler, mais à décrire. Pourquoi…
La forêt au cinéma : perte de repères ou retour à l’instinct
Parmi les lieux les plus chargés de symboles au cinéma, la forêt occupe une place singulière. Espace foisonnant, vivant, mais souvent opaque, elle fascine autant qu’elle inquiète. Quand un personnage y pénètre, ce n’est jamais sans conséquences : s’y perdre, s’y affronter ou s’y révéler engage toujours une dimension plus…
Quand une œuvre touche trop : sidération, larmes ou fuite silencieuse
Certains musées offrent des émotions douces, diffuses, presque méditatives. Et puis, parfois, sans prévenir, une œuvre foudroie. Le regard se fige, le souffle se coupe, des larmes montent ou une gêne irrépressible pousse à détourner les yeux. Il arrive que l’expérience esthétique devienne trop intense, trop proche, trop juste. Ce…
Regarder sans chercher : quand l’œuvre se révèle à notre rythme
Dans un musée, la tentation d’expliquer est partout. Cartels, audioguides, commentaires : tout semble conçu pour orienter le regard, guider la pensée, assigner un sens. Pourtant, certaines œuvres résistent à l’interprétation. Rien ne s’impose, rien ne se déploie immédiatement. Et c’est dans ce temps suspendu que peut naître une autre…





































