Remplir le vide ou occuper son temps ?
Nos journées sont souvent pleines : activités, rendez-vous, écrans, projets, obligations. Mais sont-elles habitées ou simplement remplies ? Il y a une différence subtile - mais essentielle - entre occuper son temps avec conscience et le remplir pour ne pas ressentir le vide. Dans une société où l’inactivité est suspecte, le silence, le vide, l’ennui sont souvent perçus comme des menaces. Et pourtant, c’est parfois dans ces espaces laissés libres que quelque chose de plus vrai peut émerger. Le vide, une sensation difficile à accueillir Le vide effraie. Il est souvent associé à l’ennui, au manque, à l’inutilité, voire à l’angoisse. Alors on remplit : de bruit, d’images, de tâches,…
Ce que je porte sans le savoir : les transmissions familiales invisibles
Nous pensons souvent que notre histoire commence avec nous : nos choix, nos expériences, nos souvenirs. Mais bien avant cela,…
Pourquoi tout perdre peut tout sauver
Perdre : un mot que l’on évite, un mot qui dérange. Perdre un emploi, un amour, un rêve, une maison…
Refuser les modèles traditionnels : un acte de cohérence ou de fuite ?
Ne pas se marier, ne pas avoir d’enfants, vivre en colocation après 40 ans, quitter la ville, changer de métier…
Faut-il rester en bons termes après une séparation ?
Lorsqu'un couple se sépare, la question du maintien d’une relation amicale ou cordiale émerge souvent. Beaucoup considèrent qu’une séparation saine implique de rester ami·e, en preuve d'une maturité affective et d'un respect mutuel. Cependant, cette idée mérite d’être interrogée. Rester en bons termes ne garantit pas une véritable maturité émotionnelle ; au contraire, cela peut parfois masquer des blessures non guéries et maintenir des liens qui empêchent une réelle évolution personnelle. En ce sens, il devient essentiel de comprendre quand ce désir de maintenir un lien après la séparation est une véritable volonté de bienveillance et quand il se transforme en un attachement dysfonctionnel, fondé sur la peur ou l’habitude. La maturité affective : accepter…
L’adultère « par accident » existe-t-il vraiment ?
Réflexion sur la notion de responsabilité dans l’acte d’infidélité Combien de fois entend-on : « Je ne voulais pas, c’est arrivé comme ça » ? L’idée d’un adultère "accidentel" dédouane souvent celui qui trompe, en attribuant l’acte à un moment d’égarement, au contexte ou à…
Quand l’un est prêt et l’autre pas : comment rester en lien ?
Dans le couple, il est rare que les deux partenaires désirent avancer exactement au même rythme. L’un veut officialiser, l’autre temporise ; l’un parle d’enfant, l’autre détourne le regard. Ces décalages ne sont pas anecdotiques : ils activent des couches profondes du psychisme, où se…
Pourquoi suis-je attiré·e par ceux qui ne veulent pas de moi ?
Il ou elle ne répond pas vraiment. Prend ses distances. Émet des signaux ambigus. Et pourtant, l'attirance persiste, voire s’intensifie. Pourquoi désirons-nous parfois si fort ceux qui nous échappent ? Cette question, souvent vécue avec honte ou incompréhension, révèle en réalité des dynamiques psychiques profondes,…
Tribus adolescentes : un passage obligé vers l’autonomie ?
À l’adolescence, s’identifier à une tribu — qu’elle soit réelle ou virtuelle — semble inévitable. Styles vestimentaires, goûts musicaux, langages…
L’ombre du parent parfait : comment accueillir ses propres fragilités
Dès la naissance, de nombreux parents sont envahis par une pression silencieuse : celle d’incarner le modèle du parent idéal.…
Monoparentalité : Faut-il être le père et la mère de son enfant ?
Dans les familles monoparentales, la question se pose souvent de manière silencieuse : doit-on incarner à la fois le rôle du…
Quand l’enfant réclame trop d’attention : besoin affectif ou angoisse ?
Un enfant qui sollicite constamment l’attention inquiète, épuise parfois, et interroge souvent : cherche-t-il simplement à être aimé·e ou exprime-t-il autre chose de plus profond ? Derrière ces demandes répétées, visibles et parfois envahissantes, se cache bien souvent une dynamique inconsciente, où l’enjeu n’est plus seulement d’obtenir de l’affection, mais de tenter de contenir une insécurité plus diffuse. Il devient alors essentiel de distinguer le besoin affectif légitime d’un enfant et l’expression d’une angoisse inconsciente, que l’enfant lui-même ne comprend pas mais qu’il manifeste par une quête d’attention inépuisable. Le besoin affectif sain : chercher à être vu·e pour se construire Tout enfant a besoin d’être regardé·e, entendu·e et reconnu·e. C’est par le regard attentif et bienveillant de l’adulte que…
L’État et ses enfants : la citoyenneté comme dette silencieuse
Dès l’école, on nous apprend que la République nous protège, qu’elle garantit nos droits, qu’elle est notre bien commun. Mais ce lien au politique ne repose pas seulement sur des institutions ou…
Quand les talk show remplacent les émissions politiques
En apparence, la politique est partout à la télévision. Débats, prises de position, tensions idéologiques s’expriment chaque soir sur les plateaux. Mais derrière cette profusion, une mutation discrète s’est opérée : les…
Codes et coutumes de la bourgeoisie française
Souvent moquée ou fantasmée, la bourgeoisie française continue d’exister comme un univers social à part, dont les codes ne sont jamais affichés mais toujours transmis. Ce n’est pas tant une classe économique…
Le rôle des médias dans la montée du populisme
La montée en puissance des figures populistes n’est pas uniquement liée aux fractures sociales ou à la défiance envers les institutions. Elle s’ancre aussi dans un écosystème médiatique qui, volontairement ou non,…
Vivre seul(e) et pouvoir enfin profiter du silence
Dans une époque saturée de bruits, d’alertes, de notifications et de paroles, le silence est devenu un luxe rare, presque suspect. Beaucoup l’évitent, d’autres le redoutent. Mais pour certaines personnes, vivre seul(e) est avant tout cela : l’accès à un silence total, choisi, habité. Ce silence n’est pas vide. Il est chargé d’une qualité particulière, propice à l’apaisement, à la concentration, à la reconnexion intérieure. Ce n’est pas une fuite du monde, mais une manière plus juste de l’habiter depuis soi. Le silence comme espace de désaturation psychique Vivre avec d’autres, c’est partager des rythmes, des gestes, des mots, parfois à contretemps. Même les liens les plus harmonieux sollicitent une…
Le collectif comme échappatoire au vide intérieur
S’engager dans un collectif, c’est souvent une manière de se relier, de partager des valeurs, de sentir que l’on agit.…
Pourquoi les liens se rompent toujours au même moment ?
Certaines personnes revivent, sans le vouloir, des scénarios relationnels étrangement similaires : une rencontre pleine de promesses, une proximité naissante,…
Solitude et idéal du moi : rester seul pour ne pas être déçu de soi
À première vue, rester seul peut sembler relever d’un goût personnel ou d’une quête d’indépendance. Mais dans certaines configurations psychiques,…
Toujours vouloir créer : quête d’expression ou refus de dépendre ?
Le besoin de créer est souvent célébré comme une forme d’expression de soi, un espace de liberté, un élan vital. Mais pour certaines personnes, cette pulsion devient si centrale qu’elle finit par structurer leur rapport au monde. Créer devient alors non seulement une vocation, mais une condition existentielle, une manière de garder le contrôle, d’éviter certaines formes de lien ou de dépendance. Derrière ce besoin impérieux d’inventer, d’écrire, de façonner, il peut y avoir une stratégie inconsciente de refus : refus de se soumettre à un cadre, à une autorité, à une demande extérieure qui viendrait troubler la continuité de soi. Créer pour rester maître de son espace La création permet une forme d’autonomie symbolique…
Vouloir que tout le monde s’entende : bienveillance ou évitement du conflit ?
Dans de nombreuses équipes, on trouve une ou plusieurs personnes qui œuvrent constamment pour maintenir une bonne entente. Elles désamorcent les tensions, reformulent les critiques, relativisent les désaccords, cherchent à apaiser plutôt qu’à diviser. Leur posture peut sembler altruiste, tournée vers le collectif. Mais lorsque…
Ne jamais s’arrêter : dynamisme réel ou peur d’exister sans produire ?
Dans certains parcours professionnels, l’activité ne s’interrompt jamais. Les projets s’enchaînent, les réunions débordent, les journées s’étirent sans fin. Ce rythme effréné est souvent perçu comme une preuve de dynamisme, de motivation, voire de passion. Mais chez certaines personnes, cette course permanente traduit moins un…
Le besoin de contrôle dans le choix d’être à son compte
Si le travail indépendant séduit tant, c’est qu’il offre une marge de manœuvre inégalée : choisir ses horaires, ses clients, ses méthodes. Pour beaucoup, cela représente une liberté précieuse. Mais cette quête d’autonomie cache parfois une autre dynamique plus rigide : un besoin profond de…
Lire ou s’absorber : le refuge discret de l’intériorité protégée
Lire, écouter de la musique, regarder fixement un objet ou simplement rêvasser... Ces moments d’absorption silencieuse sont souvent perçus comme des pauses, des instants suspendus hors de l’agitation. Mais ils ont aussi une fonction psychique…
S’isoler pour se relaxer : une nécessité absolue ?
Dans une époque saturée de sollicitations, l’isolement est souvent présenté comme une condition indispensable au bien-être. Face au tumulte du monde, se retirer devient un réflexe : couper les notifications, fuir les conversations, chercher un…
Peut-on associer méditation et psychanalyse ?
Longtemps considérée comme antagonique à l’introspection psychanalytique, la méditation revient pourtant régulièrement dans le parcours de certaines personnes engagées en analyse. À première vue, l’une propose le silence, l’autre la parole. L’une invite à suspendre…
Quand le matin est trop dur : le réveil comme épreuve symbolique
Certaines personnes vivent chaque réveil comme une petite traversée du désert. Le corps alourdi, les pensées embrouillées, un dégoût diffus à l’idée de sortir du lit. Ce n’est pas seulement la fatigue ou le manque…
Agitation intérieure et besoin de tout faire : une fuite qui ne dit pas son nom
Il y a des vies menées tambour battant, où chaque minute est occupée, chaque journée optimisée. Tout semble en mouvement,…
Vouloir plaire à son psy : une stratégie pour être accepté ou aimé ?
Dans le cadre protégé de la thérapie, chacun·e cherche à déposer quelque chose de soi. Mais ce mouvement est parfois…
Un silence inattendu : quand l’absence de réponse devient une alerte
Ce n’est pas une dispute, ni un rejet ouvert. C’est autre chose. Un message qui reste sans retour. Une parole…
Évaluer pour aider ou pour classer ? Les ambiguïtés du diagnostic psychique
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic psychique est censé ouvrir vers une meilleure compréhension de la souffrance et orienter les soins. Pourtant, il suscite souvent de l’ambivalence, voire une méfiance. Certains y voient une reconnaissance salutaire de leur état intérieur, quand d’autres redoutent une mise en case, un étiquetage définitif. Le même mot peut être reçu comme une délivrance ou comme une assignation. Cette ambivalence touche aussi les soignants, partagés entre rigueur clinique et écoute subjective. Alors, que vient-on vraiment chercher quand on cherche à "évaluer" un mal psychique ? Un outil de soin ou un filtre de sélection Le diagnostic permet, dans l’idéal, de mettre en lumière des mécanismes, des conflits internes, et de proposer une…
Personnages au théâtre : la construction identitaire en mille-feuilles
Certains comédiens évoquent des rôles qui les ont “marqués”, d’autres parlent de figures qu’ils “portent encore en eux”. À force d’enfiler des personnages, quelque chose s’accumule, se modifie, se déplace dans la manière de se percevoir soi-même. Loin d’être une série d’expériences indépendantes, le jeu théâtral répété agit comme une…
Voir avec le corps : l’art comme expérience sensorielle avant tout
Dans les musées, le regard est souvent sollicité comme un instrument d’analyse. On lit, on décrypte, on commente. Pourtant, une autre forme de réception existe, plus ancienne, plus directe : celle du corps. Certaines œuvres ne passent pas par la pensée, mais par une sensation. Elles produisent une réaction physique :…
L’enfant blessé dans les romans : miroir de nos vulnérabilités précoces
Certaines figures d’enfant blessé en littérature provoquent en nous une émotion immédiate, parfois bouleversante. Qu’il soit abandonné, humilié, rejeté ou simplement trop seul, cet enfant de fiction touche une corde particulièrement sensible. Pourquoi sommes-nous tant affectés par ces personnages ? Ce n’est pas seulement la compassion qui est en jeu,…
Le théâtre comme lieu de réparation narcissique
Entrer en scène, c’est parfois plus qu’un désir de jeu : c’est une tentative de réhabilitation silencieuse. Pour certains comédiens, monter sur les planches devient une manière de réparer une faille ancienne, une blessure d’amour-propre ou un sentiment d’effacement précoce. Le théâtre, alors, n’est pas qu’un espace de création :…





































