S’engager pour ses idées : entre nécessité intime et acte citoyen
S’engager, c’est prendre position. C’est sortir du silence pour affirmer ce qui nous tient à cœur, ce que l’on croit juste, ce que l’on refuse. Dans une société saturée d’opinions, de débats, de contradictions, s’engager pour ses idées peut sembler difficile, risqué, parfois inutile. Et pourtant, cet acte est souvent une manière de se relier au monde, de se sentir vivant, de transformer l’impuissance en mouvement. S’engager n’est pas réservé aux militants chevronnés : c’est avant tout une posture intérieure, qui peut prendre mille formes. L’engagement : un moteur de sens S’engager, c’est répondre à une intuition, une colère, une révolte, ou un espoir. C’est dire : ce sujet me…
Méthodes pour gérer ses émotions
Colère qui monte sans prévenir, tristesse envahissante, joie qu’on n’ose pas exprimer… Les émotions sont au cœur de notre vie…
Écouter son corps pour mieux se comprendre
On parle souvent du corps comme d’un simple support de l’esprit, un outil que l’on entretient, que l’on juge, que…
Ce qui m’apaise vraiment… et ce que je crois m’apaiser
Face au stress, à l’anxiété ou au mal-être diffus, nous développons tous des réflexes d’apaisement. Certains se jettent dans le…
Faut-il toujours aimer de façon exclusive ?
L’amour exclusif est présenté comme la norme affective par excellence ; tout ce qui en dévie semble suspect, instable, voire immature. Pourtant, cette évidence n’est pas si naturelle. Elle repose sur un modèle hérité, culturellement valorisé, mais parfois difficile à vivre ou à faire durer. Faut-il nécessairement désirer une seule personne à la fois ? L’exclusivité est-elle une preuve d’amour ou une tentative de contenir l’angoisse ? Derrière cette question se cache une réflexion plus large : qu’attendons-nous réellement du lien amoureux ? L’exclusivité comme sécurité Dans un monde incertain, aimer une seule personne et être aimé·e en retour crée un sentiment de stabilité. L’exclusivité affective est souvent vécue comme un rempart contre la peur…
Amour ou reconnaissance ? Ce que les applis viennent combler
Analyse des besoins inconscients derrière l’usage compulsif ou répétitif des applis. Les applications de rencontre sont souvent présentées comme un outil neutre, un moyen parmi d’autres de créer du lien. Pourtant, derrière leur usage répétitif se cache parfois un manque que le cœur ne formule…
Le polyamour : liberté ou illusion d’ouverture ?
Le polyamour intrigue, séduit, dérange ou questionne, tant il bouscule les fondations du couple traditionnel. Dans sa promesse d’amour libre et égalitaire, il semble ouvrir un espace d’expérimentation affective inédit. Mais derrière cette apparente liberté se nichent parfois des mécanismes inconscients puissants ; conflits d’identités,…
Faut-il rester en bons termes après une séparation ?
Lorsqu'un couple se sépare, la question du maintien d’une relation amicale ou cordiale émerge souvent. Beaucoup considèrent qu’une séparation saine implique de rester ami·e, en preuve d'une maturité affective et d'un respect mutuel. Cependant, cette idée mérite d’être interrogée. Rester en bons termes ne garantit…
Le baby-blues : quand l’inconscient s’invite dès les premiers jours
La naissance d’un enfant est souvent associée à la joie, mais pour de nombreuses mères, les premiers jours sont marqués…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un…
L’effet de groupe : quand l’ado agit différemment sous le regard des autres
Un adolescent calme et réfléchi peut soudain adopter des comportements inattendus dès qu’il ou elle se trouve en groupe :…
Faut-il parler de la mort à mon enfant ?
Aborder la question de la mort avec un enfant déstabilise souvent les adultes, partagés entre l'envie de protéger et la peur de dire trop. Pourtant, le silence ou les explications floues laissent place à l’imaginaire, souvent plus angoissant que la réalité. Expliquer la mort, ce n’est pas confronter brutalement l’enfant à l'inéluctable ; c’est l’accompagner avec des mots simples et sincères, pour lui permettre de comprendre ce qui le dépasse, sans le laisser seul face à ses peurs. L’enfant perçoit l'absence bien avant de comprendre la mort Même sans saisir la notion de finitude, l’enfant ressent les changements et les silences des adultes. Lorsqu’un décès survient, éviter le sujet ou minimiser la situation peut renforcer son insécurité. Dire "Il est…
Fêtes nationales : un récit commun à réinventer
Chaque année, le calendrier civique est marqué par des commémorations nationales. À travers les drapeaux, les discours et les cérémonies, la société se rassemble autour d’un passé mis en forme. Mais loin…
Jouer au président : les mécanismes de surjeu et d’identification
Dans les régimes fortement présidentialisés, la fonction ne se contente pas d’être exercée : elle doit être incarnée, mise en scène, rendue visible et crédible à chaque instant. Le président n’est pas…
Les fractures générationnelles : entre silence et revendications
Les générations ne parlent plus la même langue. Les uns revendiquent bruyamment, les autres se taisent avec amertume. D’un côté, la jeunesse qui dénonce, réclame, conteste. De l’autre, les aînés qui se…
La proximité sonore : quand la voix crée un lien plus fort que l’image
À l’heure où l’image domine l’espace médiatique, la voix connaît une forme de renaissance. Podcasts, radios, plateformes audio réinstallent l’oralité au cœur de notre quotidien. Mais cette résurgence va au-delà d’un simple…
S’autoriser à craquer quand on se retrouve seule
Il y a des larmes qui ne coulent qu’en huis clos, des corps qui s’effondrent une fois la porte fermée. En public, tout tient, tout résiste. Mais seul, soudain, le masque tombe. Ce basculement est souvent vécu dans la honte, comme un échec intime, alors qu’il marque peut-être le seul moment de vérité. Pourquoi avons-nous tant de mal à nous autoriser à craquer, même dans la solitude ? Et pourquoi cette solitude devient-elle parfois le seul lieu où l’effondrement est possible ? Le corps seul face au trop-plein Dans la solitude, le corps relâche ce qu’il retenait. Tensions, fatigue, larmes, angoisses remontent sans filtre. Ce relâchement n’est pas un accident…
La fin d’une amitié est-elle toujours un échec ?
Quand une histoire d’amour s’achève, la société offre des mots, des rituels, des récits pour tenter d’en faire une transition.…
Le collectif comme échappatoire au vide intérieur
S’engager dans un collectif, c’est souvent une manière de se relier, de partager des valeurs, de sentir que l’on agit.…
Sortir de la solitude, une menace pour l’image de soi
On imagine souvent que le retour à la relation, après une période de solitude, est un soulagement, une libération. Mais…
Dans les entreprises, les conséquences du positivisme obligatoire
Dans certaines entreprises, la convivialité, l’humour et l’enthousiasme semblent faire partie intégrante de l’identité collective. L’ambiance est “cool”, les échanges détendus, les difficultés relativisées. On valorise l’optimisme, la capacité à “prendre les choses avec recul”, à “garder le sourire”. Ce climat peut sembler protecteur, apaisant, voire moderne. Mais il devient problématique lorsqu’il impose, de façon implicite, de ne jamais aborder ce qui pèse, ce qui blesse ou ce qui dérange. Ce n’est plus une ambiance chaleureuse : c’est un registre émotionnel normé, dans lequel les affects lourds n’ont pas droit de cité. Une adaptation forcée à une tonalité unique Dans ces environnements, toute personne qui tente d’exprimer un malaise, une fatigue ou une inquiétude prend…
Ne jamais s’arrêter : dynamisme réel ou peur d’exister sans produire ?
Dans certains parcours professionnels, l’activité ne s’interrompt jamais. Les projets s’enchaînent, les réunions débordent, les journées s’étirent sans fin. Ce rythme effréné est souvent perçu comme une preuve de dynamisme, de motivation, voire de passion. Mais chez certaines personnes, cette course permanente traduit moins un…
Et si perdre son emploi permettait enfin de vivre pour soi ?
Lorsqu’un contrat de travail prend fin brutalement, la première réaction est bien souvent la peur : peur de manquer, de ne plus exister socialement, d’être en marge. Mais derrière cette angoisse immédiate, un autre mouvement plus souterrain peut se mettre en marche. Et si la…
Fonction publique et dépression : redonner du sens et de l’envie
Loin des impératifs du privé, certaines fonctions publiques permettent un rythme régulier, une charge de travail contenue, peu de pression directe. On y trouve ce que beaucoup recherchent : sécurité, équilibre, lisibilité. Mais chez certaines personnes, cette stabilité extérieure laisse progressivement place à un état…
Quand les affirmations positives deviennent une injonction au déni
"Je vais bien", "Je suis capable", "Tout va s’arranger". Ces phrases, issues de l’univers du développement personnel, se veulent rassurantes, motivantes, structurantes. Mais que se passe-t-il lorsque ces affirmations positives deviennent un impératif ? Quand…
Quand le corps prend la parole : écouter les symptômes autrement
Et si les douleurs physiques n’étaient pas toujours dues à un dysfonctionnement organique mais à un conflit psychique qui ne trouve pas d’autre issue ? Dans une société qui valorise le langage, nous oublions parfois…
Créer pour réparer : l’art comme tentative de réécrire son histoire
Certaines œuvres surgissent non pas d’un simple élan esthétique, mais d’un besoin plus profond, plus vital : réparer quelque chose qui a été blessé, perdu ou jamais constitué. Dans ces gestes créatifs, parfois discrets, parfois…
Gérer son stress ou étouffer son angoisse ?
La gestion du stress s’est imposée comme un impératif contemporain. À coups de respiration, de pleine conscience, d’hygiène de vie ou d’organisation méthodique, chacun tente de maintenir l’équilibre dans un quotidien souvent fragmenté. Mais derrière…
Attendre du psy qu’il répare tout : un fantasme de toute-puissance ?
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une attente forte, intense, souvent implicite : que le psy les répare. Non pas…
Que doit réellement apporter un psy pendant une thérapie ?
La question « Que doit apporter un psy ? » semble appeler des réponses simples : écoute, soutien, outils, compréhension.…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Être « le patient modèle » : désir de fusion ou peur d’être rejeté ?
Certaines personnes s’appliquent à bien faire leur thérapie comme on suivrait une consigne scolaire. Elles arrivent à l’heure, parlent « comme il faut », évitent les débordements. Elles veulent être efficaces, pertinentes, avancent régulièrement, et semblent parfois s’excuser d’aller mal. Derrière cette apparente rigueur se cache souvent un besoin inconscient : celui d’être le patient idéal pour garantir une forme de lien sécurisant. Mais cette quête d’irréprochabilité a un prix : elle empêche l’émergence de ce qui déborde, dérange ou résiste – pourtant essentiel au travail psychique. Une fidélité absolue, un lien figé Le patient modèle ne conteste pas, ne critique pas. Il écoute avec application, mais sans conflit. Il cherche à « bien faire », parfois jusqu’à l’épuisement. Cette…
Se sentir regardé dans son émotion : le trouble d’être ému en public
Pleurer ou frémir dans une salle de théâtre n’a rien d’anodin. Loin d’être un simple moment de réceptivité, l’émotion ressentie en public est souvent traversée par une gêne silencieuse. Ce n’est pas seulement ce que l’on ressent qui bouleverse, mais le fait même de le ressentir sous le regard d’autres.…
Quand une œuvre touche trop : sidération, larmes ou fuite silencieuse
Certains musées offrent des émotions douces, diffuses, presque méditatives. Et puis, parfois, sans prévenir, une œuvre foudroie. Le regard se fige, le souffle se coupe, des larmes montent ou une gêne irrépressible pousse à détourner les yeux. Il arrive que l’expérience esthétique devienne trop intense, trop proche, trop juste. Ce…
Être là tout entier : les comédiens habités par leur verticalité
Sur scène, tous les corps sont debout. Mais certains sont véritablement présents. Leur posture ne se résume pas à un simple maintien : elle est tension, densité, ancrage. La verticalité devient alors une ligne de force, un axe de présence où se joue bien plus que l’équilibre physique. Le spectateur…
Ce que la radicalité politique provoque en nous
Certains spectacles ne cherchent pas à séduire, mais à réveiller. Leur esthétique est frontale, leur propos engagé, parfois agressif. Face à cette radicalité politique, le spectateur se trouve sommé de réagir, dans une position inconfortable : ni simple observateur, ni acteur direct. Ce type de théâtre ne vise pas la…