Origines maghrébines et place dans la société
Porter des origines maghrébines en France aujourd’hui, ce n’est pas seulement une donnée administrative ou culturelle : c’est souvent un marqueur identitaire chargé, visible, parfois encombrant. Entre fierté, malentendus, projections et attentes multiples, la place dans la société peut être vécue comme un terrain mouvant, où l’on se sent tantôt trop, tantôt pas assez. Cet entre-deux questionne le lien à l’histoire coloniale, à la citoyenneté, au regard des autres et à soi-même. Une mémoire à la fois transmise et silencieuse Les enfants et petits-enfants d’immigrés venus du Maghreb portent souvent un héritage complexe : celui de la migration, de l’exil, de la colonisation. Cette mémoire, parfois transmise à mots couverts,…
Remplir le vide ou occuper son temps ?
Nos journées sont souvent pleines : activités, rendez-vous, écrans, projets, obligations. Mais sont-elles habitées ou simplement remplies ? Il y…
Faire le choix du moins : sobriété choisie ou peur de l’abondance ?
Dans une société qui valorise l’accumulation, l’expansion et la visibilité, choisir la sobriété peut surprendre. Moins de biens, moins d’activités,…
Les frères dans la fratrie : enjeux et rivalités
Entre frères, le lien est souvent intense, complexe, chargé d’ambivalence. Il peut se nourrir d’une forte complicité, d’un sentiment d’appartenance……
Être seul·e sans se fuir, éloge de la rencontre avec soi
On dit souvent que la solitude permet de se retrouver. Mais encore faut-il pouvoir s’y rencontrer vraiment. Car être seul·e physiquement n’implique pas forcément une présence à soi. On peut vivre des journées sans contact, tout en étant absorbé·e par l’extérieur : écrans, bruit mental, fuite dans l’imaginaire, agitation constante. La vraie solitude commence là où l’on cesse de se fuir soi-même. La tentation de l’évitement Face au vide laissé par l’absence de l’autre, il est fréquent de chercher des moyens de remplissage : emploi du temps saturé, distraction continue, projets en série. Ces stratégies ne sont pas inutiles en soi, mais elles peuvent masquer une difficulté plus profonde : celle d’être au contact de soi sans…
Être seul(e) et ne pas se sentir vide, un défi pour grandir
Il y a des solitudes pleines et des solitudes vides. Être seul.e n’est pas forcément souffrir ; ce n’est pas toujours un manque, une absence, une carence. Pourtant, pour beaucoup, le célibat active une sensation difficile à nommer : une sorte de creux intérieur, un…
Et si je profitais du célibat pour entrer en cure ?
Le célibat n’est pas toujours un vide à combler ; il peut devenir un espace à habiter. Dans une société où l’amour romantique occupe une place centrale, il est facile de vivre la période sans couple comme une attente, un entre-deux. Pourtant, cette traversée peut…
L’ami·e de mon ami·e me trouble : désir ou illusion ?
Analyse de l’environnement amical comme déclencheur projectif. Certain·es individus nous attirent sans que nous comprenions exactement pourquoi. Ce n’est pas leur apparence, ni ce qu’ils ou elles disent, mais le contexte dans lequel on les découvre. Lorsqu’un·e ami·e nous présente quelqu’un qui le touche, qui…
Grands-parents et transmission : que lègue-t-on vraiment ?
La mémoire familiale ne se limite pas aux objets et aux récits ; elle porte aussi l’empreinte invisible de l’inconscient…
Éducation de l’enfant : injonctions ou suggestions ?
L’éducation est souvent perçue comme un cadre à poser, des règles à faire respecter. Pourtant, la manière dont ces règles…
Le stade oral : étape clé de la construction psychique
Avant même de pouvoir parler, l’enfant découvre le monde avec sa bouche. Le stade oral, décrit par Freud, correspond à…
Quand le désir d’enfant masque d’autres manques
Le désir d’enfant est souvent perçu comme une évidence naturelle, l’expression d’un élan de vie. Pourtant, il arrive que ce désir intense cache, sans en avoir conscience, d'autres manques plus profonds. Dans certains cas, l’enfant attendu devient le réceptacle silencieux de blessures anciennes, de vides affectifs ou de quêtes inachevées. Ce n’est plus seulement l’envie de donner la vie qui s’exprime, mais le besoin inconscient de réparer, combler ou sécuriser une faille intérieure. L’enfant fantasmé comme réponse à une solitude affective Après une rupture, un deuil ou face à une sensation d’abandon, le désir d’enfant peut émerger comme une solution inconsciente pour ne plus être seul·e. Clara, 34 ans, confie avoir ressenti "un besoin urgent d’avoir un bébé" après une…
Respecter l’autre, c’est quoi au juste ? Définir l’invisible dans nos relations
On parle souvent de respect comme d’une évidence. Mais sait-on vraiment ce que cela signifie dans les échanges concrets du quotidien, dans les regards, les silences, les mots ordinaires ? Le respect…
Mères de la nation : le féminin politique entre idéalisation et infantilisation
Les femmes qui accèdent au pouvoir politique ne le font jamais à nu : elles portent avec elles un faisceau d’attentes contradictoires, de projections archaïques, de stéréotypes persistants. Elles doivent rassurer sans…
Le podcast, un temps retrouvé : penser à voix lente dans un monde rapide
À contre-courant des formats courts, des réactions instantanées et des flux saturés, le podcast s’impose comme un espace de ralentissement. Loin d’être marginal, ce média discret attire un public en quête de…
Obéir à la loi : respect civique ou peur de la punition ?
On obéit à la loi. Par réflexe, par principe, parfois à contrecœur. Mais que signifie vraiment ce geste d’obéissance dans la vie quotidienne ? Est-ce un acte de conscience éclairée, un choix…
Pourquoi certaines amitiés ne survivent pas à nos changements de vie ?
Un déménagement, une naissance, une reconversion ou une nouvelle histoire d’amour : autant de transitions qui transforment la trajectoire d’un individu. Si ces moments sont souvent célébrés comme des avancées, ils provoquent parfois une fissure discrète mais profonde dans les liens d’amitié. L’autre s’éloigne, ou c’est nous qui ne le reconnaissons plus. Ce n’est pas un conflit, ni une rupture déclarée, mais un décalage qui s’installe. Pourquoi ces évolutions, pourtant naturelles, mettent-elles certaines amitiés en péril ? L’équilibre du lien remis en cause Les amitiés se tissent souvent à partir d’une certaine équivalence : mêmes rythmes, mêmes préoccupations, même disponibilité affective. Lorsqu’un changement de vie survient, cet équilibre implicite peut…
Ces changements de vie qui déstabilisent les amitiés
Certaines amitiés se forgent dans la difficulté : solitude partagée, colère commune, insécurité réciproque. Ces liens, profonds et sincères, naissent…
L’amitié à distance est-elle une illusion ?
À mesure que les vies se déplacent, que les villes séparent, que les rythmes divergent, l’amitié à distance devient une…
Vivre seule, une voie vers l’apaisement ?
Choisir de vivre seule ne va pas toujours de soi. Cela suscite des questions, parfois des jugements. On y projette…
Pourquoi certains refusent l’IA avec violence ?
À l’heure où l’intelligence artificielle s’installe dans les pratiques professionnelles, les discours se polarisent. Si une partie des individus s’adapte, une autre réagit avec une hostilité marquée, parfois disproportionnée. Ce rejet passionnel ne s’explique pas uniquement par la peur du changement ou l’incompréhension technologique. Il active quelque chose de plus archaïque : la crainte de voir le sujet humain détrôné, non seulement dans ses fonctions, mais dans son statut symbolique de porteur du savoir, de la parole et de la décision. Une atteinte à la figure humaine de l’autorité L’IA ne menace pas directement les personnes, mais ce qu’elles incarnent : un certain rapport au savoir, à la transmission et à la reconnaissance. Là où…
Multitâche permanent : performance ou fuite de la pensée profonde ?
Répondre à un message tout en écoutant un collègue, consulter un tableau tout en prenant des notes, alterner les tâches sans jamais s’arrêter : pour beaucoup, le multitâche est devenu la norme. Il témoignerait d’une grande efficacité, d’une agilité mentale et d’un sens de l’adaptation. Mais…
Changer de voie par la formation : quête de soi ou fuite de soi ?
Le désir de changer de voie professionnelle par le biais d’une formation s’exprime souvent dans les mêmes termes : besoin de sens, envie d’alignement, recherche d’épanouissement. Ces formulations résonnent justes, mais elles peuvent aussi masquer une tension plus difficile à nommer. Derrière certains projets de reconversion…
Repenser son rapport au travail : et si c’était maintenant ?
Notre rapport au travail ne va plus de soi. Là où il représentait jadis un socle identitaire, une source de stabilité ou de fierté, il devient pour beaucoup une zone de tension, de doute, voire de souffrance. Fatigue morale, perte de sens, impossibilité de se…
Mieux-être : pourquoi aller bien peut aussi déstabiliser
On imagine souvent que se sentir mieux apporte un soulagement immédiat. Et pourtant, chez certaines personnes, le mieux-être suscite de l’inconfort, voire une forme d’angoisse. Aller bien quand on a longtemps souffert ne va pas…
Quand la méditation devient contrainte : le corps sommé de se taire
La méditation est souvent présentée comme un espace de liberté intérieure, une invitation à l’écoute, au lâcher-prise. Pourtant, dans certaines pratiques trop rigides, le corps n’est plus accueilli, mais contraint au silence. Il ne s’agit…
S’accorder du répit sans culpabilité : un apprentissage psychique
Faire une pause, ne rien produire, ne pas répondre immédiatement. Autant de gestes simples, presque anodins, qui peuvent pourtant déclencher un malaise profond chez certaines personnes. Derrière l’apparente liberté de s’arrêter se cache, pour beaucoup,…
Le ventre qui parle : stress, anxiété et mémoire émotionnelle viscérale
Il serre, il noue, il gonfle, il brûle. Le ventre est souvent le premier à réagir, bien avant que l’on comprenne ce qui nous traverse. À la croisée du système nerveux et de l’histoire affective,…
Pourquoi certains troubles anxieux résistent aux explications rationnelles ?
Face à l’angoisse, la première tentation est souvent de chercher à comprendre. On interroge les causes, on remonte les événements…
Je sens qu’il faut que je change, mais je ne sais pas comment
Il y a des moments où l’on sent, de façon floue mais insistante, qu’on ne peut plus continuer comme avant.…
Le bon psy existe-t-il vraiment ou est-ce une construction ?
Face à la pluralité des approches et des personnalités, beaucoup se demandent comment reconnaître un « bon » psy. Derrière…
Gêne sociale : quand le contact humain devient flou, douloureux
Il n’y a pas eu de dispute, pas de mot de trop, pas de regard vraiment hostile. Et pourtant, quelque chose dérange. Une gêne subtile s’installe dans les échanges, une tension difficile à nommer. Le contact humain, d’habitude fluide, devient un terrain glissant. On se sent exposé, pas tout à fait à sa place, légèrement décalé, sans comprendre pourquoi. Cette forme de malaise social, bien que discrète, est lourde à porter car elle échappe aux codes habituels du conflit : elle ne se dit pas, mais elle pèse. Un trouble de l’accordage intérieur La gêne sociale ne vient pas toujours de l’autre, ni même du contexte. Elle peut être le reflet d’un désaccord intérieur, d’une difficulté à se sentir aligné…
Écrire la fratrie : entre conflit et complicité dans les récits d’enfance
Les récits d’enfance accordent souvent une place singulière à la fratrie. Frères et sœurs y apparaissent comme des figures ambiguës, tour à tour complices, rivales, protectrices ou persécutrices. Ce que les écrivains donnent à lire n’est jamais une fratrie "réaliste" : c’est la mémoire affective de ces liens précoces, marquée…
L’enfant écrivain : quand l’écriture convoque l’enfant perdu
Dans de nombreux récits littéraires, l’enfant que l’auteur fut n’apparaît pas seulement comme un souvenir. Il est activement reconvoqué, reconstruit par l’écriture. Le texte devient alors un espace où l’enfant perdu — oublié, blessé, nié — revient exister autrement. Ce n’est plus l’adulte qui parle sur l’enfant, mais une voix…
Les formes géométriques et l’inconscient : Ce qu’elles disent de nous
Les formes géométriques simples, telles que les cercles, carrés et triangles, sont omniprésentes dans l’art, l’architecture et même dans la nature. Ces formes, souvent perçues comme des éléments visuels neutres, portent en elles des significations profondes et symboliques, influençant notre perception et notre inconscient. Qu’elles évoquent l’ordre, l’équilibre ou la…
L’ascenseur au cinéma : entre les différents niveaux du psychisme
L’ascenseur est l’un des dispositifs spatiaux les plus suggestifs du cinéma. Simple boîte en mouvement, il traverse les étages d’un immeuble comme le sujet explore les niveaux de sa propre psyché. Par son déplacement vertical, il matérialise une dynamique d’aller-retour entre les strates conscientes et inconscientes. Chaque arrêt, chaque panne,…