Honte de soi : le mal invisible qui ronge
La honte n’est pas toujours bruyante. Elle ne s’exprime pas en cris ni en larmes. Elle se glisse dans les silences, les regards évités, les phrases ravalées. Elle travaille en profondeur, dans le secret. Et parfois, elle ne vient pas d’un événement, mais d’un sentiment diffus, ancien, tenace : celui de n’être pas à la hauteur, de ne pas mériter. La honte n’est pas seulement une émotion passagère ; elle peut devenir un socle douloureux de l’identité. Un regard sur soi qui enferme La honte agit comme un miroir déformant. Elle n’exagère pas seulement un défaut : elle attaque l’être dans sa globalité. Ce n’est pas « j’ai mal agi », c’est « je suis…
Crise de la trentaine, quarantaine, cinquantaine : que veulent-elles dire ?
À chaque changement de dizaine, une mécanique intérieure semble se déclencher. Comme si ces âges ronds, au-delà de leur valeur…
Construire son arbre généalogique pour trouver sa place
On pense souvent à l’arbre généalogique comme à un simple outil : une suite de noms, de dates, de liens…
Pourquoi la colère est utile
Parmi les questions fréquemment posées aux ‘psy’, celles concernant la colère sont récurrentes : « Est-ce mal d’exprimer sa colère…
Pourquoi reste-t-on quand tout est déjà fini ?
Analyse des freins inconscients à la séparation : peur du vide, attachement, culpabilité Il est des couples où l’amour s’est éteint depuis longtemps, où la communication est réduite à l’essentiel, où le désir s’est évaporé. Pourtant, malgré cette évidence silencieuse, l’idée de partir reste impensable. On ne reste plus par choix, mais parce qu’un ensemble de forces invisibles tisse une cage psychique où l’on se convainc que rester est plus simple que rompre. Cette inertie affective n’est jamais anodine ; elle révèle des mécanismes profonds, bien au-delà du simple attachement à l'autre. La peur du vide : un vertige existentiel Rompre, ce n’est pas seulement quitter une personne, c’est aussi se retrouver face à soi-même,…
Le divorce comme rupture extérieure et bouleversement intérieur
Lorsque l’on évoque le divorce, l’imaginaire collectif s’attarde sur les aspects visibles : les démarches administratives, la séparation des biens ou l’organisation familiale. Pourtant, au-delà de cette scission concrète, le divorce agit comme une fracture intérieure profonde, souvent silencieuse et mal comprise. Cette rupture extérieure…
Quand l’amour s’invite dans l’open space : peut-on rester professionnel ?
Gestion émotionnelle, regards extérieurs, équilibre relationnel. Au milieu des dossiers, des réunions et des mails urgents, il y a parfois ce frémissement discret. Une complicité qui s’installe, une tension dans le regard, une joie particulière à se croiser. Et puis, sans vraiment l’avoir décidé, un…
Après une rupture : peut-on raviver un amour perdu ?
Quand une histoire d’amour s’effondre, il ne s’agit pas seulement d’un lien qui se brise, mais d’un monde intérieur qui vacille. Le couple n’est jamais un simple arrangement à deux ; il condense des projections, des blessures anciennes, des espoirs de réparation. Refaire vivre un…
L’impact psychologique des premiers mois de grossesse
Les premiers mois de grossesse marquent le début d’une transformation psychologique et émotionnelle profonde. Si le corps subit des changements…
Stérilité masculine : tabous, culpabilité, solutions
La stérilité masculine reste entourée d’un silence bien plus pesant que celle des femmes. Lorsqu’un homme apprend son infertilité, ce…
Somatisations et maux du corps : le langage caché de l’enfant
Maux de ventre, maux de tête, fatigue inexpliquée… Ces plaintes récurrentes chez l’enfant sont souvent attribuées à des causes bénignes…
La phase du « non » : quand l’opposition construit l’identité
Vers deux ans, l’enfant se met à dire "non" de façon systématique, parfois même sans raison apparente. Ce comportement, souvent perçu comme une provocation ou une phase pénible, marque en réalité un moment essentiel de la construction psychique. En s’opposant, l’enfant affirme pour la première fois son existence en tant que sujet distinct de l’autre. Ce "non" n’est pas un simple refus ; c’est une déclaration silencieuse : je ne suis pas toi. Dire non pour exister face à l'autre Lorsque l’enfant refuse ce qu’il acceptait volontiers la veille, il explore les limites entre sa volonté propre et celle de ses parents. Paul, 2 ans, rejette systématiquement les vêtements que sa mère lui propose, même lorsqu’il les aime ; par…
La télévision comme refuge : images douces pour monde dur ?
Dans un contexte d’incertitude sociale, économique et écologique, la télévision revient comme un îlot familier. Émissions rassurantes, séries confortables, visages connus : elle offre une forme de présence stable, à rebours de…
Respecter l’autre, c’est quoi au juste ? Définir l’invisible dans nos relations
On parle souvent de respect comme d’une évidence. Mais sait-on vraiment ce que cela signifie dans les échanges concrets du quotidien, dans les regards, les silences, les mots ordinaires ? Le respect…
Études longues : échapper au monde ou le préparer autrement ?
Prolonger ses études, enchaîner les diplômes, retarder l’entrée dans la vie professionnelle. Ce phénomène, de plus en plus répandu, est souvent vu comme une stratégie rationnelle dans un monde incertain. Mais derrière…
Cohésion militaire : quand le groupe devient force intérieure
L’armée ne se contente pas d’entraîner des corps, elle façonne des esprits. Dans un monde où l’individu est souvent sommé de se débrouiller seul, la vie militaire repose sur une logique inverse…
Pourquoi choisit-on toujours les mêmes « mauvais amis » ?
On pourrait croire qu’une expérience douloureuse nous servirait de leçon. Et pourtant, on voit parfois se répéter les mêmes scénarios : un ami qui dévalorise, une amie qui disparaît dans les moments importants, une relation déséquilibrée qui s’installe malgré soi. Il ne s’agit pas seulement de malchance ou de mauvaise intuition. Derrière ces choix qui se répètent se cache un mécanisme inconscient bien plus profond : la compulsion de répétition. L’illusion d’un lien différent dans un scénario identique La compulsion de répétition nous pousse à revivre, sans le vouloir, un type de lien connu, souvent forgé dans l’enfance. Ce n’est pas la personne elle-même qui attire, mais ce qu’elle active…
Avoir été “le plus mature” : poids d’un rôle ancien dans les liens présents
Certaines personnes traversent la vie sociale avec un sentiment de responsabilité accrue. Dans les groupes, elles sont celles qui rassurent,…
Sortir entre amis pour ne pas ressentir sa solitude : une stratégie inconsciente ?
Certaines personnes ont une vie sociale très active. Elles sortent souvent, sont toujours partantes pour un dîner, une activité, un…
Pourquoi mes amies se tournent toujours vers moi quand elles souffrent ?
Certaines relations amicales semblent marquées par une étrange régularité : c’est toujours nous que l’on appelle quand ça ne va…
La mission de service public comme réparation d’une blessure narcissique
Certains fonctionnaires s’investissent dans leur mission avec un sérieux profond, presque sacrificiel. Leur engagement dépasse le cadre professionnel : il s’apparente à une vocation. Ils ne cherchent pas seulement à accomplir des tâches, mais à « faire le bien », à « servir » avec dignité. Cette posture, admirable en apparence, peut parfois masquer une dynamique plus inconsciente. Travailler pour l’intérêt général devient alors un moyen d’apaiser une faille narcissique ancienne, une manière de se rendre aimable, visible, ou réparé aux yeux d’un autre, souvent intériorisé. Le service public ne comble pas ce vide, mais il en devient le théâtre discret. Quand le collectif panse un manque intime La mission de service public peut offrir…
Faire semblant d’aller bien : la pression sourde de la positivité au travail
Être souriant, enthousiaste, toujours disponible : dans de nombreuses organisations, l’attitude positive est devenue un impératif implicite. Officiellement valorisée comme un signe de professionnalisme et d’engagement, elle devient, à force, une injonction silencieuse. Derrière les rires polis et les échanges cordiaux, se cache parfois une…
Vouloir que tout le monde s’entende : bienveillance ou évitement du conflit ?
Dans de nombreuses équipes, on trouve une ou plusieurs personnes qui œuvrent constamment pour maintenir une bonne entente. Elles désamorcent les tensions, reformulent les critiques, relativisent les désaccords, cherchent à apaiser plutôt qu’à diviser. Leur posture peut sembler altruiste, tournée vers le collectif. Mais lorsque…
Perdre son emploi en fin de carrière : comment faire face ?
Licenciement, rupture conventionnelle ou fin de contrat non renouvelée : perdre son emploi à l’approche de la retraite déclenche souvent une onde de choc plus profonde qu’à tout autre moment de la vie professionnelle. Car derrière l’arrêt d’une activité se cache parfois une mise à…
Quand le corps protège : la somatisation comme tentative de préservation
Certains symptômes ne sont pas là pour nous nuire. Ils ne sabotent pas nos projets, ne ralentissent pas nos élans par hasard. Ils apparaissent comme des interruptions, mais peuvent en réalité fonctionner comme des gardiens.…
S’ouvrir à la détente : quand relâcher devient plus difficile que s’agiter
Pourquoi certaines personnes redoutent de lâcher prise.À première vue, tout le monde souhaiterait se détendre. Respirer, relâcher les tensions, se sentir plus léger. Mais dans les faits, certaines personnes trouvent l’idée même du repos inconfortable,…
Quand tout fatigue : comprendre l’épuisement psychique
Il arrive que l'on se sente vidé, sans cause identifiable. Ni maladie physique, ni événement dramatique, ni surmenage évident. Simplement, une fatigue étale, continue, sans point d’appui. Ce type d’épuisement psychique, souvent minimisé, peut être…
Le soin comme rituel de réconciliation avec soi
Il est des gestes qui ne réparent pas seulement le corps, mais l’image que l’on en a. Pour certains, recevoir un massage n’est pas une simple pause détente, mais une expérience discrète et silencieuse, où…
La compulsion de répétition : pourquoi revient-on toujours au même point ?
La vie semble parfois tourner en boucle, comme si certaines douleurs se rejouaient sans fin malgré les efforts pour s’en…
L’angoisse flottante : quand l’inquiétude n’a pas d’objet
Certaines peurs nous envahissent sans origine claire. Ni déclencheur, ni menace identifiable : juste une tension constante, une nervosité sourde…
Les psychologues sont-ils des manipulateurs ?
La figure du psychologue suscite parfois une méfiance : il « lit dans les pensées », il « sait ce…
Sentiment de malaise : je ne parviens plus à être naturel avec les autres
Il arrive que quelque chose se fige dans la relation à l’autre. On parle, on sourit, on répond, mais une tension sous-jacente s’installe, comme si chaque échange demandait un effort de plus en plus difficile à fournir. Ce n’est pas qu’on n’aime plus les gens, ni qu’on ne veut plus être en lien, mais simplement qu’on ne sait plus comment y être vraiment. On se sent comme déplacé, en décalage, comme si le lien ne nous laissait plus respirer. Ce malaise n’est pas nécessairement visible, ni même formulable, mais il agit à bas bruit : on surjoue la convivialité, on cherche ses mots, on anticipe ce qu’on va dire, on ne trouve plus le ton juste. On voudrait être spontané,…
Ce livre que je relis toujours dans les moments de bascule
Il existe des livres vers lesquels nous revenons systématiquement dans les périodes de trouble ou de fragilité. Quand tout vacille, que les repères se brouillent, nous retrouvons le même texte, le même passage, avec une fidélité presque instinctive. Ce geste répété n’est pas sans signification : il révèle un ancrage…
Le pont : lieu de passage et de transformation psychique
Dans l’imaginaire cinématographique, le pont dépasse de loin sa simple fonction de franchissement. Il incarne un espace de transition, de mutation, de métamorphose du sujet. Lorsque le récit place un personnage sur un pont, c’est souvent pour signifier un passage symbolique : quitter un état pour un autre, franchir une…
Le silence physique : quand un geste suspendu fait basculer la scène
Sur un plateau, tout ne passe pas par la parole. Il arrive que ce soit un corps immobile, un bras interrompu, une marche suspendue qui fasse basculer la tension. Ces silences ne sont pas vides : ils sont habités. Ils disent sans énoncer, produisent un déplacement dans l’attention, comme si…
Le père absent : comment le vide paternel structure les récits
Le cinéma est peuplé de pères absents. Qu’ils soient morts, disparus, démissionnaires ou simplement émotionnellement inaccessibles, leur vide agit comme un moteur narratif puissant. Mais ce qui se joue dans ces récits dépasse la psychologie des personnages : le père absent incarne une faille symbolique. Son manque ne définit pas…





































