Remplir le vide ou occuper son temps ?
Nos journées sont souvent pleines : activités, rendez-vous, écrans, projets, obligations. Mais sont-elles habitées ou simplement remplies ? Il y a une différence subtile - mais essentielle - entre occuper son temps avec conscience et le remplir pour ne pas ressentir le vide. Dans une société où l’inactivité est suspecte, le silence, le vide, l’ennui sont souvent perçus comme des menaces. Et pourtant, c’est parfois dans ces espaces laissés libres que quelque chose de plus vrai peut émerger. Le vide, une sensation difficile à accueillir Le vide effraie. Il est souvent associé à l’ennui, au manque, à l’inutilité, voire à l’angoisse. Alors on remplit : de bruit, d’images, de tâches,…
Se construire entre plusieurs cultures : richesse ou déchirement ?
Grandir entre plusieurs cultures, c’est parler plusieurs langues, changer de codes selon les contextes, jongler entre des mondes parfois contradictoires.…
Pourquoi la perversion narcissique n’existe pas
Le terme de « pervers narcissique » a envahi les discours médiatiques, les livres de développement personnel et les réseaux…
Le modèle culturel de la personnalité
La personnalité est-elle uniquement le fruit de notre histoire personnelle, de nos traits de caractère, de notre hérédité ? Pour…
Culpabilisation et reproches : sortir de la spirale infernale
La culpabilisation et les reproches dans une relation amoureuse sont des phénomènes courants mais complexes. Souvent perçus comme des tentatives de régulation du comportement de l’autre, ces mécanismes peuvent avoir des effets dévastateurs sur l’équilibre émotionnel des deux partenaires. Comprendre ces dynamiques permet de mieux saisir les enjeux psychologiques qui en découlent et de trouver des solutions pour les dépasser. La culpabilisation : un moyen de contrôle sous couvert de bienveillance La culpabilisation n’est pas toujours consciente, mais elle est souvent utilisée pour manipuler l’autre dans un but de contrôle. Derrière des apparences de préoccupation ou de « conseil », le message implicite est souvent que l'autre ne fait pas assez ou ne se comporte…
De l’amour passion à l’amour de raison
Au commencement, l’amour consume ; puis, il s’installe, s’adoucit, parfois s’essouffle. Ce passage de la passion brûlante à un amour plus tranquille, plus "raisonné", est vécu par beaucoup comme une forme de perte. On regrette l’élan, le vertige, l’intensité des débuts. Pourtant, cette transformation n’est…
L’importance des amitiés quand on est célibataire
Quand on parle de lien, c’est souvent l’amour romantique qui prend toute la place. Pourtant, les amitiés jouent un rôle fondamental dans l’équilibre affectif, encore plus quand on traverse une période de célibat. Elles ne sont pas une consolation, ni un substitut : elles sont…
Le fantasme du couple idéal, un piège à éviter ?
Il y aurait une bonne façon d’aimer, une bonne manière d’être en couple, un équilibre parfait à atteindre. C’est cette image, diffuse mais insistante, que beaucoup poursuivent sans en avoir conscience. Le couple idéal hante les débuts amoureux, colore les attentes, nourrit les déceptions. On…
Quand l’enfant devient le confident du parent solo
Dans le contexte de la monoparentalité, la relation entre parent et enfant peut devenir particulièrement fusionnelle. Privé·e d’un adulte avec…
Quand le refus d’autorité cache un besoin de reconnaissance
Face à un adolescent qui conteste chaque règle, rejette les consignes ou défie systématiquement l’autorité, la réaction instinctive est souvent…
Parler vite : ce que cache le débit de parole accéléré des ados
Qu’il s’agisse de conversations entre pairs ou de réponses lancées aux adultes, la parole adolescente est souvent marquée par une…
Jeux de construction : quand l’enfant ordonne son monde
Assembler des blocs, empiler des cubes ou suivre un plan Lego semble n’être qu’un jeu de patience et de créativité. Pourtant, ces activités de construction répondent souvent à un besoin plus profond chez l’enfant : donner forme à ce qui, en lui, reste encore flou ou chaotique. En manipulant, en organisant, il ne s'agit pas seulement de bâtir des tours ou des maisons, mais aussi de poser les premières pierres d’une pensée structurée et d’apaiser des émotions parfois débordantes. Construire pour mettre de l’ordre dans le chaos intérieur Face à des situations déstabilisantes, l’enfant se tourne instinctivement vers des jeux qui lui permettent de maîtriser un cadre. Paul, 5 ans, s’est mis à édifier des tours interminables de Kapla après…
De la rue aux réseaux : un engagement plus fluide, mais bien présent
On a trop vite interprété le désintérêt pour les partis ou l’abstention électorale comme une indifférence généralisée à la politique. Pourtant, une autre forme d’engagement s’est discrètement imposée, plus fragmentée, plus souple,…
Images, encadrés, chiffres : que fait la mise en page à la pensée ?
Dans les journaux et magazines contemporains, la mise en page ne se contente plus d’accompagner le texte : elle le structure, le fragmente, l’oriente. Chaque visuel, chaque infographie, chaque encadré intervient comme…
L’attachement au métier : fidélité à soi ou loyauté familiale ?
Certains choisissent leur métier par vocation, d’autres par nécessité. Mais il existe aussi un attachement plus opaque, plus ancien, presque organique. On aime son métier, on y reste, on y tient, parfois…
Citoyenneté émotionnelle : faut-il ressentir pour agir ?
On présente souvent le citoyen comme un acteur rationnel : informé, lucide, capable de jugement autonome. Mais dans la réalité, nos engagements politiques naissent rarement d’un raisonnement abstrait. Ils surgissent dans le…
L’ami d’enfance est-il un refuge ou une illusion ?
Il ou elle nous connaît depuis toujours. L’ami d’enfance semble incarner une fidélité absolue, un lien antérieur à nos métamorphoses, à nos échecs, à nos ruptures. Il ou elle nous a vus avant que nous devenions adultes, professionnels, parents ou solitaires. Mais que reste-t-il de ce lien lorsque la vie nous éloigne, lorsque les différences s’accroissent, lorsque le souvenir supplante le présent ? L’ami d’enfance est-il un ancrage affectif précieux ou un mythe rassurant que l’on ne cesse d’idéaliser pour ne pas affronter la solitude du présent ? Un lien ancien, donc sécurisant Ce qui rend l’ami d’enfance si précieux, c’est la mémoire affective partagée, antérieure au jugement, au statut…
Vivre seul(e) après un abandon ou une rupture : pour ne plus subir la perte
Certaines solitudes ne naissent pas d’un choix, mais d’une cassure. Une séparation, une trahison, un départ brutal : autant d’événements…
Quand l’appel du lien réveille une peur ancienne
On pourrait croire que sortir de la solitude est un soulagement, une avancée vers la réparation. Mais pour certaines personnes,…
L’autre avance, et moi je stagne : quand l’amitié devient un miroir douloureux
Il y a des moments dans l’amitié où le simple fait d’écouter l’autre parler devient douloureux. Non pas à cause…
Et si perdre son emploi permettait enfin de vivre pour soi ?
Lorsqu’un contrat de travail prend fin brutalement, la première réaction est bien souvent la peur : peur de manquer, de ne plus exister socialement, d’être en marge. Mais derrière cette angoisse immédiate, un autre mouvement plus souterrain peut se mettre en marche. Et si la perte d’emploi, si douloureuse sur le moment, ouvrait une brèche ? Une possibilité de se reconnecter à ce qui avait été mis de côté depuis trop longtemps, parfois depuis toujours : soi-même. Sortir du rythme imposé Pour beaucoup, travailler ne se limite pas à une fonction économique. C’est un rythme, une structure, une manière d’être utile, d’exister. Mais ce rythme, surtout dans les emplois exigeants ou peu choisis, devient aussi…
Travailler avec une IA : libération ou angoisse de devenir inutile ?
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme un adjuvant, un outil neutre venant soulager les professionnels de tâches répétitives ou techniques. Pourtant, travailler aux côtés d’une IA ne va pas sans générer un trouble plus sourd : celui d’être remplacé, voire de ne plus être nécessaire.…
Rêver d’un métier “différent” pour fuir le réel
Certaines personnes semblent en quête perpétuelle d’un métier « à part », à la fois rare, intense, porteur de sens. Elles évoquent des projets artistiques, thérapeutiques, humanitaires ou spirituels avec ferveur, mais sans jamais poser d’actes concrets pour les réaliser. Cette idéation constante peut être…
Au travail : Laisser tomber le masque de la performance
Dans la plupart des milieux professionnels, on n’attend pas seulement des résultats. On attend une forme de contenance, de posture, de maîtrise. Il ne suffit pas de faire, il faut donner l’impression de contrôler, de tenir, d’être aligné. Ce masque, parfois adopté inconsciemment, devient un…
Le silence créatif : quand l’absence de production devient une parole en creux
Il arrive qu’un·e artiste n’écrive plus, qu’un·e peintre cesse de peindre, qu’un·e musicien·ne arrête de composer. Le vide s’installe, souvent dans le trouble. Est-ce un blocage ? Un essoufflement ? Un désintérêt ? Si cette…
Pourquoi certains ne prennent jamais de petit-déjeuner ?
Pour beaucoup, le petit-déjeuner est un rituel d’entrée dans la journée. Pourtant, certaines personnes, et pas seulement les plus pressées, s’en passent systématiquement. Sans faim, sans envie, parfois même avec un dégoût à l’idée de…
Toujours en retard : une résistance inconsciente à l’ordre imposé ?
Certaines personnes sont systématiquement en retard. Malgré les rappels, les engagements, les promesses, elles arrivent après l’heure, comme si une force obscure les empêchait d’être ponctuelles. Ce comportement, souvent perçu comme un manque de rigueur…
Partager une activité pour se sentir vivant sans parler de soi
Il existe des liens où l’on ne se confie pas, où les mots profonds sont absents, mais où quelque chose de vivant circule. C’est souvent à travers une activité commune que ce lien se tisse…
Évaluer pour aider ou pour classer ? Les ambiguïtés du diagnostic psychique
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic psychique est censé ouvrir vers une meilleure compréhension de la souffrance…
Les attaques de panique : effraction de l’inconscient dans le quotidien
La panique surgit sans prévenir. Dans la rue, en voiture, au travail, elle coupe le souffle, accélère le cœur, donne…
Pourquoi la souffrance des autres semble parfois exagérée ?
Il arrive que l’on juge la douleur d’autrui disproportionnée. Un mot, une réaction, une plainte nous semblent excessifs, inappropriés, «…
Être là sans y être : les troubles de la présence et de l’attention
Certains moments de vie se traversent comme dans un brouillard. On est là, physiquement, on parle, on agit, on répond. Tout semble « normal ». Mais intérieurement, quelque chose manque. Une distance subtile, un léger flottement, comme si l’on se regardait vivre sans vraiment s’y sentir engagé. Ce décalage entre l’acte et le vécu, entre la posture et la présence, traduit parfois un état plus profond qu’une simple distraction : un trouble de la présence, discret mais éprouvant. Un mode automatique de survie Ce fonctionnement mécanique, où tout se fait sans que rien ne soit vraiment vécu, n’est pas un hasard ni une paresse. Il peut s’agir d’un mécanisme de protection, mis en place inconsciemment pour ne pas sentir une…
La solitude à l’écran : Comment le cinéma révèle la profondeur de l’isolement
La solitude, cet état intérieur souvent difficile à exprimer par les mots, trouve une forme d’expression puissante dans le cinéma. Les films, par leur capacité à capturer le silence, les postures et les regards, parviennent à révéler la profondeur de l’isolement émotionnel d’un personnage. Qu’il soit choisi, subi ou imposé…
Faire toujours “mieux” : la quête sans fin du soi réparé
Certains jouent pour atteindre un objectif, d’autres pour s’en libérer. Mais il existe une modalité plus insidieuse du jeu : celle qui pousse sans relâche à faire mieux, toujours mieux, comme si chaque performance était une tentative de rattrapage intérieur. Le plaisir se transforme alors en exigence, la progression en…
Quand un film nous bouleverse « sans raison »
Il arrive qu’un film nous ébranle profondément sans que nous puissions l’expliquer. Pas de scène particulièrement tragique, pas de sujet qui nous concerne en apparence, et pourtant, une émotion surgit, parfois incontrôlable. On sort troublé, ému, sans comprendre pourquoi tel geste, telle image ou telle musique a tant résonné. Cette…
Le musée comme théâtre de soi : se mettre en scène dans les galeries
Dans les galeries des musées, on ne fait pas que regarder les œuvres. On est aussi regardé. Et parfois, on se regarde être regardé. Ce double mouvement transforme l’espace muséal en une scène discrète, où chacun compose une certaine image de lui-même. Ce n’est pas toujours volontaire, ni calculé. Mais…





































