Le besoin de contrôle : une dépendance méconnue
Organiser, anticiper, vérifier, maîtriser. Cela peut paraître anodin, voire responsable. Mais pour certaines personnes, ce besoin de tout gérer ne relève pas seulement d’un trait de caractère : il devient une nécessité intérieure, une forme de dépendance invisible. Car derrière cette volonté de tout tenir, il y a souvent une angoisse plus ancienne, plus sourde. Et si le contrôle n’était pas un outil de sécurité, mais un symptôme d’insécurité profonde ? Le contrôle comme réponse à l’imprévisible Pour l’appareil psychique, le contrôle est une défense classique contre l’inattendu. Il donne l’illusion qu’en maîtrisant les choses, on écarte le chaos. Mais cette défense peut devenir rigide, voire tyrannique, quand elle ne…
Ce que je cherche à prouver sans m’en rendre compte
Dans nos efforts, nos choix, nos façons d’aimer ou de réussir, il y a parfois un moteur invisible : prouver…
Pourquoi j’ai du mal à me faire confiance ?
Se faire confiance : l’expression semble simple, presque évidente. Pourtant, pour beaucoup, elle demeure inaccessible. Doute chronique, peur de se…
Les syndromes d’anniversaire : quand les dates réveillent l’inconscient familial
Il vous arrive peut-être de vous sentir étrange à certaines périodes de l’année, sans cause apparente. Tristesse, fatigue, conflits récurrents,…
Couple : que cachent les disputes répétitives ?
Certaines disputes dans le couple semblent surgir sans fin, toujours autour des mêmes sujets, comme si la scène se rejouait inlassablement. Ce phénomène dépasse largement la simple divergence d'opinion. Les conflits récurrents révèlent souvent une tentative inconsciente de faire émerger ce qui ne peut être formulé autrement. Derrière l'agacement ou la colère apparente, se cache un besoin profond : être entendu·e là où les mots manquent. Des sujets futiles pour masquer des enjeux essentiels Il est fréquent que les disputes portent sur des détails du quotidien — une tâche oubliée, une remarque maladroite — mais ces prétextes dissimulent des frustrations plus archaïques. Lorsqu’une personne répète "Tu ne fais jamais rien à la maison", il ne…
Je reviens toujours sur l’appli : la dépendance aux sites de rencontres
Quand le désir de lien se confond avec le besoin de réassurance. Il y a ce moment où l’on se dit que c’est fini, qu’on ne téléchargera plus, qu’on se recentre, qu’on se protège. Puis, quelques jours ou semaines plus tard, le réflexe revient. On…
Ce que je découvre de moi quand je ne suis pas en couple
Il existe une forme de lucidité qui ne se révèle que dans l’absence de lien amoureux. Lorsqu’on n’est plus en miroir permanent avec un·e partenaire, d’autres parties de soi peuvent émerger. Non pas parce qu’elles étaient absentes, mais parce qu’elles étaient étouffées, mises en veille…
La culpabilité après le divorce : poids social ou héritage psychologique ?
Même lorsque le divorce est choisi, mûrement réfléchi, et parfois vécu comme une délivrance, un sentiment diffus de culpabilité s’installe chez beaucoup de personnes. D’où vient cette impression d’avoir fauté, alors même que la séparation était nécessaire ? Entre les injonctions sociales et les héritages…
Pourquoi l’organisation du quotidien génère des tensions familiales
Ranger, planifier, gérer les repas, les horaires ou les tâches ménagères… autant d’éléments anodins en apparence, mais qui cristallisent souvent…
Somatisations et maux du corps : le langage caché de l’enfant
Maux de ventre, maux de tête, fatigue inexpliquée… Ces plaintes récurrentes chez l’enfant sont souvent attribuées à des causes bénignes…
Pourquoi la naissance d’un bébé peut réveiller un sentiment d’abandon
La naissance d’un enfant est souvent perçue comme une source de lien et d’attachement. Pourtant, chez certain·es parents, cet événement…
Le retour à la maison : régression nécessaire ou répétition toxique ?
Rentrer chez soi, retrouver la maison de l’enfance ou les lieux où se rejoue la mémoire familiale, n’est jamais un geste anodin. Il y a la nostalgie, les odeurs connues, les objets inchangés qui procurent un sentiment de continuité rassurante. Mais il y a aussi, souvent, une sorte de brouillage intérieur, comme si la personne que l’on est devenu·e se dissolvait partiellement au contact de celle que l’on a été. Ce dédoublement intime produit une tension : entre l’envie de se sentir "chez soi" et le malaise de retomber dans des fonctionnements que l’on croyait dépassés. Le refuge archaïque La maison familiale est parfois vécue comme un espace sécurisant, un ancrage affectif profond où l’on se sent temporairement soulagé·e des…
L’éveil politique des jeunes générations : lucidité, humour et radicalité douce
On les dit désengagés, apathiques ou obsédés par leurs écrans. Pourtant, une observation plus fine révèle un phénomène inversé : les jeunes générations ne se détournent pas du politique, elles en redéfinissent…
Peur de l’autre ou peur de soi-même ? Ce que l’altérité révèle
On croit avoir peur de l’autre, de sa langue, de ses gestes, de sa différence. Mais bien souvent, cette peur en masque une autre, plus intime, plus silencieuse : celle de notre…
Narcissisme, besoin d’amour : que cherche vraiment une figure présidentielle ?
Exposer sa personne, incarner une nation, séduire sans relâche : la fonction présidentielle ne se limite pas à gouverner. Elle exige de se donner à voir, de se faire entendre, d’être aimé…
Zapping algorithmique : comment les plateformes déplacent notre attention
Sur les plateformes de streaming, de plus en plus d’utilisateurs ne regardent pas un programme, ils en survolent plusieurs. Suggestions infinies, extraits qui démarrent seuls, classements personnalisés : tout pousse à l’exploration…
L’art de bien choisir ses amis dans un monde de l’apparence
On parle souvent de l’amitié comme d’un sentiment spontané, une affinité naturelle qui naît sans calcul. Pourtant, dans un monde où le lien social se fragilise, où le temps se raréfie et où les relations sont multiples mais souvent superficielles, bien choisir ses amis devient un véritable art. Cela suppose de connaître ses besoins, ses limites, ses vulnérabilités. Et de discerner chez l’autre non ce qu’il projette, mais ce qu’il est capable de soutenir, de respecter, de traverser avec nous. L’amitié comme miroir de soi-même On ne choisit pas ses amis au hasard. Même inconsciemment, on cherche chez eux des reflets, des manques, des équilibres. L’ami peut combler ce qu’on…
Activités et sorties : comment laisser aller ses envies ?
Beaucoup disent avoir envie de sortir, de revoir du monde, de s’accorder un moment agréable. Mais quand l’occasion se présente,…
Solitude imposée : comment l’exclusion abîme le narcissisme
On distingue souvent la solitude choisie de la solitude subie, mais on parle peu de ses effets profonds sur l’estime…
L’ami qui nous échappe : quand l’évolution de l’autre devient insupportable
Parfois, sans que l’on sache l’expliquer, l’ascension, la transformation ou le changement de rythme de vie d’un ami provoque un…
Se former à l’âge adulte : désir d’évolution ou réparation d’un manque ?
Reprendre une formation à l’âge adulte est souvent présenté comme un choix rationnel : développer ses compétences, changer de voie, s’adapter au monde du travail. Mais derrière cette motivation affichée se cache parfois une dynamique plus intime. Se former n’est pas toujours un simple projet professionnel : c’est aussi un mouvement existentiel, une tentative de reprendre la main sur une histoire intérieure restée inachevée. Le désir d’apprendre s’entrelace alors avec celui de réparer, de restaurer une continuité symbolique entre le passé, le présent et l’avenir. Une seconde chance ou une première fois ? Pour beaucoup, la reprise d’études ne vient pas combler un manque de savoir, mais un manque de reconnaissance. Elle réactive souvent un…
Le besoin de contrôle dans le choix d’être à son compte
Si le travail indépendant séduit tant, c’est qu’il offre une marge de manœuvre inégalée : choisir ses horaires, ses clients, ses méthodes. Pour beaucoup, cela représente une liberté précieuse. Mais cette quête d’autonomie cache parfois une autre dynamique plus rigide : un besoin profond de…
Au travail : comment gérer sa timidité et son inhibition sociale
Certaines personnes redoutent les échanges informels, évitent les prises de parole ou minimisent leur présence en réunion. Cette discrétion, parfois interprétée comme de la réserve ou de la modestie, cache souvent une inhibition sociale plus profonde, nourrie par une peur ancienne d’être exposée, jugée ou…
Trouver une stabilité intérieure grâce à la régularité du travail public
Dans une société marquée par la précarité, l’accélération et les injonctions au changement, la fonction publique offre un cadre singulier : celui de la régularité. Horaires stables, statuts clairs, missions durables. Ce rythme, parfois critiqué pour son immobilisme, peut au contraire représenter un véritable appui…
Quand le corps prend la parole : écouter les symptômes autrement
Et si les douleurs physiques n’étaient pas toujours dues à un dysfonctionnement organique mais à un conflit psychique qui ne trouve pas d’autre issue ? Dans une société qui valorise le langage, nous oublions parfois…
Quand le corps protège : la somatisation comme tentative de préservation
Certains symptômes ne sont pas là pour nous nuire. Ils ne sabotent pas nos projets, ne ralentissent pas nos élans par hasard. Ils apparaissent comme des interruptions, mais peuvent en réalité fonctionner comme des gardiens.…
L’intuition contrariée : quand l’on s’habitue à ne pas se croire
Certaines personnes sentent, dès les premiers instants, que quelque chose ne leur convient pas. Une ambiance, une relation, une décision. Et pourtant, elles passent outre, rationalisent, s’adaptent. À force, elles n’écoutent plus ce signal subtil,…
La consultation médicale comme scène de transfert
Le cabinet médical, en apparence neutre, est souvent le théâtre de mouvements psychiques plus complexes qu’il n’y paraît. À travers le simple acte de consulter, certains patients rejouent, sans le savoir, des liens anciens, des…
Pourquoi la souffrance des autres semble parfois exagérée ?
Il arrive que l’on juge la douleur d’autrui disproportionnée. Un mot, une réaction, une plainte nous semblent excessifs, inappropriés, «…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Je sens qu’il faut que je change, mais je ne sais pas comment
Il y a des moments où l’on sent, de façon floue mais insistante, qu’on ne peut plus continuer comme avant.…
Peut-on vraiment mesurer la souffrance psychique ?
À l’hôpital, en cabinet, dans les enquêtes de santé mentale, la souffrance psychique fait désormais l’objet de tentatives de mesure. Échelles, questionnaires, indicateurs sont censés capter ce qui, en chacun, vacille ou se dégrade. Mais cette volonté de quantifier une expérience intérieure pose rapidement question. Peut-on objectiver ce qui, par définition, relève du vécu subjectif, du ressenti intime, de l’histoire singulière ? À vouloir évaluer la souffrance, on risque parfois de la réduire à ce qui se dit bien, se coche, se chiffre — au détriment de ce qui se tait, se masque, se déforme. Ce que les outils ne saisissent pas Il existe aujourd’hui des échelles de dépression, d’anxiété, de détresse psychique. Utiles dans certains contextes, ces outils ne…
Silences, blancs et oublis dans les récits d’enfance
Dans les récits d’enfance, ce qui n’est pas dit compte souvent autant, sinon plus, que ce qui est raconté. Les ellipses, les blancs, les silences du texte ne traduisent pas seulement des manques de mémoire : ils révèlent ce que la mémoire, précisément, ne peut ou ne veut pas intégrer.…
Le masque comme révélateur d’une vérité nue
Mettre un masque, c’est se cacher. Et pourtant, au théâtre, cette dissimulation semble produire l’effet inverse : le masque libère une parole, une posture, une intensité que le visage nu n’osait pas exprimer. Ce paradoxe est au cœur de nombreuses pratiques scéniques : plus le visage est recouvert, plus ce…
L’ascenseur au cinéma : entre les différents niveaux du psychisme
L’ascenseur est l’un des dispositifs spatiaux les plus suggestifs du cinéma. Simple boîte en mouvement, il traverse les étages d’un immeuble comme le sujet explore les niveaux de sa propre psyché. Par son déplacement vertical, il matérialise une dynamique d’aller-retour entre les strates conscientes et inconscientes. Chaque arrêt, chaque panne,…
Le couloir étroit : figuration du conflit intérieur
Dans l’espace filmique, le couloir étroit n’est jamais anodin. Transition entre deux lieux, il devient, par son exiguïté même, un espace hautement symbolique. Le cinéma l’utilise pour matérialiser des moments de tension, de choix contraint ou de conflit intérieur. Chaque pas y est empreint d’ambivalence : avancer ou reculer, franchir…





































