Se remplir pour ne pas sentir le vide
On croit avoir faim, envie, besoin. On ouvre le frigo sans savoir pourquoi, on se perd sur les réseaux sans rien chercher, on enchaîne les tâches, les épisodes, les messages. Ce trop-plein n’est pas un plaisir, mais une tentative. Celle de contenir, apaiser, ou anesthésier un malaise plus profond. Ce que l’on remplit n’est pas l’estomac ou l’agenda, mais un vide intérieur plus ancien, plus diffus. Le vide comme trace de l’absence Ce vide que l’on fuit n’est pas un simple moment de creux. Il est souvent porteur d’une mémoire : celle d’un manque ancien, d’une carence précoce, d’un lien incertain. Il active un ressenti difficile à nommer, mais puissamment agissant.…
Pourquoi la réussite des autres me fait douter de moi
Tout allait bien jusqu’à ce dîner, cette annonce, ce post sur les réseaux. L’autre a réussi. Un projet qui aboutit,…
École publique ou privée : quelle empreinte dans l’histoire personnelle ?
L’école façonne bien plus que notre rapport au savoir. Elle touche à notre manière d’être au monde, de nous situer,…
Le soi intime, explorer sa vérité intérieure
Derrière les masques sociaux, les rôles que nous jouons au quotidien, et les images que nous projetons, existe une part…
Le charme des rencontres inattendues : hasard ou besoin d’être surpris ?
Le désir d’être déstabilisé pour sortir du contrôle habituel dans la séduction. Certaines rencontres échappent aux scénarios, aux attentes, aux cadres. Elles surgissent dans un lieu imprévu, à un moment inattendu, souvent alors qu’on ne cherchait rien. Et c’est précisément ce surgissement imprévu qui les rend si marquantes, si vibrantes, parfois inoubliables. Ce n’est pas seulement la personne qui touche, mais le fait qu’on ne l’avait pas anticipée. Une faille dans le contrôle affectif Dans une époque où tout semble pouvoir se planifier, jusqu’à la rencontre, via les applis ou les événements ciblés, le surgissement de l’imprévu a une valeur presque sacrée. Il introduit une faille dans le contrôle. La rencontre fortuite vient bousculer une…
Quand l’amour devient un miroir : de qui suis-je amoureux ?
Dans certaines histoires, on ne sait plus très bien qui l’on aime. Est-ce l’autre, dans sa réalité singulière, ou ce qu’il ou elle vient révéler de nous ? Parfois, l’amour semble moins être une rencontre qu’un reflet. L’autre nous attire parce qu’il nous renvoie une…
Séparation : faut-il attendre d’être sûr pour partir ?
L’illusion d’une certitude qui retarde les décisions nécessaires Quand la question de la séparation se pose, beaucoup cherchent une réponse claire, un déclic évident, une certitude intérieure qui viendrait légitimer le départ. Mais cette quête de garantie absolue devient souvent un prétexte inconscient pour éviter…
Quand la peur de faire souffrir empêche de rompre
Décryptage de la culpabilité et du sacrifice affectif Il arrive que l’on sache, avec une lucidité douloureuse, que la relation est arrivée à son terme. Plus d’élan, plus de projet commun, parfois même plus d’affection véritable. Pourtant, malgré cette évidence intérieure, l’idée de partir reste…
Devenir parent : comment la naissance d’un bébé réveille l’enfant intérieur
Devenir parent ne se limite pas à accueillir un enfant ; c’est aussi renouer, souvent malgré soi, avec une partie…
Le bouc émissaire familial : pourquoi certain·e·s portent les tensions du groupe ?
Dans chaque famille, un équilibre plus ou moins conscient se construit pour faire face aux tensions inévitables de la vie…
La grossesse et le bouleversement de l’identité féminine
Attendre un enfant n’est pas seulement une aventure physique ou médicale. La grossesse provoque un profond remaniement de l’identité féminine,…
Parler vite : ce que cache le débit de parole accéléré des ados
Qu’il s’agisse de conversations entre pairs ou de réponses lancées aux adultes, la parole adolescente est souvent marquée par une vitesse déconcertante. Mots qui s’enchaînent, phrases coupées, débit précipité... Ce phénomène, bien plus qu'une simple habitude générationnelle, révèle des dynamiques psychiques profondes. Parler vite, c’est occuper l’espace, masquer un trouble intérieur ou affirmer son appartenance à un groupe. Derrière cette accélération du langage se cache une manière d’exister, de se protéger et d’échapper à l’inconfort du silence. Parler vite pour éviter de penser ce qui se dit La parole précipitée agit souvent comme une défense inconsciente. En accélérant le débit, l’adolescent empêche l’émergence d’une réflexion trop profonde, qui pourrait le confronter à ses doutes ou à ses contradictions. Ce flot…
Les fonctions symboliques du carnaval
Derrière ses masques, ses couleurs et ses excès, le carnaval n’est pas qu’une fête populaire : c’est un rituel collectif, une inversion symbolique, une soupape sociale, et parfois une critique masquée du…
Jouer au président : les mécanismes de surjeu et d’identification
Dans les régimes fortement présidentialisés, la fonction ne se contente pas d’être exercée : elle doit être incarnée, mise en scène, rendue visible et crédible à chaque instant. Le président n’est pas…
Ce que l’oralité change à la pensée : le retour de la voix dans l’espace public
Longtemps reléguée à l’intimité ou à la sphère privée, la voix retrouve aujourd’hui une place centrale dans l’espace public, portée par la radio, les podcasts, les conférences filmées ou les plateformes audio.…
L’enfant réparateur : quand une génération doit compenser le passé
Dans de nombreuses familles, l’enfant n’est pas seulement une promesse, il devient parfois un espoir de réparation. On projette sur lui les rêves inaboutis, les blessures silencieuses, les frustrations sociales d’une génération…
L’ami qui nous échappe : quand l’évolution de l’autre devient insupportable
Parfois, sans que l’on sache l’expliquer, l’ascension, la transformation ou le changement de rythme de vie d’un ami provoque un malaise. Ce n’est pas de l’envie à proprement parler, ni un conflit ouvert. C’est plus diffus : un agacement, une mise à distance, une froideur qui s’installe. L’ami change, et ce changement devient insupportable. Pourquoi la croissance de l’autre nous dérange-t-elle autant ? Quand l’évolution de l’autre réactive une blessure ancienne L’inconscient ne fait pas la différence entre le passé et le présent. Ainsi, le déplacement d’un ami vers une version de lui-même plus affirmée, plus autonome ou plus heureuse peut réveiller en nous un sentiment d’abandon, souvent ancré dans…
La solitude peut-elle mener à la dépression ?
La solitude est souvent évoquée comme un facteur de mal-être, mais on sous-estime la manière dont elle peut, dans certains…
Le mythe de la maîtrise dans la solitude
Pour beaucoup, vivre seul(e) est une manière de s’organiser à son rythme, de se recentrer. Mais derrière cette apparente liberté…
Étudiant et seul(e) : comprendre une solitude silencieuse
La solitude étudiante est souvent évoquée comme une donnée sociale, liée au départ du foyer, au changement de ville ou…
Devenir son propre patron : autonomie affirmée ou besoin de tout contrôler ?
Créer son entreprise, travailler à son compte, refuser les hiérarchies : pour beaucoup, devenir indépendant est une manière de s’émanciper, de construire un cadre à son image. Mais chez certaines personnes, cette quête d’autonomie prend un tour plus rigide, presque vital. Il ne s’agit plus seulement d’un choix professionnel, mais d’une condition pour ne pas se sentir envahi ou pris au piège. Derrière l’enthousiasme pour la liberté peut se cacher une angoisse moins visible : celle d’être à nouveau dépendant, exposé, vulnérable dans un lien. L’indépendance devient alors une défense contre une dépendance affective perçue comme menaçante. Maîtriser pour ne pas être soumis Être à son compte permet d’échapper aux contraintes d’un supérieur, d’un cadre…
L’IA comme partenaire idéal : une projection narcissique ?
Face à l’intelligence artificielle, certain·es parlent d’outil, d’assistance ou de soutien. Mais dans la pratique, certaines relations à l’IA prennent une tournure plus intime, presque fusionnelle : on lui parle, on l’écoute, on s’en remet à elle. L’IA devient alors un partenaire invisible, toujours disponible,…
Devenir indépendant pour ne plus dépendre : autonomie ou peur du lien ?
Travailler en indépendant est souvent perçu comme un choix de liberté. Plus de hiérarchie, plus de compte à rendre, plus de contraintes collectives. Pourtant, pour certains, ce choix ne répond pas tant à un désir d’autonomie qu’à une stratégie d’évitement plus profonde. Ce qui se…
Se diriger vers des études prestigieuses, une quête d’amour parental ?
Choisir une grande école, intégrer une filière réputée, viser l’excellence… autant de décisions souvent perçues comme des marqueurs de réussite, de mérite, de légitimité sociale. Mais pour certain·es, l’attrait pour les études prestigieuses cache moins un désir personnel qu’un espoir de reconnaissance familiale. Ce n’est…
Pourquoi certains ne créent jamais malgré un fort désir ?
Certaines personnes parlent de créer depuis des années. Elles dessinent en secret, écrivent sans jamais finir, rêvent d’un atelier ou d’un livre... mais rien ne sort. Le désir est là, puissant, parfois ancien, mais il…
Le minimalisme radical : tentative d’effacement ou désir d’épure ?
Le minimalisme s’impose depuis quelques années comme un idéal de vie moderne : vivre avec peu, désencombrer, alléger. Ce mouvement est souvent présenté comme une quête de clarté, de liberté, de retour à l’essentiel. Mais…
S’isoler pour se relaxer : une nécessité absolue ?
Dans une époque saturée de sollicitations, l’isolement est souvent présenté comme une condition indispensable au bien-être. Face au tumulte du monde, se retirer devient un réflexe : couper les notifications, fuir les conversations, chercher un…
Revenir à soi après le tumulte : les micro-rituels de recentrage
Dans le flot des sollicitations, des notifications, des exigences et des imprévus, il devient de plus en plus difficile de sentir où l’on en est, de s’entendre penser, de rester habité par ce qu’on vit.…
Se réveiller fatigué : quand l’inconscient travaille la nuit
Il y a des matins où le corps se lève mais où l’âme reste couchée. Aucune dette de sommeil objective,…
La dépression sans tristesse : quand le vide remplace la douleur
On associe spontanément la dépression à la tristesse, aux larmes, à une douleur perceptible. Pourtant, de nombreuses personnes en souffrance…
Être « le patient modèle » : désir de fusion ou peur d’être rejeté ?
Certaines personnes s’appliquent à bien faire leur thérapie comme on suivrait une consigne scolaire. Elles arrivent à l’heure, parlent «…
Vouloir plaire à son psy : une stratégie pour être accepté ou aimé ?
Dans le cadre protégé de la thérapie, chacun·e cherche à déposer quelque chose de soi. Mais ce mouvement est parfois précédé, ou empêché, par un autre : le désir de plaire, d’être apprécié, de susciter une forme de reconnaissance affective. Ce n’est pas une coquetterie ni une ruse consciente, mais souvent une stratégie ancienne, forgée pour se protéger du rejet. Plaire au psy devient alors une manière détournée de s’assurer qu’on pourra continuer à parler, sans être jugé ni abandonné. Le plaisir de séduire, la peur d’exister Pour certain·es, parler vrai revient à se montrer dans ses contradictions, ses parts honteuses, ses failles. Cela suppose de pouvoir compter sur un regard qui ne condamne pas. Mais quand ce regard est…
Le plaisir d’avoir peur : ce que les films d’horreur réveillent en nous
Pourquoi allons-nous volontairement voir des films d’horreur, alors qu’ils nous font éprouver des affects que nous évitons dans la vie quotidienne ? Pourquoi ce plaisir paradoxal à se laisser envahir par l’angoisse, le dégoût ou la sidération ? L’expérience du spectateur face à l’horreur est profondément ambivalente : elle mêle…
L’art comme miroir de soi : La quête de reconnaissance
L'art, dans sa diversité, a la capacité de nous renvoyer à des aspects profonds de notre psyché. Lorsque nous observons une œuvre, nous cherchons souvent à y trouver des éléments qui résonnent avec notre propre histoire ou nos désirs refoulés. Cette quête de reconnaissance va au-delà de la simple compréhension…
Quand une œuvre touche trop : sidération, larmes ou fuite silencieuse
Certains musées offrent des émotions douces, diffuses, presque méditatives. Et puis, parfois, sans prévenir, une œuvre foudroie. Le regard se fige, le souffle se coupe, des larmes montent ou une gêne irrépressible pousse à détourner les yeux. Il arrive que l’expérience esthétique devienne trop intense, trop proche, trop juste. Ce…
Être mis à nu sans le vouloir : quand le théâtre devance notre conscience
Il arrive, au théâtre, qu’une scène nous touche au-delà de toute logique. Quelque chose en nous réagit sans que nous comprenions pourquoi. Ce n’est ni l’identification consciente, ni le sujet traité, ni même le jeu des comédiens qui semblent en cause. Mais une fissure s’ouvre, un malaise monte, un souvenir…





































