Quand mes pensées tournent en boucle : analyse d’un malaise intérieur
Certains moments réveillent en nous une activité mentale intense, répétitive, incontrôlable. Les pensées tournent en boucle, reviennent toujours au même point, sans issue apparente. Ce phénomène, souvent appelé rumination, n’est pas seulement un excès de réflexion : il peut être lu, d’un point de vue analytique, comme l’expression d’un conflit psychique non résolu, d’un désir refoulé ou d’une angoisse déplacée. Que cherchent ces pensées à dire, ou à taire ? Et pourquoi semblent-elles revenir précisément là où ça coince ? Une tentative de maîtrise sur l’incontrôlable Dans une perspective analytique, la pensée en boucle n’est pas un acte neutre : elle traduit une tentative de maîtrise sur quelque chose qui…
Croire en la France, croire en son pays
Croire en son pays : l’expression peut sembler désuète, voire inconfortable, dans une époque marquée par la défiance, les crises…
La crise d’identité, un passage obligé ?
Qui suis-je ? Où vais-je ? Que veux-je vraiment ? Ces questions, lorsqu’elles deviennent pressantes, marquent souvent l’entrée dans une…
Le complexe de castration du petit garçon
Parmi les concepts les plus marquants de la psychanalyse freudienne, le complexe de castration occupe une place centrale. Notamment chez…
L’infidélité émotionnelle : quand le corps reste fidèle mais pas le cœur
Exploration des liens invisibles qui fragilisent le couple sans passage à l’acte physique L’infidélité émotionnelle est souvent ignorée car elle ne laisse aucune trace visible. Pourtant, elle agit en profondeur, révélant des mouvements psychiques inconscients où l’on déplace son investissement affectif hors du cadre du couple. Ce type de trahison silencieuse ne parle pas seulement de l’autre, mais de ce que l’on cherche à fuir ou à retrouver en soi. Le déplacement affectif comme mécanisme de survie Quand l’espace du couple devient trop contraint, trop figé ou trop chargé d’attentes, il est fréquent que l’affect cherche inconsciemment un exutoire ailleurs. L’infidélité émotionnelle survient souvent lorsqu’on ne parvient plus à respirer dans le lien officiel, sans…
Comment rompre le quotidien du couple
Le quotidien offre une structure, un cadre où le couple peut s’installer, se sécuriser, se retrouver. Mais à force de répétition, ce même quotidien peut devenir une cage invisible. Rompre la routine n’est pas seulement une envie d’évasion, c’est souvent une nécessité psychique pour réinjecter…
Faut-il souffrir pour aimer profondément ?
L’amour est souvent associé à l’intensité, et l’intensité à la souffrance. Dans la culture populaire, les grandes histoires d’amour sont traversées d’épreuves, de ruptures, de drames. Aimer "vraiment" signifierait tout risquer, tout donner, tout perdre. Mais cette idée, aussi romantique que douloureuse, est-elle juste ?…
Pourquoi j’ai tant attendu l’amour
Certaines attentes traversent les années, discrètement ou bruyamment, mais toujours avec insistance. L’amour en fait souvent partie. Attendu comme une évidence, une promesse, une réparation. Cette attente, parfois idéalisée, parfois frustrée, ne dit pas seulement un désir d’être en lien ; elle raconte une histoire…
Pourquoi l’adolescent cherche-t-il à s’opposer ?
L’opposition adolescente est souvent vécue par les parents comme une provocation gratuite, un rejet de l’autorité ou une phase d’insolence…
L’avortement comme expérience de perte : un deuil à élaborer
Souvent réduit à un acte médical ou à un choix rationnel, l’avortement laisse pourtant derrière lui une trace psychique que…
Je ne parle plus à mes parents : comprendre la rupture familiale
Couper le lien avec ses parents n’est jamais une décision légère ; c’est souvent l’aboutissement silencieux d’années de blessures invisibles.…
Troubles du sommeil chez l’enfant : quand la nuit révèle une insécurité affective
Les troubles du sommeil chez l’enfant sont souvent perçus comme des inconforts passagers ou des comportements qui se réguleront avec le temps. Cependant, derrière ces difficultés nocturnes peut se cacher une réalité plus profonde : l’insécurité affective. Lorsque l’enfant rencontre des difficultés à s’endormir, fait des cauchemars récurrents ou se réveille fréquemment la nuit, cela peut être le reflet d’un mal-être émotionnel plus complexe. La nuit, moment de vulnérabilité par excellence, devient alors l’espace où les angoisses et les peurs enfouies se manifestent. Le sommeil comme refuge ou espace d’angoisse Le sommeil chez l’enfant est souvent perçu comme un temps de repos, mais il est aussi un espace où l’inconscient prend le relais. Lorsque l’enfant est perturbé émotionnellement, ses difficultés…
Choisir ses études sous influence : vocation refoulée ou loyauté familiale ?
Orientation, parcours, choix d’études. Ces décisions semblent relever de la liberté individuelle. Mais derrière le bulletin de vœux ou l’inscription en faculté, se jouent souvent des enjeux plus souterrains : fidélités invisibles,…
Cohésion militaire : quand le groupe devient force intérieure
L’armée ne se contente pas d’entraîner des corps, elle façonne des esprits. Dans un monde où l’individu est souvent sommé de se débrouiller seul, la vie militaire repose sur une logique inverse…
Agriculteur de père en fils : une douce révolution ?
Dans le monde agricole, la transmission familiale reste une évidence. Reprendre l’exploitation des parents est souvent présenté comme une continuité naturelle, presque biologique. Pourtant, de plus en plus d’enfants d’agriculteurs revendiquent le…
La télévision comme refuge : images douces pour monde dur ?
Dans un contexte d’incertitude sociale, économique et écologique, la télévision revient comme un îlot familier. Émissions rassurantes, séries confortables, visages connus : elle offre une forme de présence stable, à rebours de…
Sortir de l’isolement relationnel : quand l’inconscient sabote
Certaines personnes affirment vouloir sortir de leur isolement, nouer des liens, retrouver une présence stable. Pourtant, à chaque tentative, quelque chose échoue, se brise ou se fige — comme si une part invisible œuvrait contre le mouvement de rapprochement. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, ni une difficulté relationnelle consciente : c’est un conflit interne plus profond, souvent inscrit dans l’histoire psychique du sujet. Un conflit entre désir de lien et terreur de l’attachement. Le double mouvement : désir d’être rejoint, peur d’être pris Ce qui caractérise ces situations, c’est l’ambivalence. La personne cherche le lien, le provoque parfois, mais recule au moment où il devient réel. L’inconscient, imprégné…
Revenir vers un ami perdu : réparation ou répétition ?
Il y a des amitiés que l’on croit éteintes, mais dont la mémoire persiste en silence. Des liens rompus, mal…
Briser la solitude sans trahir la fidélité au passé
Il arrive que la solitude soit vécue non pas comme une souffrance, mais comme une nécessité. Non pas comme un…
Vivre seul(e) et pouvoir enfin profiter du silence
Dans une époque saturée de bruits, d’alertes, de notifications et de paroles, le silence est devenu un luxe rare, presque…
Quand l’entreprise permet l’épanouissement personnel
On parle souvent de l’entreprise comme d’un espace de contraintes, de pression, de compétition. Pourtant, pour certains individus, elle devient aussi un lieu de transformation intime, un levier d’autonomisation, voire un espace de réparation. Cela ne dépend ni du secteur ni de la taille de la structure, mais de ce que le sujet y engage, consciemment ou non. Quand les conditions s’y prêtent, l’entreprise peut devenir autre chose qu’un lieu de production : un cadre stable qui permet de rejouer certains liens, de réhabiliter une place, de se rencontrer autrement. Un lieu d’altérité régulée L’entreprise impose une certaine forme d’altérité. On y croise des collègues, des figures d’autorité, des personnalités différentes, avec lesquelles il faut…
“C’est un bon choix pour moi” : quand le discours de raison étouffe le désir
Certaines orientations semblent parfaitement calibrées : parcours cohérent, débouchés prometteurs, compatibilité avec les compétences acquises. Tout paraît logique, rassurant. Mais sous ce discours bien ficelé peut se dissimuler une tout autre dynamique : celle d’une protection contre le trouble du désir. En parlant de “choix…
Se disqualifier avant d’être jugé : modestie ou anticipation d’un rejet ?
Certaines personnes se présentent avec humour, légèreté, voire dérision dès les premiers échanges. Elles insistent sur leurs maladresses, leurs limites, minimisent leur expérience ou leur talent avec une précision désarmante. Dans un cadre professionnel, ce comportement est souvent lu comme une forme de modestie, de…
Travailler avec une IA : libération ou angoisse de devenir inutile ?
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme un adjuvant, un outil neutre venant soulager les professionnels de tâches répétitives ou techniques. Pourtant, travailler aux côtés d’une IA ne va pas sans générer un trouble plus sourd : celui d’être remplacé, voire de ne plus être nécessaire.…
Quand le symptôme ne veut pas guérir : la résistance inconsciente
Il arrive qu’un trouble persiste malgré les traitements, les soins, les efforts. La douleur reste là, les rechutes se répètent, les améliorations sont de courte durée. Ce qui s’installe n’est pas seulement un problème médical,…
Trouver son rythme intérieur : quand ralentir devient un choix de vie
Dans une société où la performance rythme les journées et où l’urgence structure les échanges, ralentir peut sembler contre-productif, voire suspect. Pourtant, de plus en plus de personnes cherchent à redéfinir leur rapport au temps.…
Le bien-être comme objectif : la violence douce des solutions toutes faites
"Prendre soin de soi", "se sentir bien", "trouver l’équilibre"… Ces formules, devenues omniprésentes, semblent inoffensives, presque évidentes. Mais que se passe-t-il quand le bien-être devient un impératif silencieux ? Derrière la douceur du vocabulaire se…
Se délester dans l’eau : symbolique de purification ou besoin d’effacement ?
Certaines personnes ressortent d’un bain thermal avec un sentiment de légèreté presque irréel, comme si un poids invisible s’était dissipé. L’eau n’a pas effacé les soucis, ni résolu les blessures. Mais elle a permis un…
Troubles obsessionnels : la pensée comme rempart contre l’effondrement
Les troubles obsessionnels, souvent réduits à des manies visibles ou à des pensées intrusives, sont en réalité des constructions défensives…
Un changement de rythme, et le malaise émerge
Il y a des moments où tout semble enfin ralentir. On les attend, parfois on les planifie : des vacances,…
Le burn-out est-il une pathologie ou un cri du corps ?
Longtemps perçu comme un simple épuisement professionnel, le burn-out est aujourd’hui identifié comme une forme de rupture intérieure. Mais au-delà…
La dépression sans tristesse : quand le vide remplace la douleur
On associe spontanément la dépression à la tristesse, aux larmes, à une douleur perceptible. Pourtant, de nombreuses personnes en souffrance ne présentent aucun de ces signes. Elles ne pleurent pas, ne se plaignent pas, ne semblent pas même malheureuses — mais parlent d’un vide, d’un désintérêt profond, d’une sensation d’absence d’elles-mêmes. Cette forme silencieuse et souvent invisible de dépression échappe aux représentations classiques et retarde souvent la demande d’aide. Parce qu’elle ne crie pas, on la pense moins grave. Elle n’en est que plus tenace. Le vide comme défense contre l'effondrement Dans certaines dépressions, la tristesse a été évacuée, refoulée, débranchée. Le sujet ne ressent plus rien, ou presque. Il continue de fonctionner, mais mécaniquement. Ce vide n’est pas un…
Le récit d’enfance comme tentative de réparation
Nombre de récits d’enfance en littérature ne se contentent pas de restituer un passé : ils visent, à travers l’écriture, à réparer ce que l’enfance a laissé d’inachevé, de blessé ou de figé. Derrière l’apparente entreprise de mémoire se déploie un travail psychique : mettre en récit, c’est tenter de…
Le silence des autres au musée, entre soulagement et malaise
Dans un musée, les corps parlent peu, les voix se taisent, les gestes ralentissent. Ce silence partagé, souvent valorisé pour sa capacité à créer du recueillement, n’est pourtant pas neutre. Il agit profondément sur le visiteur, tantôt comme un apaisement, tantôt comme un poids. Ce silence des autres, qu’il soit…
Corps collectifs : quand la scène respire à plusieurs
Il y a des scènes où aucun personnage ne domine, où ce n’est pas un individu qui captive, mais l’ensemble, le groupe, l’agencement mouvant de plusieurs corps dans un même souffle. Le théâtre, art fondamentalement collectif, trouve dans ces moments choraux une puissance rare : celle d’une présence partagée, sans…
Se sentir chez soi dans un monde fictif : refuge ou reconstruction symbolique ?
Il n’est pas rare qu’un joueur ou une joueuse évoque avec émotion un monde vidéoludique qu’il ou elle a parcouru des heures durant, comme un lieu familier. Certains univers ne sont pas seulement explorés : ils sont habités. On s’y sent bien, comme chez soi. Mais d’où vient ce sentiment…





































