Personnalité dépendante : le besoin vital de l’autre
Besoin constant d’être rassuré, peur panique d’être seul, difficulté à prendre des décisions sans validation extérieure… La personnalité dépendante est souvent décrite comme soumise, passive ou fragile. Pourtant, pour la psychanalyse, ce fonctionnement révèle un conflit psychique profond entre désir d’autonomie et angoisse de séparation. La dépendance affective n’est pas un simple trait de caractère : elle exprime une construction du moi marquée par l’insécurité, le manque de contenance, et une recherche désespérée d’un Autre qui soutienne l’existence du sujet. Un moi fragile à la recherche de soutien Dans la personnalité dépendante, le moi s’est construit dans un contexte où l’autonomie n’a pas pu se développer de manière sécurisée. L’enfant…
Ce qui m’apaise vraiment… et ce que je crois m’apaiser
Face au stress, à l’anxiété ou au mal-être diffus, nous développons tous des réflexes d’apaisement. Certains se jettent dans le…
Les récits collectifs qui influencent notre histoire personnelle
Nous pensons souvent que notre histoire personnelle est le fruit de nos choix, de nos expériences, de notre caractère. Pourtant,…
L’influence de la religion catholique sur notre culture
Même dans une société sécularisée, les empreintes de la religion catholique restent profondément inscrites dans la culture française. Elles ne…
L’érosion du désir dans le couple est-il inexorable ?
Le désir ne disparaît pas du jour au lendemain ; il glisse doucement vers l’arrière-plan. Ce lent effacement, souvent discret, est l’une des expériences les plus courantes dans les relations amoureuses longues. Pourtant, il reste difficile à nommer, à comprendre, à accepter. On se sent coupable, inquiet·e ou frustré·e. On se demande si l’amour est toujours là, si l’autre est toujours “le bon” ou si c’est nous qui avons changé. Et si l’érosion du désir n’était pas un signe d’échec, mais une étape à interroger ? Le désir aime l’absence Le désir naît souvent de la distance, de l’imaginaire, du mystère. Il se nourrit de manque, pas de proximité constante. Dans le couple installé, la…
Le fantasme du couple idéal, un piège à éviter ?
Il y aurait une bonne façon d’aimer, une bonne manière d’être en couple, un équilibre parfait à atteindre. C’est cette image, diffuse mais insistante, que beaucoup poursuivent sans en avoir conscience. Le couple idéal hante les débuts amoureux, colore les attentes, nourrit les déceptions. On…
Silences et non-dits dans le couple
Comprendre l'impact des silences sur la relation Le silence dans le couple n’est pas un phénomène anodin ; il est souvent porteur de messages implicites et de mécanismes inconscients qui révèlent des dynamiques sous-jacentes dans la relation. Bien que parfois perçu comme une pause ou…
Choisir l’amour à distance : renoncement ou respiration ?
Dans un monde où l’amour se pense souvent en termes de proximité, choisir la distance peut sembler paradoxal. Pourtant, de plus en plus de couples font ce choix, non par contrainte géographique, mais par désir de préserver une forme de liberté, de respiration, ou d’intensité.…
Défier ses parents pendant l’adolescence
Répliques cinglantes, contestations systématiques, regards provocateurs… Le défi adolescent envers les parents est souvent vécu comme une rupture du respect…
Le déménagement, un bouleversement intérieur pour la famille
Changer de lieu de vie est souvent perçu comme un projet logistique, une nouvelle étape à organiser. Pourtant, le déménagement…
Le poids du secret dans la procréation par don : que dire à l’enfant ?
Recourir à un don de gamètes permet à de nombreuses personnes de concrétiser un désir d’enfant. Mais une fois la…
Le retour à la maison : régression nécessaire ou répétition toxique ?
Rentrer chez soi, retrouver la maison de l’enfance ou les lieux où se rejoue la mémoire familiale, n’est jamais un geste anodin. Il y a la nostalgie, les odeurs connues, les objets inchangés qui procurent un sentiment de continuité rassurante. Mais il y a aussi, souvent, une sorte de brouillage intérieur, comme si la personne que l’on est devenu·e se dissolvait partiellement au contact de celle que l’on a été. Ce dédoublement intime produit une tension : entre l’envie de se sentir "chez soi" et le malaise de retomber dans des fonctionnements que l’on croyait dépassés. Le refuge archaïque La maison familiale est parfois vécue comme un espace sécurisant, un ancrage affectif profond où l’on se sent temporairement soulagé·e des…
Changer de classe sociale : pourquoi le corps résiste à l’ascension ?
Changer de classe sociale est souvent perçu comme une victoire individuelle. Réussir à s’élever au-delà du milieu dont on est issu suppose un effort de transformation, un dépassement de soi. Mais ce…
Peut-on réellement vivre sans les réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux se sont glissés dans toutes les interstices de la vie moderne : travail, relations, loisirs, information. Ils occupent une place telle qu’on pourrait croire leur usage indispensable, voire naturel.…
Respecter l’autre, c’est quoi au juste ? Définir l’invisible dans nos relations
On parle souvent de respect comme d’une évidence. Mais sait-on vraiment ce que cela signifie dans les échanges concrets du quotidien, dans les regards, les silences, les mots ordinaires ? Le respect…
Dans la presse, l’analyse en voie de disparition ?
Dans un paysage médiatique dominé par l’urgence, la réaction et la brièveté, la place accordée à l’analyse semble se réduire. Le commentaire structuré, argumenté, inscrit dans une continuité de pensée, devient plus…
Quand les liens d’amitié deviennent parentaux
Certaines amitiés prennent une tournure particulière : l’un semble guider, contenir, rassurer, pendant que l’autre demande, s’appuie, sollicite. Le lien devient alors asymétrique, presque éducatif, comme si une figure parentale venait s’y glisser silencieusement. Cette configuration n’est pas anodine. Elle peut rassurer, sécuriser, mais aussi révéler des évitements affectifs plus profonds, des peurs anciennes liées à la confrontation et à la réciprocité. Le besoin d’un cadre affectif dans l’amitié Dans un monde relationnel parfois flou, certains cherchent inconsciemment un ancrage fort dans leurs liens. Ils investissent alors une personne comme référente, soutien moral, cadre d’existence. Ce n’est pas une demande explicite, mais une attente muette : être guidé, apaisé, validé.…
Pourquoi poursuit-on des relations qui ne nous nourrissent plus ?
Il arrive que l’on continue à entretenir des liens qui ont perdu leur sens, parfois depuis longtemps. Une amitié à…
Pourquoi certaines soirées entre amis laissent un goût de vide ?
Il arrive que, malgré les rires, les discussions, les retrouvailles, une soirée entre amis ou une sortie sociale se termine…
Donner sans compter : la dette invisible dans l’engagement associatif
Certaines personnes s’investissent dans le tissu associatif avec une ardeur sans faille. Elles donnent leur temps, leur énergie, leur attention,…
Le fantasme d’un collectif parfaitement harmonieux
Dans certaines équipes, tout semble réglé, fluide, sans heurts. Les échanges sont cordiaux, les tensions rares, les décisions prises dans un consensus apparent. Cette atmosphère peut être apaisante, mais elle n’est pas toujours le reflet d’un fonctionnement mature. Lorsque la recherche d’entente devient un objectif en soi, elle peut masquer une peur du conflit si intense qu’elle interdit toute expression de désaccord. Ce n’est plus l’harmonie réelle qui est visée, mais une surface sans aspérité, obtenue au prix d’une neutralisation affective et d’un renoncement à la différenciation. Une paix construite sur la censure S’il est légitime de préférer une ambiance apaisée, certains cadres collectifs vont plus loin : ils érigent le consensus en impératif moral,…
La liberté temporaire comme terrain d’essai intérieur
Période de latence entre deux contrats, parenthèse volontaire ou imposée, la recherche d’emploi crée une forme de vide qui interroge. Délesté de l’activité professionnelle et des repères associés, le quotidien s’étire autrement, et avec lui, les perceptions de soi. Ce moment, souvent vécu sur le…
Se surinvestir dans son rôle : identité professionnelle ou refuge contre le doute ?
Dans certains parcours, le travail devient plus qu’un simple lieu d’activité ou de reconnaissance. Il devient un espace total, absorbant, dans lequel la personne se définit entièrement. Être efficace, disponible, indispensable n’est plus un choix mais une nécessité silencieuse. Ce surinvestissement masque souvent une image…
Ne pas oser parler de ce que l’on veut vraiment faire
Certaines personnes n’arrivent pas à formuler ce qu’elles veulent faire de leur vie professionnelle. Non pas qu’elles ne le sachent pas, mais parce que le simple fait de nommer ce désir les expose à un vertige, une honte ou une inquiétude difficile à soutenir. Ce…
Ce corps qui parle avant nous : symptômes, tensions et vérité silencieuse
Avant même que la conscience formule un malaise, le corps a souvent déjà commencé à parler. Par une douleur persistante, une tension inexplicable, une fatigue inhabituelle, il donne forme à ce que le psychisme ne…
La maladie comme mise à distance de l’insupportable
Il est des moments où le corps flanche sans raison apparente. Une fièvre inexpliquée, un malaise soudain, une douleur tenace. On cherche, on examine, parfois on ne trouve rien. Mais au-delà de la cause biologique,…
Coaching ou contrôle ? Quand l’accompagnement devient injonction
Le coaching s’inscrit aujourd’hui dans une logique d’accompagnement au changement, à l’adaptation, à l’évolution. Il est censé libérer, faire émerger, révéler. Mais dans certaines situations, il agit moins comme un espace d’écoute que comme un…
Créer sans objectif : la liberté rare de ne rien produire
Dans une société qui valorise la performance, l’utilité et le résultat, créer sans objectif semble presque absurde. Pourtant, ce geste gratuit, sans attente de reconnaissance ni de production finale, ouvre un espace psychique singulier :…
Pourquoi il est si difficile de choisir un psy
Il existe aujourd’hui une multitude d’approches thérapeutiques, de profils, de formats. Et pourtant, au moment de choisir un psy, nombreux…
La compulsion de répétition : pourquoi revient-on toujours au même point ?
La vie semble parfois tourner en boucle, comme si certaines douleurs se rejouaient sans fin malgré les efforts pour s’en…
Se réveiller fatigué : quand l’inconscient travaille la nuit
Il y a des matins où le corps se lève mais où l’âme reste couchée. Aucune dette de sommeil objective,…
Une photo ancienne, un détail qui trouble
Il y a des images qu’on croyait inoffensives. Un album ressorti d’un carton, une photo glissée au fond d’un tiroir. Et puis, sans prévenir, un détail accroche le regard. Ce n’est pas l’événement en lui-même qui trouble, mais un infime fragment : une main, une posture, un regard. Comme si le corps, figé dans le papier, continuait malgré tout à parler. Et soudain, ce qui semblait être un simple souvenir devient chargé d’une densité nouvelle, presque insoutenable. Une sensation étrange s’installe : celle d’avoir retrouvé quelque chose sans l’avoir cherché. Un instant suspendu, mais pas neutre La photo ancienne semble appartenir au passé, mais elle agit parfois comme un miroir activé dans le présent. Elle arrête le temps, oui —…
Le bouffon tragique : quand le rire ouvre sur l’abîme
Le bouffon, sur scène, fait rire. Il amuse, déstabilise, moque, mais très souvent, ce rire se teinte d’une inquiétude sourde, comme si quelque chose d’inavouable passait sous la légèreté. Derrière le jeu, l’excès ou la grimace, on perçoit parfois une douleur ancienne, une blessure trop vive pour être dite autrement.…
L’ennui dans les romans comme symptôme littéraire
Il rôde entre les lignes, sans éclat ni drame. L’ennui, dans la littérature, est souvent considéré comme un état passager, un creux de la narration. Mais lorsqu’il devient le cœur même du récit, il révèle autre chose qu’un simple manque d’action. L’ennui existentiel, tel qu’il apparaît dans certains romans, agit…
Comment le cinéma magnifie l’euphorie comme catharsis émotionnelle
Le cinéma a cette capacité unique de capturer et d’intensifier les émotions humaines, et l’euphorie est l’une des émotions les plus puissantes qu’il parvient à magnifier. Des scènes de joie débridée aux moments d’extase pure, le cinéma donne à l’euphorie une dimension cathartique qui permet au spectateur d’expérimenter cette émotion…
Quand ça pleure sans prévenir : le surgissement émotionnel en salle
Il y a des soirs de théâtre où les larmes montent sans que rien ne les ait appelées. Ni pathos, ni cri, ni scène de rupture. Et pourtant, quelque chose, sans qu’on sache quoi, ouvre une brèche. Ce surgissement émotionnel n’a souvent rien à voir avec le contenu manifeste de…





































