Influence des normes de genre sur la construction du moi
Être un garçon. Être une fille. Puis, être un homme ou une femme. Derrière ces évidences apparentes se cachent des normes culturelles puissantes, souvent invisibles mais omniprésentes, qui influencent profondément la manière dont nous construisons notre identité. Ces normes de genre ne disent pas seulement ce que l’on est censé être, mais aussi ce que l’on doit cacher, valoriser ou éviter. Revenir sur leur influence, c’est questionner ce qui, en nous, relève du désir personnel ou d’un modèle intériorisé depuis l’enfance. Des modèles assignés dès le plus jeune âge Dès la naissance - et parfois avant - l’enfant est inscrit dans un récit genré. Les jouets, les vêtements, les attentes…
La claustrophobie : analyse d’un espace qui se referme
La claustrophobie est souvent abordée sous l’angle médical ou comportemental. Elle désigne cette peur irrationnelle et envahissante des lieux clos,…
Quand je ne me reconnais plus dans le miroir
Il arrive un moment, parfois brutal, parfois diffus, où l’on se regarde dans le miroir… et quelque chose ne colle…
Les entraves aux désirs de vie : ce qui freine l’élan intérieur
Tout le monde a des désirs de vie. Des envies de mouvement, de création, de lien, de changement. Et pourtant,…
Faut-il toujours aimer de façon exclusive ?
L’amour exclusif est présenté comme la norme affective par excellence ; tout ce qui en dévie semble suspect, instable, voire immature. Pourtant, cette évidence n’est pas si naturelle. Elle repose sur un modèle hérité, culturellement valorisé, mais parfois difficile à vivre ou à faire durer. Faut-il nécessairement désirer une seule personne à la fois ? L’exclusivité est-elle une preuve d’amour ou une tentative de contenir l’angoisse ? Derrière cette question se cache une réflexion plus large : qu’attendons-nous réellement du lien amoureux ? L’exclusivité comme sécurité Dans un monde incertain, aimer une seule personne et être aimé·e en retour crée un sentiment de stabilité. L’exclusivité affective est souvent vécue comme un rempart contre la peur…
L’inflation des premiers rendez-vous : trop de choix tue-t-il le désir ?
Ils se succèdent, s’enchaînent, parfois sans laisser de trace. On se donne rendez-vous, on échange un verre, quelques impressions, puis on passe au suivant. À l’heure des rencontres facilitées par les applications, le premier rendez-vous semble être devenu une étape standardisée, presque banalisée. Mais ce…
On se tourne autour… mais on ne s’est jamais parlé vraiment
Analyse des silences, des hésitations, des liens latents dans un cadre amical élargi. Il y a ces présences régulières, dans un cercle élargi d’ami·es, lors de soirées, de vacances communes ou d’événements partagés. Des regards échangés, des proximités récurrentes, des gestes légers qui éveillent un…
Tomber amoureux au travail : espace de liberté ou de confusion ?
Le lieu de travail n’est pas qu’un espace fonctionnel. Il est aussi, parfois, le théâtre discret d’émotions inattendues, de frémissements, de regards prolongés. Dans cet environnement codifié, la naissance d’un sentiment amoureux peut prendre une place à la fois libératrice et profondément ambivalente. Faut-il s’y…
La place des grands-parents : entre soutien et intrusion dans la parentalité
Offrir son expérience sans empiéter sur l’autorité parentale : un équilibre subtil que peu osent questionner. Le rôle rassurant de…
Groupes, clans et exclusions : quand l’appartenance enferme
À l’adolescence, le besoin d’appartenir à un groupe est un passage essentiel pour se construire. Mais ce qui commence comme…
L’enfant trop sage : stratégie d’adaptation ou oubli de soi ?
Dans l'imaginaire familial, l’enfant "facile" est souvent perçu comme une bénédiction. Peu exigeant·e, discret·e, toujours accommodant·e, il ou elle ne…
Qui suis-je ? Quand l’adolescent se confronte à la question de l’identité
L’adolescence marque l’émergence brutale d’une question existentielle que l’enfant ne se posait pas encore : "Qui suis-je ?". Ce n’est pas un simple doute passager, mais une véritable secousse intérieure, où l’adolescent découvre que son identité ne va plus de soi. Le miroir que lui renvoient son corps en mutation, le regard des autres et les attentes sociales le plonge dans un espace psychique où il lui faut désormais se définir, sans mode d’emploi. Cette quête, souvent inconfortable, est pourtant essentielle à l’édification du sujet. L’effondrement des certitudes enfantines Jusqu’alors, l’identité était en grande partie assignée : enfant de tel parent, élève de telle classe, porteur·se des valeurs familiales. À l’adolescence, ces définitions héritées ne suffisent plus. L’adolescent ressent confusément…
Transmettre les valeurs : ce que l’armée enseigne au-delà du combat
Si l’imaginaire collectif associe souvent l’armée à la force, à l’endurance ou à l’action, il néglige parfois une autre dimension essentielle de l’institution militaire : celle de la transmission. Avant même de…
Radio et opinion : un équilibre difficile entre ton libre et responsabilité
La radio s’est historiquement imposée comme un espace de parole directe, où le ton personnel, l’engagement et la spontanéité pouvaient cohabiter avec l’information. Ce trait distinctif devient aujourd’hui une ligne de tension.…
Ce que les séries produisent en nous : identification, projection, saturation
Les séries accompagnent nos vies avec une intensité croissante. Elles peuplent nos soirées, nos week-ends, nos moments d’échappée. On s’y attache, on les dévore, on y pense parfois plus qu’on ne le…
Écouter avant d’intervenir : la force tranquille de la prévention policière
Dans un climat où la demande de sécurité s’exprime de façon pressante, le travail policier est souvent perçu à travers le prisme de l’intervention rapide, de l’action musclée ou de la répression…
Peut-on être vraiment ami avec quelqu’un de très différent ?
L’amitié semble, à première vue, le lieu de la ressemblance : mêmes goûts, mêmes références, mêmes sensibilités. Mais il existe aussi des amitiés inattendues, qui unissent des personnes issues de mondes opposés, de trajectoires éloignées, de valeurs divergentes. Ces relations résistent aux logiques d’affinité immédiate. Elles déstabilisent, parfois déroutent, mais peuvent ouvrir à une expérience plus profonde du lien humain. Peut-on vraiment être ami avec quelqu’un de très différent ? Et que révèle cette question de nos propres limites ? Ce que la différence vient déplacer L’amitié avec quelqu’un de très différent nous oblige à sortir de nos habitudes symboliques. Ce n’est plus l’écho de soi que l’on cherche, mais…
Quand on ne se reconnaît plus : l’amitié face aux métamorphoses
Il arrive qu’une amitié s’érode sans heurt, sans dispute, sans événement précis. Juste une distance, un léger flottement, un sentiment…
L’autre avance, et moi je stagne : quand l’amitié devient un miroir douloureux
Il y a des moments dans l’amitié où le simple fait d’écouter l’autre parler devient douloureux. Non pas à cause…
Quand l’appel du lien réveille une peur ancienne
On pourrait croire que sortir de la solitude est un soulagement, une avancée vers la réparation. Mais pour certaines personnes,…
Supporter un chef instable : loyauté ou soumission répétée ?
Certains professionnels parviennent à travailler pendant des années sous la direction d’un supérieur instable. Ils s’adaptent aux humeurs, anticipent les changements d’avis, excusent les incohérences, trouvent même des qualités dans ce chaos. Aux yeux extérieurs, cette endurance peut sembler admirable, voire incompréhensible. Mais chez certains, cette capacité à tolérer l’imprévisible s’inscrit dans une dynamique bien plus ancienne : celle d’une répétition inconsciente du lien à une figure parentale défaillante ou insécurisante, qu’il s’agit, cette fois, de réussir à maintenir. L’angoisse d’abandon plus forte que l’instabilité Travailler sous la houlette d’un chef incohérent, imprévisible, voire injuste, peut créer une tension permanente. Mais certaines personnes s’y habituent, comme si elles retrouvaient un langage connu. Elles ont souvent…
Rechercher un chef fort : besoin de cadre ou peur de penser seul ?
Certaines personnes ne se sentent à l’aise au travail que lorsqu’elles sont dirigées par une autorité affirmée, claire, structurante. Elles valorisent la rigueur, l’organisation, la verticalité. Elles disent apprécier les “chefs qui tiennent leur rôle”, et se sentent déstabilisées dès que la hiérarchie flanche ou…
Le bilan de compétences : que rejoue-t-on avec le consultant ?
Le bilan de compétences se présente souvent comme une démarche neutre, objective, tournée vers l’identification des savoir-faire et l’élaboration d’un projet professionnel. Mais dans le cadre de cette exploration encadrée, le lien avec le consultant prend parfois une intensité qui dépasse largement la fonction accompagnatrice.…
Pourquoi préfère-t-on parfois la machine à un collègue ?
L’intelligence artificielle est souvent perçue comme un outil pratique, rapide et fiable. Mais au-delà de ses performances techniques, elle suscite parfois une préférence émotionnelle surprenante : certaines personnes se sentent plus à l’aise avec une machine qu’avec un collègue humain. Ce choix, en apparence rationnel,…
Gérer son stress ou étouffer son angoisse ?
La gestion du stress s’est imposée comme un impératif contemporain. À coups de respiration, de pleine conscience, d’hygiène de vie ou d’organisation méthodique, chacun tente de maintenir l’équilibre dans un quotidien souvent fragmenté. Mais derrière…
S’ouvrir à la détente : quand relâcher devient plus difficile que s’agiter
Pourquoi certaines personnes redoutent de lâcher prise.À première vue, tout le monde souhaiterait se détendre. Respirer, relâcher les tensions, se sentir plus léger. Mais dans les faits, certaines personnes trouvent l’idée même du repos inconfortable,…
Ce corps qui parle avant nous : symptômes, tensions et vérité silencieuse
Avant même que la conscience formule un malaise, le corps a souvent déjà commencé à parler. Par une douleur persistante, une tension inexplicable, une fatigue inhabituelle, il donne forme à ce que le psychisme ne…
Ralentir sans culpabilité : les thermes en opposition à la performance
Dans une société où chaque minute semble devoir être utile, productive ou mesurable, ralentir est souvent perçu comme un écart, voire une faute. Même dans les moments de repos, une injonction plane : celle de…
Attendre du psy qu’il répare tout : un fantasme de toute-puissance ?
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une attente forte, intense, souvent implicite : que le psy les répare. Non pas…
Gêne sociale : quand le contact humain devient flou, douloureux
Il n’y a pas eu de dispute, pas de mot de trop, pas de regard vraiment hostile. Et pourtant, quelque…
Vouloir être compris sans avoir à parler : un désir d’amour primitif ?
On entre parfois en thérapie avec l’espoir d’être enfin compris, mais sans trop en dire. C’est une attente rarement formulée,…
Un film, et soudain les larmes : fiction et miroir de soi
On regarde un film, sans attente particulière. On s’installe, on s’immerge, on suit une histoire parmi d’autres. Et soudain, les larmes montent, sans que l’on comprenne bien pourquoi. Ce n’est pas forcément une scène dramatique, ni même triste. Mais quelque chose, dans l’image, dans un geste, une musique, une émotion jouée, vient heurter un endroit intérieur que l’on ne savait pas exposé. Le cinéma, dans sa puissance symbolique, agit alors comme un miroir inattendu : il reflète, réveille, fait remonter ce que le quotidien tient à distance. Une fiction qui traverse les défenses Le langage cinématographique ne s’adresse pas seulement à la raison. Il passe par le corps, par les affects, par l’image. Et l’image ne demande pas l’autorisation pour…
Solitude au musée : quand regarder seul(e) fait surgir l’intime
La visite d’un musée en solitaire peut être ressentie comme un luxe rare. Pas de paroles à échanger, pas de rythme imposé, pas d’interprétation à partager. Juste soi, son regard, ses pensées. Mais cette solitude, quand elle s’installe dans le silence des galeries, produit parfois un effet inattendu : elle…
Jeux vidéo : rejouer la même partie pour ne pas penser
Certains jeux proposent une infinité de quêtes, de niveaux, de mondes à explorer. D’autres joueurs, pourtant, se contentent de rejouer sans cesse le même passage, la même carte, la même partie. Ce comportement peut sembler étrange ou répétitif, mais il n’a rien d’anodin. Il traduit souvent un besoin inconscient de…
L’ennui dans les romans comme symptôme littéraire
Il rôde entre les lignes, sans éclat ni drame. L’ennui, dans la littérature, est souvent considéré comme un état passager, un creux de la narration. Mais lorsqu’il devient le cœur même du récit, il révèle autre chose qu’un simple manque d’action. L’ennui existentiel, tel qu’il apparaît dans certains romans, agit…
Quand le jeu vidéo apaise une colère ancienne
Jouer est souvent perçu comme une activité légère, déconnectée des affects profonds. Pourtant, pour certains joueurs, le jeu vidéo remplit une fonction bien plus intime : il sert à contenir, détourner ou neutraliser une colère ancienne. Non exprimée dans la vie réelle, cette colère trouve dans l’univers vidéoludique un exutoire…





































