Approche de l'oenologie

Même s'il est possible de savourer de prime abord la saveur d'un bon vin, en découvrir sa personnalité, ou même son âme, requiert la connaissance de quelques techniques. En alliant plaisir et technique, nous pourrons alors davantage ressentir les propos de Louis Pasteur qui déclarait que "Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres. "
 

Voir la robe du vin

La vue permet d'apprécier la robe du vin. Elle nous renseigne sur le type et sur l'état de maturation du vin. En nous aidant de la lumière, nous pouvons ainsi juger de sa limpidité (qui peut être troublée, opaque, floue ou limpide par exemple). Pour les vins blancs en particulier, le connaisseur recherche sa brillance qui doit être parfaite. La couleur de la robe évolue avec le temps, cet effet est appelé le "tuilage". Chaque vin, rouge ou blanc, connaît une évolution naturelle des couleurs. Pour le rouge, du violacée, au pourpre, en passant par le grenat (à pleine maturation) et le rouge brique, pour finir couleur ocre quand le vin commence à être usé. Le vin blanc est d'abord vert quand il est jeune, puis doré pour finir ocre.
 

Sentir le bouquet

Cette étape permet de découvrir l'intensité, la variété et la complexité des parfums qui composent le bouquet. Pour faciliter cette découverte, il est judicieux de disposer d'un verre tulipe, assez droit de façon à concentrer les parfums et à les diriger vers le nez, rempli au tiers et de le tenir par la base (pour éviter d'entremêler l'odeur de la main). Il s'agit du "premier nez" où nous humons en évitant toute interférence. Puis, lui succède "le deuxième nez" qui intervient une fois que nous ayons fait tournoyer le vin dans le verre pour l'aérer. Ici, nous parvenons à déceler l'arôme du vin qui provient principalement du cépage (merlot, muscat...) et son bouquet, subtile complexité née de la phase d'élevage et de vieillissement.
 

Déguster la saveur

Cette étape finale exige elle-même patience et curiosité. Pour bien faire, il faut décomposer ce geste en trois étapes: la" mise en bouche" d'une petite quantité de vin pour se laisser surprendre par les goûts, nous pouvons alors remuer le vin dans la bouche pour en deviner les harmoniques et la complexité, pour ensuite l'avaler pour gouter sa persistance, c.-à-d. le temps pendant lequel sa saveur s'agrippe à notre palais. Tous ces mécanismes peuvent paraître exigeants mais ils autorisent une approche ordonnée, pensée et délicate grâce à laquelle nous pouvons savourer le vin tout en écoutant son histoire et peut-être... la philosophie qui l'habite.